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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ma mère a souvent raconté cette anecdote dans les repas de famille. J'avais cinq ans et je me précipitais vers elle avec une feuille de papier et un crayon en criant «atiq, atiq». Si ce n'est que bien plus tard qu'elle a compris que j'avais la volonté d'écrire des articles et encore bien d'autres années plus tard que je suis devenu journaliste, c'est bien à ce moment qu'est née ma vocation.
Si je raconte cette anecdote, c'est pour expliquer combien la passion de Cécile pour Mozart, qui naît à neuf ans, est crédible. Que si les enseignants se plaignent aujourd'hui que la plupart de leurs élèves n'ont guère d'idée sur la profession qu'ils veulent embrasser, il y a aussi ceux qui très tôt n'ont plus qu'une seule idée en tête.
Voilà donc Cécile littéralement amoureuse de Mozart au point de commencer à rassembler toute la documentation qu'elle peut trouver sur le musicien, à collectionner les partitions, les enregistrements, à vouloir mettre ses pas dans ceux de son idole.
Il lui faudra supplier son père de prendre la direction de Salzbourg pour les vacances, il lui faudra passer des heures devant son piano pour tenter de retrouver les mélodies qu'il a écrites, car sa voix lui fait défaut au moment de vouloir intégrer une école de chant. Quand d'autres jeunes filles trouvent leurs idoles chez les rockers, Cécile tapisse sa chambre de portraits de Mozart et de cartes de l'Europe indiquant les lieux qu'il a traversé.
Des années plus tard, elle ira étudier à Salzbourg et, tout en apprenant l'allemand, pourra explorer la ville et tous les alentours.
Pour son premier roman, Cécile Balavoine sait trouver le ton juste pour décrire les émois de la jeune fille, la pureté quasi religieuse de son engagement. Il n'est besoin que de l'accompagner dans les escaliers de la maison natale de Wolfgang Amadeus pour s'en persuader. En passant, l'auteur nous offre le fruit de toutes ses recherches, des détails biographiques au parcours des oeuvres, des voyages du jeune prodige aux interprètes actuels. Aussi, c'est tout à fait naturellement qu'elle va vouloir faire la connaissance du Maestro qui donne son titre au livre.
Après avoir rédigé un guide touristique sur Salzbourg, on va lui proposer d'autres collaborations. Par exemple, de réaliser un entretien avec le grand chef d'orchestre. Un virtuose qui ne peut que l'éblouir. Cécile va se donner à cet homme qui sait si bien mettre en musique sa passion, laissant à son mari quelques miettes.
Nous voici arrivés à l'autre grande question qui parcourt ce beau roman céleste et tellurique : quel est le revers d'une médaille aussi brillante, sans cesse polie et repolie ? Quand on parle de passion dévorante, on pense d'abord à la passion, mais peut à la caractéristique dévorante. Si Cécile la narratrice tend aussi à l'oublier, Cécile l'auteure ne l'oublie pas, ajoutant une belle densité dramatique à cette somptueuse quête.

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Deux époques s'entrecroisent entre la petite fille passionnée de Mozart et la femme de 40 ans qui va succomber à la voix d'un chef d'orchestre. Enfant et adulte ne sont pas si éloignées l'une de l'autre. Au rendez-vous amour, musique, passion, Salzbourg, Paris, New-York. Agréable mais pas inoubliable.
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Un roman qui m'a un peu déçue .
Je m'attendais à autre chose après la lecture du quatrième de couverture.
Ce livre est très bien documenté .
On découvre la vie de Mozart à travers l'histoire de cette adolescente.
Peut-être ne suis je pas assez passionnée de musique pour avoir apprécier cette lecture.
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Au début moi aussi j'ai été emportée par la musique des mots de Cécile Balavoine et le parcours de Cécile son héroïne.
La passion de la petite fille pour Mozart est touchante. C'est son dieu, d'ailleurs quand elle parle de lui c'est toujours en mettant des majuscules « Il » ou « Lui »…. Elle est à contre courant des ados de son âge car pour elle seuls Mozart et la musique comptent.
Touchant aussi quand on réalise que cette enfant, comme tant d'autres, aussi passionnée soit-elle par la musique classique ne parvient pas à rester au niveau de ses espérances. Elle se rêvait chanteuse lyrique et une banale maladie enfantine altère sa voix. Elle se voulait pianiste et en dépit d'un travail acharné ne réussit pas à intégrer la bonne classe. On pense à tous ces jeunes qui ont cru un jour pouvoir vivre leur passion et devant lesquels les portes se sont fermées!
Elle part à Salzbourg sur les traces de son Dieu et se plonge à sa poursuite dans l'atmosphère du XVIIIéme siècle.
Ensuite Cécile l'héroïne devient journaliste comme Cécile l'auteur. Elle interviewe au téléphone un maestro très connu et la voix enchanteresse de ce dernier l'envoûte. Entre eux se noue une relation téléphonique passionnée. Il l'appelle à toute heure de la nuit et toujours elle répond.
Et puis vient la rencontre avec le Maestro dans les jardins de Sainte Anne, vite fait, avant un départ à l'étranger. Je n'y ai trouvé aucun romantisme, c'était presque trivial, pour moi la magie du roman avait disparu et la suite m'a paru bien banale.
Fiction ou autobiographie romancée? Amusant de constater qu'en plus de toutes les similitudes les amies de Cécile, l'héroïne du roman, portent les mêmes prénoms que les amies de Cécile, l'auteur, mentionnées en remerciements.
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