Quand un vieil Italien longtemps en prison propose un trésor, il faut le croire... qu'il s'appelle Abbé Faria ou
Facino Cane comme ici. Oui, j'ai pensé à Monte-Cristo, même si le récit est antérieur et n'a rien à voir. Quoique...
Un vieux Vénitien aux allures de patricien, devenu aveugle, contraint de survivre en jouant de la musique dans des bals d'ouvriers, raconte son histoire, la volupté qui le conduit en prison, la soif de l'or qui cause la perte de sa vision. Il a un trésor caché et est prêt à l'offrir à celui qui l'écoute avec sympathie, sentiment dont il est privé depuis longtemps. Cet ancien jouisseur insouciant n'a pas la grandeur d'âme, la noblesse philosophique et spirituelle de Faria, mais il y a une mélancolie, et une peinture de Venise, rapide certes, mais plus évocatrice que dans Massimilo Doni, autre texte
De Balzac où l'abondance de description convenue sur la cité des Doges n'avait pas d'originalité.