AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 15 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
En France, au 18ème siècle - période galante s'il en est -, il est aisé d'égarer son coeur dans le murmure bruissant des soyeuses robes à paniers ou derrière le délicat paravent d'un éventail de nacre. La jeune Marie de Saint-Amand, orpheline de mère, a été élevée au couvent à l'instar des jeunes personnes issues de l'aristocratie, petite ou grande. Ne tournons pas autour du pot, Marie est ce qu'il convient d'appeler une "oie blanche". Mais à l'heure de faire son entrée dans le monde afin d'y dénicher un époux, sa naïveté touchante est une médaille qui pourrait bien avoir son revers, surtout lorsque l'on fréquente les salons mondains parisiens…

Romance épistolaire pleine de fraîcheur et de beaux sentiments, "Les égarements du coeur" se lit avec plaisir et tout lecteur amateur d'histoire et de personnages attachants y trouvera son bonheur. L'auteur évite les écueils coutumiers du genre épistolaire en alternant lettres et journal intime, et mène avec cohérence l'action à son dénouement.

Difficile de ne pas songer aux inégalables « Liaisons dangereuses » De Laclos ou aux dramatiques « Mémoires de deux jeunes mariées » De Balzac à la lecture de ce premier roman de Marie-José Aubrycoin mais la comparaison tourne court, l'auteur ne nourrissant nullement l'ambition d'égaler ces deux grands écrivains classiques, mais ce lignage offre l'avantage de planter le décor et d'ouvrir en grand au lecteur les portes d'un contexte riche d'un langage et d'un mode de vie à jamais engloutis par le temps.

Le style alerte et la structure narrative sont prometteuses ; derrière la plume la femme d'expérience se laisse furtivement entrapercevoir. Les personnages principaux sont attachants et les secondaires, s'ils ne bénéficient pas tous de la même consistance, servent bien le fil rouge du récit.

De Paris à la Corse en passant par les côtes de Bretagne, c'est à un voyage sentimental généreux en rebondissements auquel nous convie la jolie Marie de Saint-Amand, un voyage qu'il serait regrettable de bouder, surtout avec l'été qui arrive enfin, escorté de ses habituelles envies d'amour et de légèreté.
Commenter  J’apprécie          344
La langue française a inventé un adjectif spécialement pour Les égarements du coeur : délicieux. Une histoire simple, mais avec des personnages variés, des rebondissements et des péripéties, un dénouement... Pour autant que je sache, ce n'est pas un roman qu'on classerait dans la catégorie feel-good, et pourtant, je trouve que feel-good, c'est exactement l'effet qu'il produit. Peut-être parce qu'il a un vrai style : une écriture qui se pare des charmes du désuet - mais d'un désuet bien dosé, léger, juste assez pour nous transporter dans le passé, mais pas trop pour ne pas faire écran à l'histoire.

Somme toute, ce livre m'a fait un effet analogue à celui de la gradiva de Jenssens : dépaysement, plongée dans un monde disparu, et surtout, délices du sentiment de lire un texte qui coupe complètement de la morosité ambiante. Dans le cas de la gradiva, j'ai le faux souvenir de l'avoir lu en plein soleil, dans le calme, alors que je sais très bien que je l'ai lu dans le métro un jour de pluie. Dans le cas des Egarements du coeur, je sens que se fabrique en moi le faux souvenir de l'avoir lu dans un bon fauteuil, enroulée dans un plaid, en buvant un thé parfumé, alors même que là encore, je l'ai lu debout dans le métro un jour quelconque.

Un roman à lire pour se dégager du quotidien !
Commenter  J’apprécie          230
A la manière de... Marie-José Aubrycoin a adopté un mode narratif épistolaire pour nous narrer la vie d'une jeune fille Marie de Saint-Amand, orpheline de mère. Nous sommes , sauf erreur, au XVIIIème siècle, les jeunes filles de la noblesse étaient destinées au mariage. Or pour la cadette d'une famille où le prestige du nom devait reposer sur les épaules du fils aîné la dot était minime et trouver un époux n'était pas chose aisée. C'est ainsi que le père de Marie accorde sa main au fils du Comte de Guénédal... alors que celle -ci est tombée amoureuse d'un bel italien...
Nous allons suivre les malheurs et aventures de Marie, celles de Blanche sa plus proche amie , toutes les deux exilées en Bretagne bien loin des salons parisiens ....
Une lecture facile, une écriture fluide mais il m'a manqué un je ne sais quoi . Une histoire d'amour bien campée, des personnages attachants ou exaspérants ,malgré ces qualités la forme épistolaire a ,me semble t'il ,empêché une analyse plus fine du monde dans lequel les protagonistes de cette histoire évoluaient et c'est vraiment dommage .
Commenter  J’apprécie          180
Domeva
à
l'écrivain(e) du roman

