Je croyais démarrer la lecture d'une réécriture contemporaine de
Bérénice, ce que je trouvais ambitieux, casse-gueule, mais potentiellement jubilatoire. En fait, cette intrigue est évacuée immédiatement, pour ne servir que de propos introductif à une biographie romancée de
Jean Racine.
Je croyais alors démarrer la lecture d'un dialogue entre la
Bérénice contemporaine qui vient de se faire larguer et la vie et l'oeuvre de Racine. Mais non, c'est une biographie des plus classiques, cheminant bien tranquillement de l'enfance à la mort du grand homme, dans un portrait tout laudatif, travers, mesquineries et faiblesses inclus.
Bérénice contemporaine réapparaît subrepticement au milieu du roman, et pour le conclure, bref, pour faire 3 actes assez insignifiants.
Finalement, j'ai gardé l'impression de m'être fait "survendre" une biographie, tant du fait de cette contemporanéité prétexte, que d'une écriture agréable, certes, mais sans relief (et la mention, à peu près trente fois au cours du récit, de l'hypotypose, cette figure de style qui consiste à rendre une scène visuelle et vivante, dans un récit qui ne le fait jamais, m'a rendue plutôt moins indulgente).