AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Honorine (72)

J’ai reconnu plus tard que les mariages contractés dans les conditions du nôtre renfermaient un écueil contre lequel doivent se briser bien des affections, bien des prudences, bien des existences. Le mari devient un pédagogue, un professeur, si vous voulez ; et l’amour périt sous la férule qui, tôt ou tard, blesse ; car une épouse jeune et belle, sage et rieuse, n’admet pas de supériorités au-dessus de celles dont elle est douée par la nature.
Commenter  J’apprécie          40
Et, d'abord, nous avions commencé à poser en fait et en principe qu'il n'y avait rien de plus sot au monde qu'un acte de naissance; que bien des femmes de quarante ans étaient plus jeunes que certaines femmes de vingt ans, et qu'en définitif les femmes n'avaient réellement que l'âge qu'elles paraissaient avoir.
Commenter  J’apprécie          30
Dans l’intérêt de la nature humaine, ne faudrait-il pas rechercher quelle est cette irrésistible puissance qui nous fait sacrifier au plus fugitif de tous les plaisirs, et malgré notre raison, une divine créature ?… J’ai, dans ma conscience, entendu des cris. Honorine n’a pas crié seule. Et j’ai voulu !… Je suis dévoré de remords !
Commenter  J’apprécie          20
Vous m’avez vue heureuse au milieu de mes fleurs bien-aimées. Je ne vous ai pas tout dit : je voyais l’amour fleurissant sous votre fausse folie, je vous ai caché mes pensées, mes poésies, je ne vous ai pas fait entrer dans mon beau royaume. Enfin, vous aimerez mon enfant pour l’amour de moi, s’il se trouvait un jour sans son pauvre père. Gardez mes secrets comme la tombe me gardera. Ne me pleurez pas : il y a longtemps que je suis morte, si saint Bernard a eu raison de dire qu’il n’y a plus de vie là où il n’y a plus d’amour.
Commenter  J’apprécie          20
Puisque mon spirituel espion s’est marié, qu’il se rappelle ce que la fleuriste de la rue Saint-Maur lui lègue ici comme enseignement : Que votre femme soit promptement mère ! Jetez-la dans les matérialités les plus vulgaires du ménage ; empêchez-la de cultiver dans son cœur la mystérieuse fleur de l’Idéal, cette perfection céleste à laquelle j’ai cru, cette fleur enchantée, aux couleurs ardentes, et dont les parfums inspirent le dégoût des réalités. Je suis une sainte Thérèse qui n’a pu se nourrir d’extases, au fond d’un couvent avec le divin Jésus, avec un ange irréprochable, ailé, pour venir et pour s’enfuir à propos.
Commenter  J’apprécie          20
J’enferme le chagrin avec tant de soin qu’il n’en paraît rien au dehors ; il faut bien qu’il ronge quelque chose, il s’attaque à ma vie. J’ai dit aux médecins qui ont découvert mon secret : — Faites-moi mourir d’une maladie plausible, autrement j’entraînerais mon mari. Il est donc convenu entre messieurs Desplein, Bianchon et moi que je meurs d’un ramollissement de je ne sais quel os que la science a parfaitement décrit.
Commenter  J’apprécie          20
Octave, je t’aime, mais autrement que tu veux être aimé : j’aime ton âme… Mais, sache-le, je t’aime assez pour mourir à ton service, comme une esclave d’Orient, et sans regret. Ce sera mon expiation. » Elle a fait plus, elle s’est mise à genoux sur un coussin, devant moi, et, dans un accès de charité sublime, m’a dit : — « Après tout, peut-être ne mourrai-je pas ?…
Commenter  J’apprécie          20
Lucrèce a écrit avec son sang et son poignard le premier mot de la charte des femmes : Liberté !
Commenter  J’apprécie          20
— « Monsieur, dit Honorine en quittant sa lettre, qu’elle mit dans son corsage, et regardant mon oncle, je vous remercie, je profiterai de la permission que me donne monsieur le comte de rester ici… — Ah ! » m’écriai-je. Cette exclamation me valut de mon oncle un regard inquiet, et de la comtesse une œillade malicieuse qui m’éclaira sur ses motifs. Honorine avait voulu savoir si j’étais un comédien, un oiseleur, et j’eus la triste satisfaction de l’abuser par mon exclamation, qui fut un de ces cris du cœur auxquelles les femmes se connaissent si bien. — « Ah ! Maurice, me dit-elle, vous savez aimer, vous ! » L’éclair qui brilla dans mes yeux était une autre réponse qui eût dissipé l’inquiétude de la comtesse si elle en avait conservé. Ainsi le comte se servait de moi jusqu’au dernier moment.
Commenter  J’apprécie          20
En comparant involontairement Amélie à Honorine, je trouvais plus de charme à la femme en faute qu’à la jeune fille pure. Pour Honorine, la fidélité n’était pas un devoir, mais la fatalité du cœur ; tandis qu’Amélie allait prononcer d’un air serein des promesses solennelles, sans en connaître la portée ni les obligations. La femme épuisée, quasi morte, la pécheresse à relever me semblait sublime, elle irritait les générosités naturelles à l’homme, elle demandait au cœur tous ses trésors, à la puissance toutes ses ressources ; elle emplissait la vie, elle y mettait une lutte dans le bonheur ; tandis qu’Amélie, chaste et confiante, allait s’enfermer dans la sphère d’une maternité paisible, où le terre-à-terre devait être la poésie, où mon esprit ne devait trouver ni combat, ni victoire.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (204) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

    Comment se comme le personnage principal du roman ?

    Valentin de Lavallière
    Raphaël de Valentin
    Raphaël de Vautrin
    Ferdinand de Lesseps

    10 questions
    1314 lecteurs ont répondu
    Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

    {* *}