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Critique de Neneve


Charmaine et Stan sont paumés. Ils ont tout perdu après une grave crise économique. Ils ne leur restent rien, que tout l'amour qu'ils se portent. Ils vivent comme ils peuvent, dans leur voiture, avec le maigre salaire de serveuse que fait Charmaine. Mais voilà qu'un jour, passe à la télé une annonce sur Consilience, ville idylique, où tous ont un emploi, une toit, de la nourriture... le hic, c'est que pour payer le prix de cette liberté, sans souci, les gens doivent alterner avec un mois de prison. Charmaine est conquise ; elle y voit la solution à tous leurs problèmes. C'est donc convaincue qu'elle convainc Stan de la suivre...

Et puis voilà... les voilà résidents de cette drôle de ville. Bien qu'ils ne doivent avoir aucun contact avec leurs alternants, Stan tombe complètement sous le charme de Justine, l'autre femme, qui a laissé un mot plus que suggestif et envoûtant à son Max... Il l'imagine sauvage, belle, attirante... Sans se douter une seule seconde que l'autrice de ce mot et en réalité Charmaine, qui elle, entretient une relation torride avec Max, l'alternant de son Stan. En disant ça, je ne spoil rien, puisqu'en fait, ce mot est le point de départ d'une prise de conscience et d'une rébellion qui s'organise à Consilience.

Une bonne histoire d'anticipation. Margaret Atwood n'a plus rien à prouver à personne sur sa capacité à écrire ce genre d'histoire... Elle a gagné sa place avec La servante écarlate... Mais ce qui joue contre elle, c'est qu'après cette dernière oeuvre, les attentes sont hautes, très hautes. Facile de comparer et de se dire que c'est moins bon... Alors oui, c'est moins prenant et révoltant que La Servante écarlate, mais ce bouquin-ci se lit aussi bien, et aussi vite. La construction est géniale... et les personnages sont très bien développés... L'histoire se tient et est très intéressante... le hic, c'est la froideur qui se dégage... c'est sans grandes émotions... Mais je suis d'avis que c'est ce que voulait Atwood, une sorte de métaphore de ce monde qu'elle nous propose... Un monde régit par des gens distants de toute humanité et où les dictats de rentabilité prennent une place importante.
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