AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de KRISS45


Ce n'est pas ma première lecture de Margaret Atwwod et, comme beaucoup, j'ai été émue par "Captive" et vivement intriguée par "la servante écarlate". C'est donc avec un vif intérêt que j'ai abordé "C'est le coeur qui lâche en dernier" : roman qui s'annonce comme une nouvelle dystopie et un nouveau chef d'oeuvre de la célèbre auteure canadienne.
Elle nous présente l'histoire d'un jeune couple américain en galère (j'imagine assez la faillite de Detroit en toile de fond), qui échange sa liberté contre une totale prise en charge socio-économique : un boulot, un toit et plus de factures à payer. Serait-ce la solution miracle pour régler les problèmes des sans-abri et des chômeurs ?
Première impression défavorable avec le jargon pseudo branché, populaire et gouailleur qui a dû représenter un premier casse-tête pour la traductrice.
Alors que le duo Stan-Charmaine s'installe dans ce lieu concentrationnaire qu'est Consilience, Margaret Atwood s'en donne à coeur joie pour dénoncer de façon caricaturale les pires disfonctionnements de notre société de consommation. Elle utilise des formules qui m'ont souvent fait sourire pour ridiculiser aussi bien le baratin des gourous du développement personnel que celui des grands pontes de la croissance économique et du marketing équitable. Par des métaphores particulièrement réussies comme celle de "l'aile des l'administration des thérapeutiques" (j'en passe et des meilleures) elle s'installe dans un humour grinçant, noir ou carrément macabre.
Malheureusement, et deuxième impression défavorable, le destin de nos deux protagonistes se perd dans les méandres d'un vaudeville avec double identité, fausse identité et loufoqueries de plus en plus délirantes. Si bien que la fable philosophique du début se transforme en grosse farce. Je ne sais plus vraiment qui est qui ? où commence et où s'arrête la plaisanterie ? et je décroche… en allant malgré tout jusqu'au bout du roman mais avec un fort sentiment de déception : humour Oui mais délire Non car, à mes yeux, il discrédite totalement le fond du sujet.
Commenter  J’apprécie          170



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}