Chèr(e) auteur(e)
Ce fut vraiment magique d'entrer,grâce à votre roman épistolaire,dans un 18 ème siècle dont les codes sociaux ont disparu de notre époque.Nous suivrons donc Marie,de son couvent-où l'amitié de Blanche donne un sens à sa vie-à son entrée dans le monde des adultes à travers diverses péripéties qui finiront par lui permettre de rencontrer un amour si chèrement gagné
De nombreux sujets sont abordés dans votre livre:l'éducation des jeunes filles dans un couvent dont elles ne sortent que par un mariage arrangé,la vie parisienne qui en éblouit certaines, naïves qu'elles sont au sortir d'une vie protégée,le carcan d'un honneur familial à supporter au péril de sa vie parfois.
J'ai aimé découvrir la Bretagne sauvage ,la vie dans un manoir où règne une mainmise presque moyenâgeuse du"seigneur"des lieux.J'ai aimé aussi les failles des personnages,que les "bons"ne le soient pas tant que ça,que les "méchants" le deviennent souvent par nécessité.Il y a du romantisme dans un enlèvement même raté.Les amours interdites sont le socle du meilleur ou du pire.
Je suis sortie de votre roman avec une véritable envie de mieux connaître notre Histoire de France.
Merci
Une lectrice sous le charme de votre livre.
Commenter  J’apprécie          132
Véritable coup de coeur pour ce roman !
J'ai rencontré l'auteur à un salon à Préfontaines et elle me séduit avec son livre au point de le lui prendre.
Je ne suis pourtant pas romance, mais j'ai suivi avec engouement les échanges de lettres de ses personnages.
Je voulais savoir ce qu'il adviendrait de Marie, 16 ans et la vie devant elle.
Je le conseille vivement !
Commenter  J’apprécie          70
Un roman épistolaire, plein de charme et de rebondissements.

A travers ce roman , l'auteur nous décrit la vie de Marie en nous proposant sa correspondance avec son amie Blanche.
Au départ, en découvrant ces lettres entre ces deux jeunes filles, je me suis dit que si c'était comme ça jusqu'au bout je n'étais pas sûr d'adhérer. Puis peu à peu, l'auteur intègre des morceaux du journal de Marie et de la correspondance avec d'autres personnes. Ce récit prend alors une tournure plus intéressant et mon intérêt a été de plus en plus titillé.
Marie aurait pu (du) avoir une vie "ordinaire" , ses amours contrariées, son mariage arrangé avec un homme qu'elle n'a pas rencontré donnent un récit peu banal.

L'histoire et ses différentes péripéties deviennent addictif. L'ajout de personnages et de leur correspondance gardent notre intérêt entier.

Le style de l'auteur est très bien adapté à l'époque XVIIIe et à l'écriture épistolaire. On retrouve tout le charme des textes classiques et leur poésie.

Une très belle découverte que ce récit de vie d'une jeune femme du XVIIIe.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
Commenter  J’apprécie          60
Les romances historiques est un genre que j'aime beaucoup lire. le changement d'époque, de moeurs permet un total dépaysement et ici, le côté épistolaire apporte un petit plus. On se retrouve plongé au coeur du 18e siècle, avec le langage et les coutumes de l'époque.

Dans Les égarements du coeur, on suit la vie de Marie, de sa naissance à l'âge adulte. À travers des lettres et des extraits de journal intime, on découvre sa vie, ses désirs, ses attentes, ses amours, ses mésaventures, ses illusions mais aussi ses secrets. Mais pas seulement, parce que certaines lettres ne sont pas écrites par elle, ni pour elle, mais par des personnes de son entourage. Et à travers ces aventures, c'est toute une époque qui va être dépeinte.

