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Critique de traversay


Avec le tristement célèbre Johny Lim et surtout La carte du monde invisible, Tash Aw a révélé un remarquable talent de conteur en même temps que signalé que la littérature malaisienne méritait d'être connue pour découvrir un pays insaisissable et complexe. Après le décevant Un milliardaire cinq étoiles, son nouveau roman, Nous, les survivants, propose une plongée dans la Malaisie d'aujourd'hui, avec sa violence, ses inégalités et ses difficultés à faire cohabiter les nombreuses nationalités qui la composent. Nous, les survivants est l'histoire d'un homme, qui a commis un crime et payé sa dette, et qui confie les grandes étapes de sa vie à une apprentie écrivaine mais ce n'est pas un polar, plutôt un roman social à grande échelle qui recense tous les maux contemporains d'un pays, à commencer par son traitement indigne des migrants, travailleurs à bas coûts, venus du Myanmar, d'Indonésie, du Népal ou du Bangladesh. Une exploitation qui s'accompagne d'un racisme qui ne se cache pas, à l'égard de ces "peaux noires" qui acceptent un travail qu'un malaisien ne saurait exercer. Observateur tout autant que victime d'un système, le héros du livre n'est en rien un saint, humain pétri de défauts et balloté par les aléas d'une existence qui peut basculer sur un coup de dés. Très prenant, le livre de Tash Aw dresse un portrait peu complaisant de son pays, dans une réflexion plus universelle sur le monde dans lequel nous vivons. L'office de tourisme de Malaisie ne lui dit pas merci mais la littérature n'est pas là pour montrer de belles cartes postales.

Un grand merci aux éditions Fayard et à NetGalley.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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