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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en version originale il y a un an, ce second tome de la saga des Florio a été récemment offert en traduction à mon épouse et je peux désormais m'y consacrer.
La construction reste la même : avant chaque chapitre une courte mais intéressante introduction reprenant les événements historiques survenus durant cette période en Sicile, suivie de la relation des faits concernant la famille Florio.
J'ai beaucoup aimé ces deux pages d'introduction qui nous permettent de bien saisir le contexte historique et politique dans lequel la famille Florio s'est développée.
Ce second volet de la saga débute avec la mort en 1868 de Vincenzo Florio, c'est à présent à son fils Ignacio, 30 ans qui prend les rênes de la maison. Il va continuer à la développer et malgré nombre d'obstacles en faire une des plus grandes entreprise d'Italie. Il a toutes les qualités pour y arriver : un esprit d'entreprise, la force de travail et en même temps, un profond respect pour les hommes qui travaillent pour lui.
Tout a un revers : sa vie de famille passe après, sa vie sentimentale également.
Stefania Auci continue dès lors a s'attacher aux femmes : la mystérieuse Française connue à Marseille, abandonnée car pour porter la famille au zénith il lui fallait épouser une aristocrate, et bien entendu cette dernière, Giovanna d'Ondes Trigona, ainsi que Franca sa belle-fille. L'autrice excelle à nous les décrire.
Dans les dernières pages de l'édition française, se profile déjà le déclin de la famille, Ignazziddu n'a pas l'envergure de son père et de ses ancêtres. Nous le vérifierons dans le troisième tome.
J'ai aimé toute cette histoire des Florio, passionnante depuis son arrivée pauvre à Palerme jusqu'à sa ruine, je reviendrai sur cet épilogue lorsque mon épouse recevra le dernier tome.

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Deuxième volet de la saga de la famille Florio, qui couvre la période 1868 – 1893. Avec la troisième génération, voici la consécration de l'acharnement au travail dans le respect des salariés, de la recherche continue des innovations technologiques propres à développer l'emploi en Sicile … et la richesse de la dynastie.

Toujours au top du management dans une période d'évolution technologique et financière permanente : un Vicenzo ou un Ignazzo, senior puis junior. Avec le mariage de l'héritier Ignazzo avec la jeune baronne Giovanna d'Ondes Trigona en 1848, la famille d'« hommes de peine » entre dans l'aristocratie. Leur fille Giulia épousera à 15 ans le prince di Trabia, de haute noblesse sicilienne. La boucle est ainsi bouclée.

Mais s'allier avec une jeune fille noble ne suffit pas : il faut aussi assurer une vie mondaine brillante, faire « salon ». Sous une fragilité apparente, les femmes de la famille cachent leur désillusion amoureuse avec beaucoup de pudeur. le rôle de femme du monde, malgré la richesse inouïe qui les entoure, sert avant tout à ne pas mourir de désespoir et de solitude.

Cet épisode s'attache à la condition de ces femmes : Giulia, folle amoureuse de Vincenzo senior mais épousée cinq ans après la naissance de leur fils Ignazio, puis Giovanna qui a l'immense chagrin de perdre prématurément son fils aîné, enfin Franca, l'épouse d'Ignazzidu, le cadet fantasque amoureux de toutes les femmes. Par bonheur, on trouve un arbre généalogique en page 418 (puisque les héros portent à peu près tous le même prénom !)

La croissance de la dynastie des Florio est fabuleuse : pêcheries et conserveries, vignoble, aciérie, et surtout compagnie de navigation à vapeur dans toute la Méditerranée puis dans le monde entier, banque et finance naturellement.

Mais les crises économiques mondiales ne les épargnent pas. La politique s'en mêle aussi : il faut obtenir le maximum de subventions publiques, corrompre des fonctionnaires ou des élus qui ne demandent que ça, jouer sur l'antagonisme séculaire entre les industriels du nord et les grands propriétaires fonciers de l'île … éventuellement manipuler les masses laborieuses et la Presse pour faire plier le gouvernement des « Piémontais ».