La vie d'une jeune fille du 18e siècle est très différente de la vie d'une jeune fille du 21e siècle. À l'époque, la réputation et le nom d'une famille importait énormément et les jeunes filles devaient être élevée de manière à ne surtout pas faire de vagues. Elles étaient totalement soumises aux hommes : d'abord leurs pères, ensuite leurs maris. Elles étaient considérées comme des mères ou des ménagères et elles devaient se contenter d'une activité domestique. Marie n'échappe pas à cette règle...

Le début de sa vie n'a pas été facile. Sa mère est morte en couche et son père l'a plus ou moins évitée. Elle a été élevée par une nourrice, puis placée dans un couvent pour faire son éducation. À l'âge de 16 ans, considérée comme adulte, elle a pu faire son entrée dans le monde et être présentée comme jeune fille à marier. Dès ses débuts dans la vie parisienne, elle tombe follement amoureuse de Flavio del Ducco, un gouverneur Corse, mais son père a déjà choisi son futur époux : Loic de Guénédal, fils de Comte.

Marie est un personnage attachant. Vivant à une époque où la femme est, plus ou moins, libre de choisir son époux, on ressent de la peine pour cette jeune fille qui se voit marier à un homme qu'elle ne connaît pas. Et en même temps, elle est jeune, alors son père est-il plus apte à choisir le bon parti ? Elle a tout juste 16 ans et elle vient de sortir du couvant, est-elle capable de faire le bon choix ? Flavio semble parfait pour elle mais l'est-il vraiment ? Elle le découvrira bien assez vite. Ça m'amène au point le plus gênant pour moi dans cette histoire : l'inconstance des sentiments de Marie. C'est un vrai coeur d'artichaut, elle tombe amoureuse très vite ce qui nous donne des moments un peu long sur l'épanchement de ses divers sentiments. Mais ce n'est pas trop dérangeant non plus.

C'est une histoire rocambolesque que nous offre Marie-José Aubrycoin avec toutes ces lettres. Marie va vivre des aventures complètement folles. Elle va connaître l'amour, l'espoir, la loyauté, mais aussi la trahison, la manipulation, le mensonge ... La majorité des lettres sont d'elle, mais il y a beaucoup d'autres points de vues, nous fournissant ainsi toutes les informations pour comprendre la globalité de l'histoire. Nous apprenons certaines choses bien avant Marie, mais aussi certaines choses à son insu. Certains personnages cachent bien leurs jeux, et lorsqu'on découvre leurs lettres, on se rend compte que Marie est loin de connaître toute la vérité.

Contre toute attente, j'ai vraiment passé un excellent moment avec ce livre. le genre épistolaire est très sympathique, surtout qu'ici c'est très clair. On sait qui parle à qui, on n'est jamais perdu dans les correspondances. Certains passages sont peut-être un peu long, le début notamment, mais la suite est nettement plus fluide. L'histoire se construit doucement, nous offrant plein de péripéties plus ou moins heureuses, mais c'est toujours captivant. Je ne me suis pas ennuyée. Les histoires farfelues de Marie vous tiendrons en haleine ;)
Lien : http://shelunaitachronicles...
Commenter  J’apprécie          40
Quand les éditions Librinova, qui n'éditent qu'en format numérique, m'ont contactée pour que je découvre ce roman, j'ai accepté avec empressement, tant le résumé me plaisait. Et grand bien m'en a pris ! Roman épistolaire, nous suivons les pérégrinations d'une jeune femme à la sortie du couvent au XVIIIe siècle. Une belle surprise !

Marie a seize ans quand elle sort du couvent. Elle y a vécu dix années, à l'abri derrière ses murs épais, et loin de l'affection distante et douloureuse d'un père veuf après la naissance de sa fille. Cette sortie a pour dessein de l'établir par le mariage. Mais dès la première nuit qu'elle passe à Paris, elle rencontre un fort galant gentilhomme qui lui fait tourner la tête. Quand son père décide de la marier au fils d'un conte breton, elle se rebiffe. Mais que peut une jeune fille contre la volonté d'un père ? Cependant, ses aventures ne font que commencer. de Paris à la Corse, en passant par la Bretagne, Marie va connaître tout une flopée de changements de situations, de douleurs et de joies, va devoir choisir entre le pire et le moins pire et s'accommoder des cartes qu'on lui mettra entre les mains.

