Fanette, tome 1 : A la conquête de la haute ville

Il est facile d’être généreux avec l’argent des autres!

Il n’aimait pas corriger les enfants, mais qui aime bien châtie bien, lui disait souvent son père. Il avait lui-même reçu des coups de strap plus souvent qu’à son tour quand il était jeune, et ça lui avait servi de leçon.

La vie pouvait être douce parfois, comme si chaque parcelle éparse qui la composait formait soudain un tout harmonieux, sans heurts, ni doutes, ni regrets.

Il ne savait ni lire ni écrire, mais disait à qui voulait l’entendre que la parole est d’argent et le silence est d’or.

La brique et la pierre pour les bien nantis; le bois et la terre battue pour les pauvres.

Être heureux, c’est bon pour les mijaurées qui lisent les romances à deux sous!

À force de toujours vouloir plier les êtres à sa seule volonté, on finit par les briser.

Les amoureux se regardent dans les yeux, se tiennent par la main, cherchent à être toujours ensemble. En tout cas… dans les livres.

L’argent ne manquait pas au pays; le problème était qu’il n’y avait plus de nourriture à vendre.

À force de mettre tous nos œufs dans le même panier, il va finir par percer.