Vincenzo Florio, bourreau de travail et veillant personnellement à toutes les affaires en cours poursuit l'oeuvre de son père. Mais il meurt prématurément. Son héritier Ignazzo n'éprouve visiblement pas le même ardent attachement aux affaires de la famille … Qu'adviendra-t-il de l'empire Florio à la troisième génération ?
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De 1968 à 1893, nous voici de retour avec la dynastie des Florio, arrivés de Calabre pour faire fortune en Sicile. D'abord épiciers, ils ont touché un peu à tout pour devenir, armateurs, viticulteur, oléiculteurs, industriels du thon…bref, à chaque génération, le grand manitou reniflait l'air du temps pour avoir les marchés avant tout le monde.
Au-delà de cette histoire entrepreneuriale (si l'auteur a écrit un roman, elle s'est appuyée sur des faits réels et une abondante documentation), c'est toute l'histoire agitée de l'Italie et surtout du sud de l'Italie qui se déroule sous nos yeux. Cette famille est brisée à chaque génération par des drames intimes, et par l'obsession de gravir durablement l'échelle sociale et de reconnaissance. Les mariages doivent non seulement être bons pour les affaires, mais également d'atteindre la noblesse tant convoitée. La troisième génération est celle qui consolidera l‘empire Florio, la quatrième me semble un peu plus désinvolte, dépensière sans être vraiment consciente que la pérennité d'une dynastie industrielle est un travail de longue haleine fait de sacrifice, de coup de génie, d'efforts et d'esprit visionnaire.
On retrouve dans ce second volet une certaine vision du mariage, le sacrifice des filles de famille au bénéfice du fils ainé, héritier désigné, qu'il en soit capable ou non.
Chaque chapitre est précédé d'une courte présentation du contexte historique permettant de comprendre l'évolution de cette famille.
Comme le premier j'ai apprécié le côté accessible de cette saga ;lecture parfaite pour une tranche de vie un peu particulière.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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LA SAGA DES FLORIO – TOME 2/3 : LE TRIOMPHE DES LIONS
Dans toute dynastie industrielle, arrive un moment où l'un des héritiers n'est plus à la hauteur, manque d'intelligence, dilapide l'argent, séducteur invétéré, plus attiré par la vie mondaine que par les responsabilités, profite de sa situation sociale sans s'en donner les moyens et entraîne tout le monde dans sa chute.
Nous n'en sommes encore pas là dans ce tome, mais ça commence à sentir le brûlé !
A la mort d'Ignazio Florio, qui à force de travail, d'intelligence et de mariages avantageux a réussi à mener la Maison Florio au sommet, son second fils Ignazio Jr prend la suite, son frère aîné qui devait lui succéder étant décédé.
Bel homme superficiel, n'ayant pas l'envergure pour succéder à son père, surtout dans le contexte de la concurrence étrangère et du mépris de l'Italie du nord pour l'Italie du Sud considérée comme arriérée.
Les femmes de la familles sont à la fois fortes, mais in fine résignées à leur sort, leurs rivales seront toujours l'entreprise ou les autres femmes, on leur demande rarement leur avis.
On pressent que le troisième tome ne va pas amener à un happy end !
Chaque chapitre est précédé d'un rapide tour d'horizon politique et social permettant de resituer la situation de la Sicile.
La famille Florio a existé, elle a eu l'essor et le déclin décrit dans ces romans et a laissé de magnifiques palais et bâtiments en Sicile.
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Quel plaisir de retrouver la famille sicilienne Florio ! Une famille bâtie sur un travail acharné, une intelligence et un sens de l'anticipation rare. J'avais apprécié le 1er tome (même si les fondateurs de la famille me plaisent plus ou moins en ce qui concerne leurs rapports avec les femmes), et nous reprenons avec la mort de Vincenzo Florio
C'est son fils Ignazio qui va reprendre les rênes de l'entreprise et la développer encore et toujours vers la mer au delà de la Méditerranée. Il est un homme plus subtil moins rugueux que ses prédécesseurs. Il est marié à Giovanna d'Ondes, ayant ainsi le niveau supérieur du jeu social avec l'anoblissement.
Et tandis que se déroule l'histoire de l'Italie, ses extensions, les prémisses du pays que nous connaissons, la puissance financière et les souffrances familiales des Florio.
J'apprécie particulièrement cette saga, riche, toujours contextualisée, mais qui rayonne et déploie toute la richesse historique et culturelle de la Sicile. J'y retrouve ce qui m'avait séduit lors d'un séjour itinérant : paysages, ruines antiques, la vucciria, les églises si nombreuses car les siciliens sont de grands pêcheurs. Ses personnages sont très attachants, complexes : il y a l'individu social et l'individu privé et l'écart est parfois grand.
L'histoire se termine avec la transmission par héritage de la maison Florio à l'un des fils d'Ignazio, Ignazziddu, qui sait mener sa barque, mais dont la futilité et le goût de toutes les femmes, de la richesse innée non arrachée par un travail de chaque jour, vont peut être faire vaciller l'empire.
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Fin du 19e siècle, en Italie, comme partout dans le monde, les transports et les relations internationales sont en plein essor. Ce sont les enjeux du développement de l'industrie et donc de l'économie nationale. Hélas, la crise financière européenne et américaine de 1873 et l'absence d'investissement dans le réseau ferroviaire, commencent à creuser le fossé entre le nord et le sud de l'Italie.

En ce qui concerne ce tome 2 de la saga, nous parcourons cette fin de siècle avec Ignazio qui succède à son père plus tôt que prévu. C'est un jeune homme élevé dans l'opulence, protégé par sa mère qui a perdu son aîné. Il aime profiter de l'argent et de son pouvoir pour séduire les femmes et prendre du bon temps. Il y a rupture dans la rigueur, le dévouement et l'effort que demande la gestion de l'empire Florio. Dans l'ombre, les épouses, reléguées à leur rôle de maîtresse de maison et de mère, prennent conscience que le destin peut tout leur enlever. Choc des générations, intrigues amoureuses, vicissitudes économiques et politiques font de cette saga une épopée fantastique, celle d'une des plus grandes dynasties siciliennes.
Un récit intime, tragique et historique.
Tome 3 à suivre.
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Dans le tome 2 de cette saga, nous retrouvons avec plaisir les Florio. Une brève introduction rappelle d'où vient la famille. Un rapide résumé du contexte historique avant chaque chapitre nous épargne de longues digressions comme on en trouve dans certains romans historiques.
" de la toute puissance aux premiers tourments "précise la quatrième de couverture : tout est dit. il suffit de se laisser porter par l'histoire que je ne vais pas dévoiler.
Même si le premier tome m'a paru plus palpitant, je n'ai pas senti le temps passer à la lecture des 420 pages.
Le style est fluide et l'histoire prenante. c'est donc une lecture très agréable et enrichissante que je recommande.
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