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Citations sur Bleu Calypso (81)

(...) l’humour est une façon de se tirer d’embarras, sans se tirer d’affaire (...)
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J’avais déjà remarqué depuis longtemps que je créais un sentiment de malaise chez une catégorie bien précise de mecs. Ceux qui étaient cramponnés comme des fous furieux à la petite place qu’ils s’étaient faite au soleil. Des gars qui bossaient dur, qui prenaient des décisions, qui avaient des responsabilités. Des responsabilités. Ils disaient ça avec une gravité mâtinée d’orgueil. Ils parlaient de leur situation comme d’un objet, de leur fonction comme d’une machine. Toute leur existence s’était bâtie sur ces artifices. Il faut dire que ça ressemblait quand même drôlement à du vide. Un statut de cadre et une poignée de points retraite plus tard, ils ne comptaient plus que sur leurs six semaines de congés payés pour éviter de sombrer dans la démence. Moi, j’étais le type qui vivait en marge de la société, ivre de liberté et de soleil, celui qui s’était débarrassé de ses chaînes et je voyais bien que ça les faisait disjoncter. Parler cinq minutes avec moi remettait en cause trop de choses, trop de choix contraints, trop de mensonges faits à soi-même.
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Sur l’écran, un type s’est mis à raconter les dernières nouvelles du monde. Ça faisait longtemps que je ne regardais plus ces conneries, la politique, la violence, le foot… D’aucuns devaient trouver quelque chose d’envoûtant là-dedans. Un peu, j’imagine, comme quand on contemple le vide. Moi, ça ne parvenait qu’à me coller une furieuse envie d’aller à la pêche.
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J’aimais beaucoup les couleurs saturées qui arrivaient avec l’orage. C’était comme si la vie gagnait soudain en intensité. De mémoire, il n’y avait que les orages et l’amour pour donner cette sensation-là. Mais je n’étais plus vraiment sûr en ce qui concerne l’amour.
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(...) je n’avais que très peu de besoins. Je ne dépensais pour ainsi dire rien. Vieux Bob disait parfois que j’étais devenu un décroissant, comme lui, un de ces gars qui ne croient plus au progrès, qui rejettent l’idée même de consommation, et méprisent plus que tout la course à la réussite sociale. J’avais peut-être en apparence quelques points communs avec les décroissants, mais aucune prise de conscience, aucun choix politique, aucune volonté de sauver la planète n’était à l’origine de ma décision de vivre dans une cabane. Simplement une grande fatigue causée par un ras-le-bol de l’humanité qui s’était carambolée avec une cruelle désillusion sentimentale. Je me sentais ainsi plus proche d’un misanthrope ou d’un amoureux déçu que d’un militant altermondialiste.
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[Un patron de bar parle d'une série de meurtres]

- Pour moi, c'est un gitan qui a fait le coup, un de ceux qui ont leurs caravanes garées derrière le supermarché. Ils sont toujours en train de braconner ou d'essayer de truander quelqu'un. Moi, je dis qu'on est trop conciliants. On n'est plus chez nous.
Je l'ai écouté. A présent, il n'était plus nécessaire de lui arracher les mots de la bouche. C'était parti et bien parti. Ca coulait tout seul comme un torrent de fiel. On voyait qu'il la connaissait bien, la chanson. Et il les a tous passés en revus, les uns après les autres, bien soigneusement, les Maghrébins, les Blacks, les Roms, les Juifs. Même les Parisiens, il les a invités à la fête. Pour mon come-back, j'étais verni. Il était difficile de tomber du premier coup sur un aussi beau spécimen.
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[Vieux Bob parle du fiancé de sa fille]

- Ouais, insignifiant au possible. Si tu veux avoir une vision précise du vide absolu, démarre une conversation avec lui, tu vas être servi.
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L’idée de négocier mon départ me faisait du bien. Je retrouvais enfin des sensations, une vigueur nouvelle qui ressemblait à une envie de vivre. J’avais eu l’idée de m’aider de Sun Tzu pour mener à bien la transaction. « Le sourire du tigre », « La stratégie adore le vide », « se cacher de la lumière »… Tous ces chapitres de "L’Art de la guerre" m’avaient été d’une grande aide et j’avais réussi à sortir au bout de quelques entretiens avec un chaque suffisamment important pour me permettre d’acheter ma cabane et d’envisager la suite des événements sans trop me mettre la pression. 
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J'ai remonté la fermeture Éclair en retenant ma respiration et en faisant bien attention de ne pas pincer les bourrelets de gras qui essayaient de se faire la malle. [...] Il fallait se rendre à l'évidence, je ressemblais davantage à un boudin noir qu'à Batman.
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Je devais retourner à ma vie d'homme, toujours condamné à des rapports sociaux plus complexes. Tel était mon destin.
[Le chien] a aboyé à deux reprises
- Ouais, j'ai répondu. Moi aussi.
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