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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La famille Florio est restée fidèle à Palerme, mais ils ont quitté les quartiers populaires pour des quartiers huppés. En 1861, l'unification de l'Italie est chose faite. le roi Victor-Emmanuel II s'installe à Rome, capitale de l'État italien.
Après la mort de Vincenzo, son fils Ignazio prend la relève et mène la maison Florio à un point que ni son père, ni son grand-père ou son grand-oncle n'avaient envisagé.
Entièrement dévoué à la maison Florio, il ne prend ni repos ni loisir. Tant pis pour sa femme et ses enfants. Un homme dur, qui se préoccupe pourtant de ses ouvriers, peut-être plus que de sa propre famille. Il est doué en affaires, forcément, sinon, il n'y aurait pas d'histoires.
Les femmes ne comptent pas pour du beurre, elles jouent au contraire un rôle important, mais celui qui leur est assigné. Giovanna, l'épouse d'Ignazio l'a appris de la plus sévère des façons. Ses malheureuses tentatives de se révolter ont été étouffées dans l'oeuf. Elle se soumettra et transmettra l'obligation de soumission à sa fille.
J'ai apprécié d'en apprendre plus sur l'histoire mouvementée de l'Italie et de la Sicile.
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Un deuxième opus tout aussi passionnant que le premier et qui retrace cette fois la vie et l'ascension irrésistible de la troisième génération des Florio, s'incarnant en Ignazio, homme paisible mais redoutable. Comme le premier tome, nous retournons en Sicile, découvrant l'histoire torturée de cette île ainsi que de la toute jeune Italie. J'ai adoré la manière dont l'auteure incorpore habilement faits et événements historiques dans la vie quotidienne de la famille Florio, ce qui permet au lecteur une perspective vraiment unique puisqu'il peut saisir l'ampleur d'une époque dans la vie d'une famille, mais aussi d'un peuple.
L'habileté narrative de Stefania Auci donne chair à des personnages réels, nous permettant de nous les rendre accessible, d'effleurer, de comprendre leur humanité dans cette famille florissante, mais rude, surtout pour les femmes et en particulier l'épouse d'Ignazio, Giovanna, dévouée à un époux fidèle mais d'une extrême froideur et qui n'a qu'un amour : la richesse et le nom des Florio. Frappée par le destin lorsque le premier héritier, Vincenzo décède, on ne peut qu'être touché par la dimension tragique, si humaine, de cette famille tellement puissante.
Quel roman !
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Après une courte introduction qui résume le tome 1, nous retrouvons ce qui fait la spécificité de cette saga : l'alternance de longs chapitres romanesques où Stefania Auci nous raconte la vie des Florio avec de brefs prologues où elle résume l'Histoire de l'Italie et de la Sicile au même moment. Il n'est en effet pas facile de raconter cette incroyable histoire romanesque ET industrielle ET politique de la famille Florio.

Famille partie de rien, misérables paysans siciliens au début du XIXe siècle à l'ascension fulgurante de petits commerçants devenus grands patrons et dont les descendants se sont mariés dans l'aristocratie italienne forts de leur colossale richesse. Triomphe social, économique et politique qui s'effondrera dans une terrible banqueroute au milieu du XXe siècle.
On suit principalement dans ce tome le destin d'Ignazio Florio industriel talentueux, travailleur acharné, patron paternaliste (à l'époque où ce terme n'était pas péjoratif) en lutte contre la concurrence étrangère, les préjugés de l'Italie du nord contre le Sud, l'immobilisme de la société sicilienne. La réussite sociale s'accompagne d'un mariage parfois chaotique où Donna Giovanna amoureuse de son mari n'est souvent payée en retour que de l'estime que celui-ci lui porte. Il a épousé un nom et un titre, elle a épousé une fortune...

Puis ce sera le tour d'Ignazio junior, dit Ignazziddu, héritier moins doué que son père, séducteur plus préoccupé de paraître que de faire perdurer l'empire familial. Alors malgré le tempo parfois heurté du récit (on saute des mois et des années), on s'attache à ces personnages insensés. On est bouleversé par la mort d'Ignazio père, la douleur de Giovanna, la série de drames qui les frappe. Les maladies incurables en cette fin de XIXe sont nombreuses. Mais il faut aussi en passer par la stratégie politique et économique, et la corruption, les scandales bancaires et l'incapacité de l'Italie à gérer son unification. Je dois dire que ces passages ne sont pas ma tasse de thé. Ou devrais-je dire mon petit verre de Marsala.... 😉

Stefania Auci réussit encore une fois à faire vivre cette famille flamboyante, jalousée, attaquée, calomniée. Les Florio sont fiers et travailleurs, leurs femmes sont sublimes (voir la couverture du tome 1 : Franca Florio) et elles assurent l'intendance sociale avec brio. Des gens qu'on admire et qu'on envie. On quitte Ignazio junior et Franca au moment de la naissance de leur premier enfant et à l'apparition des frémissements de ce qui mènera une quarantaine d'années plus tard à la ruine totale.

