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Critique de olivierverstraeteRCV99FM


Retrouver la plume d'un auteur que l'on chérit est un plaisir mais aussi une petite inquiétude . ben oui, s'ils nous décevait cette fois-ci? Et si le livre n'était pas à la hauteur de l'attente, si l'auteur donnait le sentiment de ne pas se renouveler, voire même l'impression de refaire le même bouquin? Mais il y a des auteurs qui parviennent à surprendre tout en situant l'action encore et toujours dans la même ville, le même quartier, la même "ambiance" et c'est le cas d'Edyr Augusto qui nous délivre après 4 ans d'absence son nouveau récit, Casino Amazonie, et paru toujours aux éditions Asphalte.
Le docteur Clayton Marollo règne sur un empire médical à Belem avec ses cliniques privées. Mais cela ne lui suiffit pas et il ouvre aussi des casinos clandestins. Pour s'en occuper, il va embaucher Gio, un gamin élevé dans la rue et futé comme un singe. Froid dans son fonctionnement, il sera néanmoins réchauffé et déstabilisé par Paula, une jeune joueuse de poker dont il va s'éprendre. Mais il n'est pas le seul. Paulo, un flic lui aussi n'avait d'yeux que pour cette brune incendiaire qui a scellé son destin amoureux. Mais d'autres ne l'entendent pas de cette oreille et la moiteur amazoniaque va vite faire monter la température autour des tables de jeux.
Cela fait 4 ans qu'Edyr Augusto n'etait plus paru au sens éditorial en français. Nous nous étions quittés avec Pssica en 2017. On reste sur Belem mais le lecteur découvre l'univers du jeu clandestin avec un plaisir de lecture renouvelé. L'auteur nous embarque dans un milieu paré de corruption, de manoeuvre de clans, de convoitise et de violence sans concession. Edyr Augusto invente de nouveaux personnages pour notre joie de lecteur avec notamment Gio, ce gamin faisant penser à un autre minot rencontré dans Moscow, ces natifs de la rue qui se construisent à la force de caractère par leur intelligence de vie. Il y a aussi la cupidité de Marollo et la trajectoire volontariste de Paula. Tout cela narré par Bronco, celui sui raconte ces destins à l'écrivain local. C'est encore une fois brillant, virevoltant et dans un style direct mais que j'ai trouvé moins âpre et violent que ses précédents livres. Il n'est pas ici question de politique même si la corruption semble faire loi dans ce pays où les états sont rois par rapport au pouvoir fédéral. Il me tarde de lire un roman d'Edyr Augusto traitant des impacts du président brésilien en place sur cette Amazonie que l'auteur aime tant.
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