Sans doute à classer dans les "thrillers écologiques", le dernier livre de
Morgan Audic nous emmène en Arctique, dans l'Archipel du Svalbard, à Longyearbyen précisément, la ville la plus au nord de l'hémisphère nord ; une jeune femme y a semble-t'il été attaquée et tuée par un ours, une certaine Agneta qui faisait une thèse sur les relations entre les Hommes et les Mammifères marins et qui étudiait en particulier les perturbations liées aux sons.
Dans une autre ville située un peu plus au sud en Norvège, dans les îles Lofoten, une jeune journaliste, Åsa est retrouvée morte sur une plage ; s'est-elle suicidée ? Son ami, avec lequel elle couvrait les conflits internationaux, Nils Madsen, en doute fortement...
Lottie, revenue sur les lieux de son enfance depuis deux ans en tant que policière spéciale dont le travail consiste à faire en sorte que la cohabitation des trois mille habitants de l'archipel du Svalbard et les trois cent ours blancs présents se passe le mieux possible, retrouve son collègue Thor pour mener l'enquête à Longyearbyen et essayer de comprendre ce qui a pu arriver à Agneta. Bien formée et avertie, pourquoi la jeune étudiante serait-elle partie voir un béluga échoué sans prendre son fusil ?
Quand les deux enquêtes se rejoindront, le dénouement sera proche.
L''histoire est bien racontée, le suspens monte et les thèmes abordés, très actuels, renforcent l'intérêt ; l''ensemble du récit est donc passionnant, en particulier les relations norvégiens - russes, les explications scientifiques concernant les échouages de Cétacés ainsi que les coutumes et mythes religieux accompagnants les traditionnelles chasses à la baleine. Très forts aussi les passages qui racontent les plongées avec les orques au milieu de leurs clics et de leurs chants !
La fin du récit est inattendue et originale ; il s'agit bien d'un thriller écologique, particulièrement réussi, instructif et divertissant !
Premières phrases : " L'aéroport de Longyearbyen, la dernière ville avant le pôle Nord. Lottie Sandvik se gara sur le parking, entre deux voitures aux pare-brises aveuglés par la neige. Il faisait moins quinze degrés et elle retarda encore un instant le contact avec l'air glacé en s'allumant une dernière cigarette. Sur le siège passager, son téléphone mitraillait des notifications. Des amis, des collègues en congé, le journal local. Tout le monde savait déjà. Parmi les messages, un de Jørn Røst, son supérieur, qui s'affichait encore sur l'écran. le corps est dans un sale état, prépare-toi."
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