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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Brave César, naïf César, entreprenant César, qu'est-il venu jeter sa probité, son honneur et son argent dans les mains de ces faquins de banquiers véreux!

Paris, années 1820 : de grands travaux se préparent, et comme raconté dans La Curée quarante ans plus tard, il faudra bien quelques dindons à plumer dans les spéculations, combines et forfaitures qu'ils entraînent.
Il faut dire qu'il n'est pas de taille, notre César, parfumeur en vue, commerçant dans l'âme, père et mari aimant mais qui se met à rêver de grandeur en se lançant dans une opération immobilière loin de son domaine d'expertise. L'argent est investi, César, sûr qu'il rapportera gros, ne prend pas les garanties nécessaires, tout à sa nouvelle trouvaille commerciale : l'huile céphalique, et à l'organisation d'un grand bal qui consacrera sa légion d'honneur récemment obtenue en sa qualité d'ancien combattant royaliste.
Que n'a-t-il écouté sa prudente épouse! Ce bal, certes grandiose, sera son apogée, le sommet à partir duquel notre homme entamera une chute dégradante, floué par des coquins, lâché de tous, criblé de dettes, dépouillé de sa florissante entreprise.
Mais César est un honnête homme, balourd mais bon homme. Plus que son argent, c'est son honneur qu'il s'acharnera à reconquérir pied à pied, pour cela aidé des siens dont il mérite l'amour et la sollicitude.

A ceux que Balzac rebute, je recommande ce roman trépidant, somme toute assez moral, où l'on s'attache avec plaisir à des personnages sympathiques et où l'on en apprend beaucoup sur les pratiques commerciales comme sur le fonctionnement des faillites plus ou moins licites de l'époque.
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Ce bel épisode de la Comédie humaine magnifie l'honnêteté et la rédemption.
Balzac s'est inspiré pour ce récit, d' événements réels.
Le personnage de César Birotteau m'a profondément touché.
L'homme est naïf, maladroit, mais sa vraie grandeur est réelle. Pour lui, "tout est perdu, for l'honneur".
César Birotteau le rebâtira, son honneur: patiemment et opiniâtrement. Il veut s'acquitter et il s'acquittera.
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Une histoire si banale: ascension sociale d'un commerçant, puis faillite, précipitée à la fois par son avidité et une vengeance bien orchestrée. Une histoire si banale, et si actuelle, même si les mécanismes financiers ont changé. Les rapports humains, eux, sont tellement vrais: bouleversant de bout en bout. Un Balzac à découvrir sans hésiter.
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Avec son Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Honoré de Balzac entreprend de dénoncer le système des faillites en vigueur sous la Restauration, l'intrigue se déroulant dans les années 1820. Honoré de Balzac a lui-même connu de nombreux tracas avec ses créanciers. L'ascension puis la chute d'un commerçant ordinaire lui donne également l'occasion de brosser le portrait de la petite bourgeoisie parisienne

L'intrigue peut paraître assez simple, l'auteur nous contant l'histoire d'un bourgeois parisien, parfumeur, qui se retrouve acculé à la faillite après avoir connu la prospérité. Cette faillite est provoquée, voulue par un ancien employé du parfumeur, du Tillet. Ce dernier a commis une indélicatesse que Monsieur Birotteau n'a pas voulu dévoiler sur la place publique. du Tillet perçoit la mansuétude de son patron comme un affront et décide de se venger. Dans le monde du commerce et de la finance, la vengeance la plus complète est la « mort commerciale » c'est à dire la faillite.

Si l'intrigue repose d'abord sur la vengeance exercée par du Tillet, d'autres éléments participent à cette chute. La banqueroute du notaire Roguin, organisée en partie par du Tillet n'est que le premier écueil sur lequel Birotteau se heurtera. La rancune de Molineux, blessé dans son amour-propre par le parfumeur, la jalousie de plusieurs concurrents du bourgeois sont utilisées pour achever de terrasser César Birotteau. L'intervention de du Tillet auprès des banquiers afin que ces derniers refusent tout crédit au bourgeois constitue le point d'orgue de ces sordides manoeuvres. Ce sont finalement plusieurs personnes qui oeuvrent pour le même but.

Même si César Birotteau a bâti sa fortune grâce à son sens des affaires et à une certaine sagesse, il n'en demeure pas moins que c'est son désir de s'enrichir qui précipite sa chute. Mais malgré tout, on éprouve vite sympathie et pitié pour le commerçant. Fort heureusement, l'histoire d'amour entre la fille de Birotteau et le commis Popinot vient un peu adoucir cette cruelle histoire.


