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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un seul regret avoir lu ce livre en trop pe
tites étapes. Un livre très intéressant de son point de vue historique
On aurait presqu'envie de naviguer avec les corsaires
Un livre de cap et d épee une histoire d'amour que de péripéthies dans ce roan d'aventures.
Je vais m'empresser de découvrir les autres tomes de cette série au titre très évocateur
Les maîtresses du temps

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Oh, voilà de dépaysantes aventures !

Après avoir passé son enfance au couvent des Ursulines, où son père espérait qu'elle y recevrait une éducation et que son fort caractère serait maté, Suzanne en ressort à dix-sept ans plus rebelle que jamais. Indépendante, elle tombe cependant sous le charme du bel Antoine Carreau, chevalier de Léré, à qui elle offre sa vertu et sa main. Mais ce mari va rapidement se faire un ennemi et trouver la mort, obligeant Suzanne à s'enfuir sous les traits de celui qu'elle aimait tant; elle rejoint son amie rencontrée au couvent, Ederna, à Saint-Malo où, toujours travestie en homme, elle va réaliser son rêve le plus cher: voguer sur les mers. Mais les océans lui réservent bien des péripéties, agréables ou malheureuses, et notre aventurière qui se bat pour ses convictions n'est pas au bout de ses peines.

Avec "Suzon", Louise Bachellerie nous offre un début de saga féminine prometteur et intéressant, j'ai bien aimé cette lecture. Avec une plume historique tout à fait réaliste (si nous ne la savions de notre époque, nous pourrions presque croire que l'auteure a bel et bien vécu au siècle des Lumières), ce récit nous entraîne dans un sillage particulièrement aventureux où les rebondissements sont nombreux. La vie sur un bateau est finement décrite, on s'y croirait vraiment.
L'héroïne est une féministe d'avant-garde qui, enfant, voulait être un garçon; comprenant vite que les femmes possèdent moins de libertés que leurs homologues masculins, elle n'hésite pas à devenir en apparence l'un des leurs et, bien décidée à mener sa vie comme elle l'entend, à suivre chacun de ses désirs; c'est une forte tête qui attire vite la sympathie.
Ce roman, féministe donc, aborde aussi le sujet important des traites négrières dans le commerce triangulaire et celui de l'esclavage qui en découle, faits contre lesquels Suzanne va s'insurger. Cela en fait un récit intéressant à découvrir, qui va être allégé par des romances tout aussi agréables à suivre.
Cette lecture est dépaysante, les scènes se déroulent tant en France que sur les océans, dans les îles et autres endroits à explorer, nous faisant découvrir de nouveaux paysages et laissant voguer notre imagination.

Je lirai la suite de cette saga avec curiosité.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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Voilà un roman, qui dès que j'avais lu sa quatrième de couverture, m'avait intriguée. Les éditions Delpierre, arrivées assez récemment sur la scène des éditeurs avaient attiré mon attention avec leurs ouvrages tout sauf "mainstream" et je dois avouer que j'ai été ravie de découvrir que c'était ce livre-là que j'allais recevoir pour mon premier partenariat avec la Masse Critique de Babelio.

Dès le début du livre nous faisons la connaissance de Suzanne, seule enfant du premier mariage de son père, avant qu'il ne se remarie, ce qui est une grande déception pour lui. Garçon manqué, rebelle, elle refuse l'autorité, n'a pas de respect pour sa marâtre et veut être un garçon. Son père, incapable de la faire plier, décide de l'envoyer au couvent, espérant que les soeurs réussiront là où il a échoué et au moins, lui fourniront une éducation de qualité.

Mais rien, ni l'autorité, ni les corrections physiques ne font plier sa volonté et elle ne se lie avec aucune des autres pensionnaires, qu'elle juge frivoles. Les années s'écoulent jusqu'à ce qu'un jour, l'arrivée d'Ederna, qui deviendra sa plus grande amie, arrive au couvent. Sortie du couvent un an plus tôt que prévu à cause d'un incident, elle ne tarde pas à faire la rencontre d'un certain jeune noble... Et c'est le premier pas qui la mènera vers des aventures qu'aucune femme, même si c'est l'époque des Lumières, n'aurait cru pouvoir vivre à cette époque...