Si le tome 1 vous a séduits, celui-ci ne déçoit pas. En attendant le 3e opus... Les Florio ne laissent pas indifférent !
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Une saga historique captivante que j'ai lue rapidement, j'ai enchainé les deux tomes.
Des faits authentiques mis en scène avec brio, l'auteure nous révèle toute l'histoire de la Sicile au dix-neuvième siècle. En prologue à chaque partie, un résumé du contexte historique cadre l'époque.
Dans le deuxième tome, d'autres obstacles viendront contrarier les projets pharaoniques de la grande famille des Florio.

Une saga éblouissante et passionnante qui réjouira les amateurs de saga historique et je vous confirme que tous les bons ingrédients y sont réunis.

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J'ai retrouvé avec plaisir les Florio. Ignazio Florio Senior vit ses derniers moments, en compagnie de sa femme Giovanna. Comme pour son père avant lui, c'est la Maison Florio d'abord, la famille ensuite. Surtout que contrairement à son père, il a fait un mariage de raison, d'alliance, pour être adoubé par la noblesse. Il avait renoncé à l'amour pour poursuivre le rêve de son père. Il a beau respecter sa femme, son amour de jeunesse, la jeune marseillaise Camille n'a jamais été oubliée, même si il n'envisage pas de tromper sa femme. Camille est là, dans son coeur et Giovanna se ressent, avant même d'en avoir la confirmation, ce qui empoisonne leur relation. Leur couple aura trois enfants : l'ainé disparaitra tragiquement pendant son enfance, restent une fille, Giulia et un autre garçon qui vit pour l'argent, le plaisir, le prestige mais n'est pas du tout emballé par le travail et l'obligation de reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Autant son père était puissant et coriace en affaires, visionnaire et tenace, autant son successeur va se montrer peu concerné et impliquer non pour l'amour de la « maison Florio » mais pour l'amour de l'argent.
La vente d'épices, qui a fait leur gloire par le passé n'est plus que la raison de leur premier succès. Il faut se tourner vers l'avenir, le transport, les bateaux à vapeur. 
j'ai aimé le rapport charnel, physique et puissant de Ignazio Senior avec sa terre, les éléments, la réalité de la terre, des marins, des fabricants de Marsala et les pêcheurs de thons, sa proximité avec les hommes, le monde ouvrier. Il faisant un avec le paysage et le décrit et le ressent avec ses tripes. Et il fait face aux révoltes, s'implique pour calmer les ouvriers, pour les mettre à l'abri du chômage, se bat pour préserver leurs emplois et surtout il les respecte en tant qu'hommes. Ce sont des hommes d'abord, des ouvriers ensuite et il est bien conscient que sans le respect de ces hommes, il n'y a plus d'usines.. J'ai aimé le mélange d'italien et de dialecte, qui accentue la proximité avec les racines.
Les personnages de femmes de sa mère et de sa femme sont interessants également : effacées certes, mais pilier aussi, forces tranquilles même si elle n'en donnent pas l'impression au premier abord. 
Ignazio Junior quant à lui, est le jeune qui a profité du travail de ses parents, qui a été choyé par sa mère qui avait perdu son premier né et qui ne veut pas faire passer le travail avant sa vie privée. Soit.. mais on se demande bien comment la « Maison Florio » va s'en sortir… Les tracas s'amoncellent, la situation économique et sociale est mauvaise et le présent est bien sombre, sans parler de l'avenir… Coté famille, même si le jeune fait un mariage d'amour avec la belle et noble Franca, ses démons de séducteur volage sont loin d'avoir disparu… Nous le quittons jeune Papa d'une fillette et en froid avec sa femme…Enfin le contexte historique, l'histoire de Palerme, de la Sicile, de l'Italie du Sud, de toute l'Italie aussi est magnifiquement retracé entre 1868 et 1893. le premier tome couvrait la période 1799-1868.
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Je veux bien donner encore cinq étoiles pour le deuxième tome de Stefania Auci.
Le changement d'atmosphère continue à nourrir la curiosité du lecteur jusqu'au final d'une saga profonde qui m'a rappelé partie la magie de Isabel Allende.
Je recommande vivement.
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