Il est toujours délicat de s'immiscer dans les affaires sentimentales de ceux qui nous sont chers, par crainte de prononcer des paroles inopportunes ou d'accomplir des actes qui pourraient se révéler contraires au but à atteindre.
Je vois que se succèdent les feuillets de cette interminable lettre. Que l'écriture est douce à ceux qui ne peuvent épancher les tourments de leur cœur dans une oreille amie.
Que la faiblesse de l'homme est grande ! Celui qui ne tremble pas en affrontant les pires tempêtes, se trouble et frémit devant un regard de femme. Tout courage l'abandonne au moindre de ses soupirs. Il oublie tout ce qui n'est pas l'être aimé.
Combien de fois avions-nous rêvé de ces instants en notre vie de pensionnaires ? L'époux était toujours éclatant de jeunesse et de beauté, galant, honnête, et prêt à témoigner de sa ferveur en jurant un amour éternel...
Vous appartenez trop à notre siècle pour ignorer que la fidélité à un époux n'est plus de mode et que l'on ne doit pas espérer du mariage autre chose qu'un établissement avantageux.
La Bretagne est bien la terre de l'eau qui paraît surgir de partout.
Bien sûr que les objets inanimés ont une âme et qu'ils conservent l'empreinte des souvenirs de ceux qui les ont possédés et aimés au point de les rendre suffisamment précieux pour qu'ils puissent défier le temps et survivre à la génération qui les a vus naître.
Grâce à votre présence, ma dernière nuit fut un enchantement. Vous avez trouché mon coeur qui brûle pour vous de mille feux. Il me tarde de vous revoir. Puis-je espérer de vous un simple regard ?