Ce roman m'intriguait beaucoup. Dès l'annonce de sa sortie, j'étais curieuse de découvrir ce que pouvait cacher cette histoire qui promettait d'être touchante. Ce livre se classe dans le nouveau genre qui a émergé depuis le succès de «
Nos étoiles contraires » de
John Green: la sick-lit. Comprenez par là, la littérature pour adolescent où nous suivons un adolescent qui doit faire face à une maladie très grave et souvent mortel.
J'avais très envie de me plonger dedans et de voir comment l'auteur allait nous parler de cette jeune fille qui doit faire face à une maladie qui va étioler sa mémoire petit à petit. Donc forcément, dès que je l'ai reçu, j'ai commencé ma lecture. La première chose qui m'a frappé est le style de l'auteur. Fluide, sans fioriture, assez direct. Comme son personnage, Sam. L'écriture est simple et prenante. Comme indiqué dans le résumé, il ne s'agit pas que d'un simple journal intime, c'est bien plus que ça. Au détour des pages, nous découvrons des discussions par SMS, des mots laissés par ses proches, des bribes de vie. Car, au final, c'est exactement ça. Des morceaux de la vie de Sam. Certains heureux, d'autres beaucoup moins. J'ai apprécié cette originalité dans le contenu et l'écriture.
L'histoire retrace la vie de Sam qui se persuade que tout va bien, alors que son entourage et le lecteur, se rendent compte que non, tout ne va pas bien. C'est un récit touchant, plein d'espoir que nous dépeint l'auteur. Alors, oui, nous retrouvons beaucoup de clichés dans les pages. Les personnages ainsi que les situations sont prévisibles à deux cent pour cent, pourtant, ça ne m'a pas plus dérangé que ça. Je dois avouer que je m'y attendais. Tout comme dans «
Nos étoiles contraires », les clichés et la fin prévisible sont tout à fait…prévisible, c'est le cas de le dire.
Lorsque j'ai refermé ce roman, je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver un pincement au coeur. Certes, nous nous attachons à Sam, mais c'est surtout ses proches qui m'ont le plus touché. Car au final, ce sont eux qui souffrent à ses côtés. Je pense que rien n'est plus terrible que l'impuissance que nous pouvons ressentir face à une maladie. Tous les mots, toutes les actions que nous faisons n'auront en définitive aucun impact sur le résultat final. Néanmoins, ici, j'ai aimé la relation de Sam avec ses parents, ses amis. Tout n'est pas rose, et c'est ce qui rend l'histoire crédible à mes yeux.
The memory book est une histoire touchante et drôle à la fois. C'est des bribes de vies, comme des paraboloïdes dans un album pour ne jamais oublier ce qui est important. La vie et tous ces petits moments qui font qu'elle est belle même dans les pires moments.
Merci à Lumen éditions et Emily pour cette lecture.