Ne vous détrompez pas, ce qui va arriver à cette jeune fille est digne d'un roman de Juliette Benzoni ou d'une Angélique. Mais c'est aussi pour cela que ce roman est très agréable à lire, voire à dévorer, n'ayons pas peur des mots. Les pérégrinations de Marie, de son chevalier servant, de son frère ou encore de son beau-père nous emportent, et à coup de lettres de quelques pages – rappelons qu'il s'agit d'un roman épistolaire – on arrive à la fin de ce roman de moins de 300 pages à une vitesse record !

Si le roman épistolaire commence à revenir à la mode depuis quelques années, ce roman nous rappelle qu'il est parfaitement adapté à ce XVIIIe siècle, où chacun correspondait par lettres interposées. Il permet au lecteur de retracer par leur truchement les trajectoires de chaque protagoniste, et rappelle qu'une lettre est sujette à interprétation, voire à vérification… On assiste ainsi à une belle duplicité de certains personnages, qui rebiffe le lecteur qui attend impatiemment de savoir quand notre héroïne – ou certains de ses amis de confiance – découvrira la vérité. le jeu de ce type d'écrit est bien entendu de lire entre les lignes et entre les lettres, et il est très plaisant de découvrir les réponses à cette correspondance tout à fait fascinante.

Les personnages sont bien dessinés, l'auteur s'étant aidé en cela d'extraits de journaux intimes de Marie ou de son beau-père qui viennent parfois s'intercaler entre la correspondance classique. Ainsi, nous pouvons réellement bien cerner le personnage de Marie, son enfance assez particulière, les blessures qui l'ont marqué et le manque d'amour qui la font le rechercher avec fougue à sa sortie du couvent. Tous les hommes qu'elle rencontre ne sont pas des malotrus, mais sa relation avec eux permet d'entrevoir une époque, une morale, un catholicisme prégnant qui influent sur la vie des femmes. D'ailleurs, on sent poindre les prémices d'une émancipation de ces dernières, qui cherchent à gagner en liberté et à s'affranchir de maris pesants. La meilleure amie de Marie, Blanche, en est un bon exemple, laissant son vieil époux en Bretagne pour vivre une vie mondaine auprès de ses soeurs à Paris. Mais n'oublions pas que la mariage, aussi imposé et pesant soit-il, était aussi synonyme d'une plus grande liberté pour les femmes à cette époque, toutes proportions gardées. L'exemple de Marie est aussi significatif, mais je n'en dirai pas plus pour ne rien révéler de l'intrigue qui la mène bien plus loin que je ne l'aurais cru.

Plusieurs petits éléments m'ont tout de même contrariée. D'une part, l'auteur a pris le parti de ne pas dater les lettres des personnages. On y trouve l'auteur et le destinataire en haut de la lettre, ainsi que le lieu où elle a été écrite. A côté de ce dernier, on trouve un « le… », qui nous prive de date. Je vous accorde que l'importance est toute relative puisqu'on se laisse happer par l'histoire sans cette précision, cependant situer précisément dans le siècle ou se rendre compte de la durée qui sépare deux lettres auraient servi le récit et permis de mieux ancrer l'histoire dans un contexte précis. C'est peut-être d'ailleurs pour cela qu'elle l'a évité, afin de s'affranchir des faits historiques de l'époque qui pouvaient rendre impossibles certains événements inventés.

D'autre part, s'il n'y a rien à redire au style de l'auteur, qui se conforme à celui du XVIIIe siècle, rendant ainsi le récit agréable à lire et donnant une impression de véracité, de nombreuses coquilles orthographiques ou de mise en page égrènent le roman. Un « et » à la place d'un « est », un mot manquant, des virgules mal placées m'ont souvent dérangée dans ma lecture. Je comprends cependant qu'il s'agisse d'une première publication en numérique, avec l'intention de faire connaître le roman et le faire remarquer par un éditeur traditionnel, et qu'il sera dès lors retravaillé et corrigé, mais ceci ne sert pas à inciter les lecteurs à lire des romans natifs numériques. Espérons que tout cela sera vite corrigé !

