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Critique de MrLambda


Balzac nous parle ici du monde l'édition, de la justice, de la finance, de la politique, de l'aristocratie, du journalisme... Il fait flamber ces idoles illusoires, ces idoles qui pourrissent, aliènent et dévorent des vies. Il les déboulonne, nous les livre à nu et qu'ils sont laids. Nous pouvons encore les contempler ces idoles intemporelles qui existent toujours. Après avoir lu ce livre, vous n'aurez plus d'illusions sur la société et les valeurs qui la gouverne.

Ambition frénétique, quête du succès et d'un nom gravé dans le marbre, du pouvoir qui fait tout frémir, d'un argent roi en cette pleine ascension d'un capitalisme naissant... Pour cela, tous les coups sont permis, trahison et hypocrisie, humiliation et mépris, être le meilleur ne suffit pas pour réussir, il faut surtout avoir de bon amis, un bon réseau, tout cela dans un monde régit par l'égoïsme et l'individualisme et surtout le paraître.

Lucien Chardon ou de Rubempré, personnage central, fils d'un pauvre pharmacien ruiné et d'une maman née dans une maison noble mais sans argent. Lucien est écrivain, poète, joli garçon. Il a du succès d'abord à Angoulême puis dans la seconde partie à Paris. Il rencontre cette province vieillotte, toujours en retard d'une dizaine d'années par rapport à ce Paris à la pointe de la mode. On observera, tout au long de cet ouvrage, cette guerre magnifique entre aristocrate et bourgeois, entre monde de l'édition, imprimeur et auteur, politique et journalisme, banquiers prédateurs et clients sans le sous.

Une galerie de personnages qui ne peut laisser indifférent, une chute magistrale écrite d'une main de maitre, cynique et mordant par moment, tragique et à gerber de l'autre. Un livre lu comme un possédé, dévoré jusqu'à la dernière page, mon meilleur Balzac pour le moment... La suite dans l'incontournable Splendeurs et misères des courtisanes à ce que j'en ai compris. En espérant que le miracle Balzac se répète.
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