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Critique de Sourisetdeslivres


Ça grouille, ça boit et ça s'esclaffe… tous les types n'attendent qu'une chose : que commence la traque.

« Si tu quittes Redwoods,
Tu erreras, perdu
Pour toujours, disparu,
Dans la forêt sans fin »

Une forêt qui prend, mais ne rend pas.
Olivier Bal l'a si bien décrite, l'a si bien imaginée que cela en fait un personnage à part entière.
Tu sens le pouls de la forêt battre, tu entends les frondaisons respirer.
Une nature tout sauf hospitalière.
Une nature où la trace de l'homme est quasiment inexistante.
Des dunes sauvages battues par le vent.
Des arbres torturés par les bourrasques.
Des falaises et des ilots rocheux aiguisés comme des lames.
Les séquoias qui écrasent tout. Qui domine tout.

Cette région dégage une mélancolie voire une amertume qui semble s'accrocher aux écorces, aux feuillages et aux âmes.

Cinq ans ont passé depuis le précédent opus.
Paul Green n'est plus.
Ici, il est l'étranger.
Le père Fouettard local.
Il vit retranché dans un vieux chalet au coeur de cette forêt.
Il a tout quitté, il n'a plus jamais ouvert un journal.
Il n'a plus enquêté jusqu'à ce que son ancienne vie se rappelle à lui.
C'est par le biais d'une des narratrices qu'il va se trouver malgré lui plongé au coeur de ces étranges disparitions : Charlie une jeune fille de Redwoods qui s'est enfouie et a trouvé refuge chez lui.

« Si tu quittes Redwoods,
De ses branches, ses bras,
L'arbre rouge, là-bas,
À lui t'attirerais. »

Oliver Bal écrit un roman choral où chacun vit en direct actions et émotions.
Tu as Paul évidemment, l'enquêtrice Lauren, sous les ordres du shérif Gerry.
Le fils de Lauren dont on lit des passages d'une lettre qu'il écrit à sa mère, en 2008.
Charlie comme je te le disais.
L'auteur va aussi t'emmener plus loin dans le passé, aux origines de la création de Redwoods, 150 ans plus tôt.

Olivier Bal t'emmène explorer les tréfonds de l'âme humaine, dans ce que l'homme a de plus sombre.

Des rituels sordides, un étrange symbole d'arbre, un arbre rouge, un homme-arbre créature surgie des temps oubliés
Le passé de la ville va ressurgir dans le bon et le mal.
Le bien, car les festivités des 150 ans de la naissance de Redwoods vont avoir lieu.
Le mal, car son passé n'est pas si glorieux que les natifs le prétendent.

« Si tu quittes Redwoods,
Ton histoire, ton passé
Formeront à jamais
Des racines oubliées. »

La forêt est imprégnée de la sombre histoire des lieux.
Des horreurs se sont jouées là par le passé.

La ville où se déroule l'intrigue doit sa renommée à un triste record : celui du plus grand nombre de disparitions inexpliquées aux États-Unis.
Chaque année 20 personne, la plupart des randonneurs étrangers, disparaissent au coeur de la forêt et n'ont jamais été retrouvés.

On ne sait pas.
On ne sait rien.
Le leitmotiv des habitants.

Olivier Bal m'a bluffée pour ce roman, avec, on peut dire une intrigue qui n'est pas nouvelle dans le thriller, il arrive à en faire quelque chose de tout à fait novateur grâce à l'ambiance et à l'atmosphère de la forêt et de la ville.

C'est lourd, poisseux, étrange.
Tu sens que quelque chose de pas très net entoure cette ville de l'Oregon, mais quoi ?

Tu peux aisément lire ce livre sans avoir lu le précédent.
C'est un nouveau lieu et une nouvelle enquête en rien liés à « L'affaire Clare Miller »

La forêt des disparus c'est l'histoire d'un secret terrifiant.
Un thriller diabolique et haletant.

À lire !

Lien : https://unesourisetdeslivres..
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