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sur 405 notes
Une saison à Longbourn met en valeur le personnel de la famille Bennet d'Orgueil et préjugés. Personnages de l'ombre, ils sont ici en pleine lumière. Utiliser l'oeuvre de Jane Austen comme base afin de relater les conditions de vie des domestiques est ingénieux. Nous apprenons ainsi le mode de fonctionnement d'une maison de la taille de celle des Bennet. Même si le récit est plaisant, il est difficile pour autant de se mesurer à la grande Jane Austen. On retrouve donc avec plaisir les personnages qui nous ont tant fait rêver dans Orgueil et préjugés mais pour l'histoire et la qualité d'écriture de Jo Baker, c'est sans plus...
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C'est à la blogosphère des débuts que je dois ma découverte de Jane Austen : les Janéites y étaient aussi nombreuses que convaincantes ! Mais à parcourir les blogs littéraires aujourd'hui, je me dois de constater que cet engouement n'a pas faibli. A ma plus grande joie !
Pour ma part, ce fut un coup de foudre immédiat qui s'est prolongé au fil des ans et nourri de mes lectures (romans, biographies) mais aussi des séries télévisées dérivées, des films ou encore des bandes originales et autres musiques « du temps de Jane Austen ». J'ai tout tenté, j'ai tout aimé (Darcy surtout). Ou presque.

S'il est une chose qui me laisse toujours perplexe, malgré diverses tentatives, c'est toute cette série de textes qui s'inspire des récits de Jane Austen pour en constituer des réécritures, récits ou fins alternatifs ou autres préquelles. Probablement parce que j'y vois un opportunisme : celui pour l'auteur de s'assurer un succès – qu'il soit réel ou d'estime -, malgré une intrigue généralement pauvre et un style souvent absent.
C'est la raison pour laquelle j'ai abordé Une saison à Longbourn avec une certaine réserve, d'autant que le roman m'avait été présenté comme « une réécriture d'Orgueil et Préjugés à la sauce Downton Abbey ».
Les premières lignes m'ont détrompée. Non seulement le roman est très bien écrit (et traduit), dans un style fluide et joliment littéraire, digne des romans de l'époque. Mais en outre, l'histoire qui se dessine au fil des pages est la preuve d'une véritable créativité qui fait du roman un texte unique et non un succédané d'Orgueil et Préjugés.

A l'issue de l'ouvrage, Jo Baker explique d'ailleurs son projet d'écriture :
"Les principaux personnages de Longbourn ont une présence fantomatique dans Orgueil et Préjugés. Ils n'existent que pour servir la famille et le roman […]. Ils sont aussi, en tous cas à mes yeux, des êtres de chair et de sang. Longbourn fouille dans le passé et les entraîne au delà du dénouement heureux d'Orgueil et Préjugés. Cependant, lorsque les deux récits se chevauchent, j'ai organisé les événements de mon roman de façon à suivre le livre de Jane Austen".

