AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,63

sur 19 notes
5
0 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Le plomb a un goût amer quand il comble autre chose que les dents.  »

Tu vois, c'est pour des aphorismes de ce style qu'on aime Michel Audiard et que j'ai aimé me plonger dans le roman de son petit fils Marcel.
Oui, je t'entends déjà arguer que Marcel Audiard devrait être jugé pour ce qu'il est et non à l'aune du talent de son papi.
J'entends mais te rétorque illico que, primo, m'est avis que le Marcel en question n'aurait peut être pas été publié s'il n'était le petit fils à son grand père ; deuxio, l'auteur assume et revendique l'héritage (pour toi qui es connaisseur, le titre du bouquin doit fatalement te titiller le cortex préfontal... et quand je t'aurai dit que le père de la gamine a pour blaze Raoul Volponi ( ça y est je te l'ai dit), tu conviendras que je te bourre pas le mou) ; troizio, c'est ma critique et j'ai parfaitement le droit de ne pas être objectif et j'emm... les empêcheurs de pisser debout ; quarto, on devrait pas être autorisé à écrire des phrases si longues ; cinquo, je mets un point et je m'arrête.

Donc oui, j'aime la gouaille de l'auteur, ses sentences sentencieuses, sa façon de nous balader dans un 18ème populaire et de nous faire rencontrer des gaziers pas piqués des hannetons.
J'ai aimé ces minos débrouillards, ces malfrats teutons, ce daron pochard, cette maison poulaga qui bat de l'aile..., cette ex tapineuse en charrette, cette autre qui s'est fait refaire le pare choc à grand coup de silicone... toute une série de portraits, appuyés ou à peine esquissés qui m'a mis en joie.

Si tu t'arrêtes ici de lire ce billet ( Oué Cécile, je sais, c'est trop long...) Tu vas en conclure que j'ai adoré ce bouquin et tu te mettrais le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
Parce qu'il y a la partie immergée du glaçon :
Je n'ai pas aimé ces minos trop débrouillards (le môme de 10 ans avec son flingue... l'escalade de l'immeuble de stranding par le conduit électrique...), la daronne complètement pas concernée par l'enlèvement de son fiston, cet imbloglio d'histoires d'enlèvements, de prise d'otage dont on ne sait pas trop ce que ça apporte au récit, cette fin abrupte et un peu baclée.
D'ac, je sais, tu vas me dire que cet opus est le premier d'une trilogie à venir et qu'on aura toutes les explications très bientôt. C'est tout le mal que je souhaite à Monsieur Audiard et à ses lecteurs

Un dernier bémol, mais de taille (au point qu'il fait descendre la note de deux ou trois tons, ce qui l'apparenterait alors à un triple bémol, mais je m'égare...) : la présence marquée de remarques populistes à la limite du poujadisme qui se veulent sans doute droles mais qui, à mon humble avis, desservent le propos... Les fonctionnaires sont des faineants payés à surveiller leurs montres, les enseignants sont en grève quand il nese sont pas en arrêt maladie, j'en passe et des plus lourdes...
un parfum légèrement nauséabond vient gâcher cette si bonne odeur de tonton flingueur...

Je ne sais pas encore si je lirai la suite des aventures du club des cinq contre les caves. Peut être, si les éditions du cherche midi me font le plaisir de me l'envoyer comme ils l'ont fait à l'occasion de cette Masse Critique (qu'ils en soient remerciés, ainsi que léquipe Babelio).

