L’artiste la compara involontairement à un ange exilé qui se souvient du ciel.
Cette observation n'empêcha que les arts et la pensée ne fussent condamnés encore une fois au tribunal du Négoce.
Pour arriver au bonheur conjugal, il faut gravir une montagne dont l'étroit plateau est bien près d'un revers aussi rapide que glissant [...].
Augustine paraissait pensive et ne mangeait point ; par une disposition de la lampe dont la lumière tombait entièrement sur son visage, son buste semblait se mouvoir dans un cercle de feu qui détachait plus vivement les contours de sa tête et l'illuminait d'une manière quasi surnaturelle. L'artiste la compara involontairement à un ange exilé qui se souvient du ciel.
Tout deux savaient que les plus beaux portraits de Titien, de Raphaël et de Léonard de Vinci, sont dus à des sentiments exaltés, qui sous diverses conditions, engendrent d'ailleurs tous les chefs d'oeuvre.
La légèreté de l’esprit et les grâces de la conversation sont un don de la nature ou le fruit d’une éducation commencée au berceau.
Enfin, apprenez encore que ces âmes [les hommes] qui paraissent si grandes ont toutes un petit grain de folie que nous devons savoir exploiter. En prenant la ferme volonté de les dominer, en ne s'écartant jamais de ce but, en y rapportant toutes nos actions, nos idées, nos coquetteries, nous maitrisons ces esprits éminemment capricieux qui, par la mobilité même de leur pensée, nous donnent les moyens de les influencer.
C'est celui qui aime le plus qui est tyrannisé, et, qui pis, est délaissé tôt ou tard...
- Puisque vous estimez le commerce, nous nous entendrons. Eh! Pourquoi le mépriserait-on? Le monde a commencé par là, puisqu'Adam a vendu le paradis pour une pomme. Ça n'a pas été une fameuse spéculation, par exemple!
— Madame, dit Augustine d’une voix entrecoupée, la démarche que je fais en ce moment auprès de vous va vous sembler bien singulière ; mais le désespoir a sa folie, et doit faire tout excuser. Je m’explique trop bien pourquoi Théodore préfère votre maison à toute autre, et pourquoi votre esprit exerce tant d’empire sur lui. Hélas ! je n’ai qu’à rentrer en moi-même pour en trouver des raisons plus que suffisantes. Mais j’adore mon mari, madame. Deux ans de larmes n’ont point effacé son image de mon cœur, quoique j’aie perdu le sien. Dans ma folie, j’ai osé concevoir l’idée de lutter avec vous ; et je viens à vous, vous demander par quels moyens je puis triompher de vous-même. Oh, madame ! s’écria la jeune femme en saisissant avec ardeur la main de sa rivale, qui la lui laissa prendre, je ne prierai jamais Dieu pour mon propre bonheur avec autant de ferveur que je l’implorerais pour le vôtre, si vous m’aidiez à reconquérir, je ne dirai pas l’amour, mais la tendresse de Sommervieux. Je n’ai plus d’espoir qu’en vous. Ah ! dites-moi comment vous avez pu lui plaire et lui faire oublier les premiers jours de…