Le roman a indubitablement une portée économique et sociale. Ce portrait d'un homme ordinaire, simple boutiquier mais commerçant aisé, préfigure cette nouvelle classe sociale régie par la puissance de l'argent. C'est l'avènement des banquiers sans lesquels il n'est pas d'initiative commerciale possible. le meilleur exemple est sans doute l'essor des spéculations immobilières. Ce qui m'a frappée, c'est que le roman conserve une incroyable actualité…

Enfin, Balzac excellait dans la description de personnages, comme des intérieurs à tel point que l'on visualise sans peine quartiers de Paris et grandes demeures; observateur scrupuleux des hommes, Balzac sait brosser le portrait de chacun de ses personnages à travers le physique, la tenue vestimentaire, les petites manies, les postures, bref un régal. Pour résumer, un bon classique qui malgré son sujet n'est point du tout ennuyeux, bien au contraire.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Un honnete parfumeur,a la tete d'une entreprise familiale,entreprend sur le conseil d'un notaire vereux de developper son commerce:desireux de couler l'huile de Macassar,qui lui fait concurrence,il invente l'eau Carminative et la double pate des sultanes,decouvre la publicite et accede a la vente de masse.La maison Birotteau survivra-t-elle?
Roman sur la bourgeoisie conquerante,sur le commerce et la finance,est aussi l'un des plus grands romans philosophiques De Balzac;ou l'on apprend que le malheur est un marchepied pour le genie,un tresor pour l'homme habile,pour les faibles...un abime.
Remarquable dans l'art du verbe mais l'intrigue financiere est parfois complexe a suivre.Les portraits et l'ambiance sont au rendez-vous,et la lecture agreable
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A priori ,rien pour me séduire dans cette Iliade de la boutique ..Et pourtant le génie De Balzac rend passionnante l'aventure de cet Icare parfumeur qui pour voler trop haut brûle ses ailes ( le sort est bien aidé par les grands méchants escrocs Roguin et du Tillet) . Il sera sauvé par de bons anges femme ,fille et Anselme Popinot , le chevalier blanc . Il n'y manque même pas le roi comme Deus ex machina ! Par ailleurs , et ce n'est pas le moins intéressant , Balzac nous met au parfum (Ah !Ah !) sur la publicité naissante.
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César Birotteau est un honnête commerçant comme on en croise à (peu près) à tous les coins de rue. Grâce à une vie de dur labeur, il a pu obtenir une aisance certaine, assurant ainsi un avenir pour son couple et sa fille. Jusqu'au jour où ce parfumeur, rêvant de s'enrichir plus encore, tente une spéculation immobilière. Ce qu'il ne sait pas, c'est que cette opération est menée par son ancien commis, viré pour avoir piqué dans la caisse et tenté de séduire Mme Birotteau. Ce dernier devenu banquier va appâter avec l'aide d'un notaire véreux le commerçant naïf.
Auréolé d'une légion d'honneur, le parfumeur a soudain les yeux plus gros que le ventre et ne prend pas les précautions nécessaires dans cette transaction, malgré les craintes émises par son épouse. Pris par l'invention d'une nouvelle huile censée éviter la chute des cheveux, dont il délègue la fabrication et la commercialisation à son premier commis Anselme Popinot, César Birotteau se retrouve confronté du jour au lendemain à de graves problèmes financiers et contraint à la faillite.
Alors que peu avant, il avait organisé un bal dans son nouvel appartement avec de nombreux invités, il constate que la liste de ses amis se réduit à peau de chagrin dans les difficultés. Grâce à son épouse, sa fille, son oncle et surtout le fidèle Popinot qui rêve de devenir son gendre, Birotteau se battra pour rembourser non seulement toutes ses dettes mais également récupérer son honneur.
Dans ce roman, Balzac décrit le portrait d'un honnête homme face à un monde qui a bien changé (à cause de la Révolution, dixit un des personnages !) où la probité et le respect des traditions ne sont plus la règle. Ce roman fait preuve d'un rythme certain, même si les explications balzaciennes sur la spéculation et la faillite paraissent aujourd'hui bien complexes. Un des grands romans de "La comédie humaine".
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"Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau"... Avec un titre (d'origine) pareil, Balzac ne connaissait sûrement pas le "spoil alert". Tout le roman s'emploie à détruire consciencieusement la moindre lueur d'espoir ou de suspense chez le lecteur : les événements sont annoncés avant qu'ils n'aient lieu, les coupables désignés avant d'être connus, leurs motivations dévoilées... Plus d'une fois, j'ai regretté que les choses ne soient pas présentées autrement. Balzac ne connaissait-il donc pas les règles élémentaires de l'intrigue ? Ou bien voulait-il justement souligner l'aspect inéluctable de cette décadence qui attend César ? Quoiqu'il en soit, le lecteur, débarrassé de ces gênantes questions de "que va-t-il se passer ?", "comment ?", "pourquoi ?" peut être pleinement à l'écoute de ce que l'auteur a à dire sur le sujet des faillites.
Car on sent que ce roman a bien plus à raconter que la faillite d'un parfumeur. Ce qu'il raconte, c'est davantage l'impact des faillites sur les personnes, sur leur place dans la société, sur leur mental même. Il souligne aussi toutes les dérives légales que le système d'alors permettait pour ceux que l'honnêteté ne gênait pas aux entournures. Balzac intègre ainsi d'assez longues explications sur un système qui n'est plus en vigueur aujour'hui, ce qui me donnaient un peu envie de hurler. Ceci combiné avec la destruction systématique de tout suspense aurait pu me faire détester ce roman.