Avec un style évocateur et détaillé, avec juste ce qu'il faut de côté "vieillot" (l'époque du roman l'exige, et j'ai apprécié cette touche de réalisme) l'auteur nous mène des salons des gens connus de la vie parisienne au port de Saint-Malo, puis sur l'océan, de l'Atlantique à l'Indien en passant par moult aventures. La mer est un véritable personnage à part entière au milieu de tous les autres, tous vivants et réels, avec leurs forces et leurs faiblesses, ce qui les rend d'autant plus humains.

J'ai pris grand plaisir à suivre les aventures de Suzanne, qui se retrouve obligée de se travestir pour suivre ses rêves, mais étonnamment, malgré cela, j'ai eu beaucoup de mal à ressentir et partager les émotions que les personnages ressentent. Il y a une sorte de détachement dans l'écriture qui empêche de vraiment s'immerger dans ce monde ancien et riche.

L'héroïne traverse moult dangers et son secret est parfois en passe d'être révélé, mais il est difficile d'être véritablement immergé dans les événements. Ses découvertes des colonies et des personnes de couleur nous rappelle avec un pincement douloureux que la tolérance est une valeur magnifique, mais difficile à transmettre. Tout demeure passionnant et ce livre reste un page-turner où l'on souhaite connaître jusqu'où l'héroïne sera capable d'aller dans sa quête de liberté.
Lien : http://alchimiedeslivres.blo..
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J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui emploie dans son récit les tournures de phrases que l'on pouvait trouver chez les auteurs du XVIIIème siècle. Cela nous permet de plonger encore plus dans l'histoire de Suzon car on a l'impression que l'histoire a été racontée par l'un de ses contemporains.
Dès le début de l'histoire, on apprend deux choses sur Suzon : son père lui reproche de n'être qu'une fille et c'est une forte tête.
Rebelle, garçon manqué, insolente, rien, ni les punitions, ni les brimades ne semblent pouvoir la faire plier. Expédiée au couvent sur les instances de sa belle-mère, les religieuses n'ont pas plus succès que le patriarche sur le caractère de la gamine.
C'est au couvent que Suzon va rencontrer Ederna qui a été mon personnage préféré du roman. Posée et plus conventionnelle que son amie, Ederna a aussi son petit caractère mais sait où est le devoir qu'elle doit à son rang et s'est résignée à faire un mariage dépourvu d'amour. Tout au long des aventures de Suzon, elle sera un peu son point d'ancrage. Sa maison, son époux, son frère, ses enfants, sont le cocon dans lequel Suzon se sent en sécurité et là où elle retourne à chaque fois qu'elle est confrontée à quelque chose de trop difficile. Ederna ne lui reproche jamais rien, ou quand elle le fait, c'est à demi-mot, avec douceur et sans jugement. J'ai vraiment beaucoup aimé ce personnage et sa famille. Plus que Suzon que j'ai souvent trouvé inconséquente avec sa façon d'agir avant de réfléchir et de prendre des décisions en dépit du bon sens.
Au début, Suzon ne se travestit en homme que pour pouvoir voyager en sécurité, le temps de rejoindre Ederna. le travestissement peut la conduire en prison et, si on peut comprendre qu'elle n'ait pas osé prendre la route avec des biens précieux en tant que femme, on se serait attendu à ce qu'elle ne tente pas le sort en recommençant.
Mais non, à peine arrivée à Saint-Malo, Suzon est prise par l'appel du large et, toujours sous sa fausse identité masculine, elle affrète un bateau pour aller jouer au corsaire, risquant ainsi sa propre vie (une femme s'embarquant comme homme sur un bateau risquait la peine de mort) et celle de son entourage (tout homme sur un bateau soupçonné d'avoir eu connaissance de la nature féminine d'un « matelot » est condamné à être pendu).
A travers les péripéties de Suzon, on découvre la vie en mer. La dureté des capitaines, la dureté impitoyable des éléments et des hommes : quand on ne meurt pas empoisonné par de la viande avarié ou durant une tempête, on a toutes les chances d'être frappé par une punition injuste dont l'issue est souvent la mort.
A côté de la vie en mer, on a un aperçu des débuts du règne de Louis XV, du commencement de la traite des nègres, à laquelle s'opposent déjà les philosophes, les salons parisiens, la piraterie…
Le roman se lit assez vite, même si la lecture est quelque peu ralentie par l'abondance de détails historiques qu'il faut le temps d'assimiler.
J'ai eu peur à plusieurs reprises, non seulement pour Suzon mais aussi et surtout pour son entourage qui n'est pas épargné.
La fin du roman prépare le suivant qui sera consacré à la génération suivante en la personne de Louise, la fille de Suzon.
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