« Si t'étais pas c'que t'es et si t'avais pas l'nom qu'tas, t'aurais pas dit la moitié ce c'que tu viens de dire parce que je t'aurais emplafonné avant » ( Michel Audiard, Mélodie en sous-sol)
Commenter  J’apprécie          128
Un titre alléchant "le cri du corps mourant", une très belle collection, une couverture attrayante, c'est parti pour la découverte de ce roman. Marie Violette dite la Puce, 14 ans, anorexique et mal dans sa peau va partir à la recherche de son frère François, kidnappé par un gang auquel appartient son père, et va mener sa propre enquête à l'aide de sa bande de copains Blanche, Castille, Louis et Mourad.Le ton est donné et nous allons suivre cette bande d'ados à travers moult péripéties, aventures et rebondissements. Peut-être faut il vraiment passer les cinquante premières pages le temps que tout se mette en place avant de réellement plonger dans l'histoire. Si le ton et l'écriture semblent un peu enfantins et légers au départ, le mystère s'épaissit au fur et à mesure et l'écriture se fait plus dense et rapide. D'autres enquêtes parallèles menées par des flics pathétiques vont se recouper et se rejoindre pour nous mener au dénouement final. L'intrigue est bien menée, la construction du livre équilibrée et l'écriture est fluide avec des notes humoristiques. Tout s'imbrique petit à petit à travers des courses poursuites dans Paris, des brigands qui n'ont plus rien à perdre, des flics paumés jamais là où il le faudrait, des ados déterminés avec du cran, des cliniques désaffectées dans lesquelles se passent de drôles de choses, tous les éléments sont réunis pour un cocktail détonant. Les personnages deviennent vite attachants et si certains indices ou scènes paraissent tirées par les cheveux, ce n'est pas grave, nous sommes dans un roman et une fiction. Là seule chose que je peux reprocher c'est qu' à différents moments du roman des éléments sont donnés, je pense notamment à la découverte macabre dans l'appartement du frère de Mourad, et on ne connaitra pas le dénouement et de même toute à la fin, on ne sait pas de ce que devient les autres membres du gang et leurs kidnappés. La fin est brutale, explosive et se termine de manière abrupte.
Je me suis donc prêtée à cette lecture, le Club des cinq en bibliothèque noire version revisitée et moderne de notre époque et je conclurai en disant que pour ma part, après tant d'années passées à la lecture du Club des cinq en bibliothèque rose et verte, le pari est réussi et j'ai passé un agréable moment.
Merci à Babelio Masse Critique et aux Editions Cherche Midi pour leur confiance.

Commenter  J’apprécie          10
Livre très sympathique, léger et enlevé.
Promenade dans Montmartre, avec de jeunes qui mènent l'enquête, on en ressort avec le sourire au lèvre !
Commenter  J’apprécie          00
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire au début. Peut-être parce que la couverture indiquait thriller et que j'ai lu un polar pour moi !
Dans le roman le lecteur va suivre deux intrigues qui vont se rejoindre.
Les personnages sont bien construits.
Le problème que j'ai eu autre que le lent démarrage, c'est aussi l'humour qu'utilise l'auteur à travers son livre. Un humour que personnellement je n'aime pas :
‘‘Sur le chemin de la maison Poulaga, ils se dirent que cette histoire puait plus qu'un vieux camembert au soleil et qu'ils n'avaient aucune piste sérieuse''
En bref une petite déception pour moi car je n'ai pas su apprécier ma lecture
Lien : http://livresdeblogue.blogsp..
Commenter  J’apprécie          00
Hommage au film réalisé par son grand-père — ” le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques” — le Cri du Corps Mourant est davantage un roman policier qu'un thriller, comme l'éditeur l'annonce. L'histoire est plaisante, rafraîchissante même, et la petite bande d'amis donne du pep's à l'intrigue.
Mais même si la plume de l'auteur est agréable à lire, les influences du grand-père réalisateur sont parfois trop présentes, et le lecteur peine à se représenter la personnalité de Marcel Audiard, tant les traits d'humour rappellent Lino Ventura et consort. En effet, le Cri du Corps Mourant ressemble à s'y méprendre à un film de Michel Audiard couché sur papier. Ce n'est donc pas désagréable, bien au contraire. C'est décapant, noir à souhait, drôle. C'est divertissant. Les trois intrigues parallèles sont rondement menées, et portent chacune une marque différente, un style à part. Sauf qu'à force de rester dans l'ombre du grand-père, et bien on y perd un peu l'essence de l'auteur. Et le livre perd de sa fluidité au fil des pages.
L'intrigue devient poussive, et alors que le dénouement approche, le lecteur fatigue, trépigne. Les descriptions s'alourdissent, les actions prennent du temps, trop de temps, et la narration se perd en détail. On se retrouve dans un roman style années 70/80, dans un contexte contemporain. C'est décalé, et ça peut perturber certains lecteurs. D'ailleurs, cela rend parfois le roman un peu obsolète. La chute quant à elle, est inattendue, mais parait inutile, puisque seul le lecteur en a connaissance. Pas les personnages concernés. À moins qu'une suite ne soit prévue.
Une lecture agréable certes, mais qui ne transcende pas le genre, bien trop ancrée dans un style familial, certes fabuleux, mais qui mériterait d'être réinventé plutôt que copié.
Lien : https://www.book.beltanesecr..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}