Pourtant, j'ai plutôt bien aimé, malgré mon manque de goût pour les romans réalistes en général. À certains moments, j'étais même bien accrochée. Cela tient, à mon avis, aux personnages. César, sa femme et son entourage sont de petits bourgeois, sans grande intelligence, sans grande culture, sans grand courage. Des gens très ordinaires à deux doigts du ridicule. Pourtant, Balzac réussit à maintenir un équilibre prodigieux en soulignant toutes les faiblesses, tous les ridicules de son personnage, tout en le rendant attachant et même respectable. C'est juste un homme mal armé pour affronter un monde sans pitié, pour se méfier des sirènes de la réussite et ne pas s'échouer sur les écueils de la vanité.

Contrairement à Zola chez qui tous les personnages semblent laids, ceux De Balzac ont une certaine grandeur qui les rend plus intéressants. Pour César, sa grandeur réelle apparaît finalement dans sa décadence sociale tout comme sa grandeur sociale cachait en réalité sa décadence. Et réciproquement.

D'autres personnages viennent éclairer cette histoire tragique par leur truculence ou leur grandeur d'âme. Hilarante Madame Madou, splendide abbé Birotteau...

En résumé : un roman réaliste qui n'a pas grand' chose pour plaire a priori mais qui s'avère intéressant à lire, bien qu'il ne soit peut-être pas inoubliable.
Lu dans la version audio disponible sur Littérature audio, enregistré par une voix très agréable.

Challenge XIXe siècle 2023
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Connaissez-vous le vrais titre de César Birotteau ? Non ? le voici : Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, parfumeur, chevalier de la Légion d'honneur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris. En une seul et grande phrase tout est dit. Nous sommes en face des thématiques chère à Balzac : l'ascension sociale, l'argent, la roublardise,l'escroquerie. Mais cette fois ci l'histoire ce fini bien, enfin pas trop mal…
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Cesar Biroteau est un bon bourgeois, propriétaire d'une parfumerie, adjoint au maire et récemment décoré de la légion d'honneur. Tout semble lui sourire, jusqu'à ce qu'il s'embarque dans des spéculations immobilières et risque sa fortune et son honneur.

J'ai trouvé cette lecture très agréable. César est terriblement attachant, avec ses grandes qualités et ses petits défauts qui le rendent très humain et plus intéressant, je trouve, que sa femme et sa fille angéliques. Son histoire est douloureuse au milieu d'une belle galerie de personnages bons, mauvais ou entre ces deux extrêmes. C'est vrai qu'il faut aimer le jargon commercial et judiciaire pour passer sans difficulté les passages un peu trop précis sur ces sujets, mais ils apportent une profondeur au récit en montrant bien comment un individu peut se faire écraser par ces rouages ou au contraire s'en servir pour s'enrichir ou se venger.

Ce n'est pas forcément le premier livre de la Comédie que je conseillerai à un nouveau lecteur, mais celles et ceux qui sont déjà familiers avec le style De Balzac n'auront aucun problème à apprécier cette lecture.
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