Le roman initial est donc essentiellement une toile de fond sur laquelle évoluent de nouveaux personnages : la domesticité de la famille Bennet. Des êtres de papier, dotés d'une psychologie ciselée, qui travaillent, se résignent, aiment, se révoltent et s'émancipent au fil d'une intrigue d'une grande finesse, dotée de rebondissements bienvenus !
Une Saison à Longbourn est aussi un roman passionné qui rend hommage à celles et ceux qui l'ont inspiré et qui éclaire (et interprète) sous un jour nouveau le texte austinien. le tout d'une manière fidèle mais néanmoins inventive, captivante mais toujours subtile. Bref, un petit bijou !
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La partie domestique de orgueils et prejuges. On reste assez mal à l aise de cette forme d esclavage de la domesticité dans les chateaux anglais
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J'aime bien les livres de jane austen, ce livre relate les dessous des grandes maisons, avec le point de vue et le ressenti des petites gens qui s'en occupent.
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Abandonné après quelques chapitres. Je n'ai pas accroché à ce P&P du point de vue des domestiques.
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Ce roman évoque les regrets, l'espoir, l'amour.......L'écriture est fluide, l'histoire est facile à comprendre. J'ai aimé lire ce roman pour l'époque représenté.
La vie des domestiques est laborieuse, ils subissent les envies, les caprices de leur maitre.....Ce travail est éreintant.
Sinon, je ne pense pas lire un autre roman de cet auteur.
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Quel délice de replonger dans l'univers feutré de l'Angleterre de Jane Austen.... Mais loin de l'oisiveté et la passivité face aux événements du monde des propriétaires de Longbourn décrits par Mme Austen, nous sommes plongés dans la vie "réelle" des personnes faisant vivre cet endroit.... Avec leurs angoisses, leur passé....
Un vrai plaisir de lecture, dévoré en quelques heures... Dommage que cela se termine
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Un livre très bien écrit qui permet de se replonger avec grand plaisir dans l'univers des Bennett mais d'un autre point de vue, celui des domestiques qui vivent leurs histoires de coeurs dans l'ombre.
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J'ai apprécié ce roman même s'il m'a inspirée des sentiments pour le moins contradictoires. D'un point de vue strictement littéraire, je pense pouvoir dire que c'est une des "austeneries" les plus intéressantes que j'ai lues. le roman est bien écrit, intelligent et extrêmement bien documenté. On sent que Jo Baker a fait un gros travail de recherche et qu'elle a mis beaucoup d'elle dans ce livre. J'ai lu plusieurs interviews où elle disait s'intéresser depuis des années à la vie des domestiques au XIXème siècle car ses ancêtres l'étaient. C'est à mon avis tout à son honneur de vouloir lever le voile sur des existences et des pratiques si souvent négligées dans la fiction et de mettre à l'honneur des personnalités intéressantes qui n'apparaissaient que comme des ombres dans le roman de Jane Austen.
Longbourn est la demeure d'un gentleman de bonne condition mais qui ne jouit pas pour autant d'une grande fortune. Elle ne nécessite pas l'emploi d'une garde de domestiques, on est clairement pas à Pemberley et encore moins dans Downton Abbey. Ici, seules 5 personnes s'occupent du ménage, de la cuisine, de la lessive, des courses et de l'entretien de Longbourn dans son ensemble. Il y a Mr Hill, le majordome, qui commence à se faire vieux, Mrs Hill, son épouse, plus jeune et dynamique, qui occupe le rôle de la femme de charge entièrement dévouée au bien être de ses employeurs, les deux bonnes, Sarah, une jeune femme déterminée et un brin idéaliste et la jeune Polly, une gamine de 14 ans attachante et naïve. Au début de l'intrigue, un 5ème domestique les rejoint : le taciturne et mystérieux James Smith, le nouveau valet engagé pour seconder Mr Hill, dont la santé se dégrade.
En lisant ce roman, on a vraiment l'impression de vivre aux côtés de chacun de ces personnages, on assiste à leurs tâches quotidiennes, et on apprend peu à peu à percevoir leur attachement et le respect qu'ils éprouvent à l'égard de leurs employeurs mais aussi les rêves et espoirs qu'ils cachent au plus profond d'eux.
Les descriptions de la vie domestique sont très réussies. Même si on est clairement face à une oeuvre de fiction, on sent que le roman a des qualités documentaires indéniables. L'auteur crée une vraie proximité avec ses personnages. Lorsque Sarah fait la lessive et s'acharne sur les jupons pleins de boue d'Elizabeth, le lecteur a presque l'impression de s'échiner avec elle.
Certains passages sont particulièrement émouvants. Je pense notamment aux scènes entre Sarah, Jane et Elizabeth. Sarah dit quelque chose de très beau au sujet de la personnalité de Jane. Elle est émerveillée par les qualités de coeur de sa jeune maîtresse et admire son caractère doux et apaisant, qui tranche avec celui de ses deux plus jeunes soeurs. On sent aussi toute l'admiration que Sarah a pour Elizabeth. Il me semble que le terme lovely est employé plusieurs fois pour la qualifier. A travers le regard de sa domestique, Elizabeth apparaît comme une jeune femme très charismatique, qui brille en société grâce à son intelligence et son esprit. Après l'annonce de ses fiançailles avec Mr Darcy (vers la fin du récit, donc Wink ), Sarah déclare être surprise d'entendre qu'on considère que le gentleman va épouser une femme en dessous de sa condition. Mr Darcy est excessivement riche, c'est certain, mais pour Sarah, Elizabeth est largement son égale !
Mary est moins ridicule et ridiculisée que dans le roman de Jane Austen. Elle apparaît davantage ici comme une jeune fille introvertie et négligée par sa famille, mais c'est peut-être aussi parce que Sarah n'a pas un regard aussi acéré et ironique que celui de la romancière, Kitty et Lydia, elles, sont fidèles à elles-mêmes, des jeunes filles rieuses et insouciantes n'ayant que le flirt et les officiers en tête.
La vie des domestiques est réglée sur celle de leurs employeurs. Lorsque Mr Collins vient séjourner chez les Bennet pendant quelques jours, il met la maisonnée sans dessus dessous. On ne s'en doute pas forcément lorsqu'on lit Pride and Prejudice mais les domestiques sont en émoi lorsque le cousin et héritier de Mr Bennet et donc sans doute aussi leur futur employeur, débarque à Longbourn. Chacun des évènements dans la vie de la famille a une portée sur celle des domestiques (du moins, pour la plupart, car Elizabeth a aussi une vie privée, et heureusement !), chaque visite nécessite une préparation scrupuleuse et minutieuse en coulisses.

Elizabeth est l'héroïne de Pride & Prejudice, Sarah est celle de Longbourn. On peut dresser des parallèles intéressants entre les deux jeunes femmes, même si elles sont très différentes et ne passent pas par les même épreuves. Dans le roman, Sarah aussi tombe amoureuse et se pose des questions sur sa condition ...
Mais là où Longbourn s'éloigne singulièrement du roman de Jane Austen, c'est dans sa tonalité. Alors que Pride & Prejudice est une comédie de moeurs, brillante et solaire, Longbourn joue beaucoup plus la carte du drame. Il est nettement plus noir et plus sombre, dans la peinture des sentiments et des personnages. Il faut dire que Sarah, James et les autres ne sont pas privilégiés et n'ont pas le même vécu que les héros et héroïnes de Pride & Prejudice. Jo Baker livre ici un roman qui est tout sauf édulcoré. La violence occupe une place importante dans le récit, notamment celle de la Milice, mais elle est aussi présente dans le coeur et le passé des personnages. le roman n'est jamais complaisant. La vision de Jo Baker donnera matière à discussion, c'est certain ! Je n'ai pas adhéré à tout, dans la mesure où j'ai eu du mal, parfois, à voir autant de noirceur et de médiocrité dans certains des personnages...
Même si certaines interprétations de l'auteur risquent de faire grincer les dents de beaucoup d'admirateurs de Jane Austen, Longbourn reste un roman bien écrit et assez facinant. Malgré des éléments d'intrigue discutables, il offre des scènes à l'imaginaire saisissant (la description de Pemberley est très réussie). Et puis, il m'a donné envie de relire Pride & Prejudice et de retrouver Elizabeth & Darcy (qui m'ont un peu manquée pendant ma lecture, je dois bien l'avouer ).

Lien : http://whoopsy-daisy.forumac..
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