Ce roman est donc une très belle surprise, bien écrit dans une langue maîtrisée, parfait pour les amateurs de romans historiques, romanesques et romantiques. A vos liseuses !
Lien : https://breveslitteraires.wo..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu ce roman en sachant que ce n'était pas mon genre littéraire de prédilection : un roman épistolaire historique. Pourtant, j'ai bien aimé ce livre, qui a été agréable à lire, sans doute parce que l'auteur ne singe pas le langage du XVIIIe siècle. L'écriture est contemporaine, mais la mentalité du XVIIIe siècle est respectée – et, au fin fond de la Bretagne ou à Paris, les Lumières ne sont pas arrivés auprès de tous.
Etant donné l'éducation qu'elle a reçu et la rigidité de son père, qui ne s'est guère occupé d'elle, Marie n'a strictement aucune possibilité de vivre sa vie comme elle l'entend. D'ailleurs, que peut-être réellement entendre, elle qui ne quitte le couvent que pour être mariée, elle qui ne peut – du moins, pas encore – avoir le courage de briser les chaînes qu'on lui impose.
Marie est seule – ou presque. Sa meilleure amie, Blanche, qui aurait dû rester sa confidente, a autre chose à faire que l'écouter : s'étourdir dans les plaisirs parisiens auprès de ses propres soeurs, tomber amoureuse (pas de son mari, resté en Bretagne) et ne rien en dire. C'est une chose, comme Marie, de savoir garder un secret. S'en est une autre de garder par-devers soi des faits importants, et de passer outre l'amitié et la famille.
Si l'amour est bien présent dans ce livre, c'est le plus souvent un amour destructeur, égoïste. Nous avons les paroles d'un côté – paroles qui ont pu être sincères à un moment donné – nous avons les actes de l'autre, et les hommes peuvent aussi en payer les conséquences. Et je me dis que Marie a eu de la chance de croiser, parfois, des personnes véritablement loyales sur sa route. Si les péripéties romanesques sont nombreuses, elles ne sont pas sans rappelées les intrigues à rebondissement des romans à succès d'antan, et elles auraient pu mener Marie là où elles ont mené d'autres héroïnes avant elle – à la mort ou au déshonneur.
Les égarements du coeur est un roman d'aventures amoureuses au style alerte, qui devraient plaire aussi aux adolescentes.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          30
Cette histoire nous plonge en l'An de grâce 174 où les us et coutumes sont à mille lieues de notre monde moderne. Comme les autres jeunes filles de son âge et de son rang, Marie de Saint-Amand a passé toute son enfance jusqu'à ses seize ans dans un couvent afin de se préparer à son « entrée dans la société ». Son père, soucieux de lui assurer un mariage convenable, l'emmène à Paris chez sa tante, une habituée de la scène mondaine. Là, Marie croise le regard d'un certain Flavio dont elle est rapidement éprise. Mais, à cette époque, les émois du coeur pèsent bien peu dans le choix d'un époux, sans parler de l'avis de la première concernée. C'est donc avec le fils d'un comte breton que Marie doit sceller son destin en vertu de la décision des pères des futurs époux. Marie part s'installer dans son nouveau foyer en Bretagne où, par chance, elle compte parmi ses voisines, Blanche, une amie proche connue au couvent. Marie saura-t-elle oublier Flavio et trouver son bonheur dans cette nouvelle vie auprès d'un gentilhomme qu'elle n'a pas choisi ?

Ce que j'en ai pensé : Ce livre s'est révélé une très bonne et agréable surprise. le style épistolaire ne manque pas de rappeler le célébrissime roman Les liaisons dangereuses. Compte tenu de l'époque à laquelle se déroule l'intrigue, le vocabulaire et les tournures sont recherchés, parfois désuets mais ô combien plaisants à lire. On apprécie avec une pointe d'envie l'effort que les personnes déployaient dans leur correspondance en ce temps-là. J'ajoute que les formulations demeurent fluides et n'entravent pas la lecture.

De Paris à la Bretagne en passant par la Corse, on suit les (més)aventures de Marie, un personnage doux et attachant, au fil d'une intrigue intéressante mêlant habilement amours contrariées, secrets familiaux et enquête policière (ou plutôt religieuse). le rythme devient plus soutenu lorsque notre héroïne se rend en Corse où se trament diverses manoeuvres et manigances, ce qui ajoute du piment et du suspense au récit. L'histoire est bien ficelée et offre un aperçu des moeurs et exigences sociales d'une époque bien révolue, le tout couronné par un dénouement à la fois poignant et crédible.
Lien : https://labibliodecaroline.w..
Commenter  J’apprécie          30


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}