AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 563 notes
5
21 avis
4
37 avis
3
15 avis
2
6 avis
1
0 avis
Si j'ai toujours un peu de mal avec les romans De Balzac, j'avoue préférer de loin ses nouvelles. Il faut dire aussi que j'apprécie tout particulièrement ce genre qui oblige les auteurs à ne pas s'appesantir lourdement sur des descriptions. Car je ne supporte pas que l'on écrive 160 000 pages pour nous décrire une feuille tombant d'un arbre (j'me comprends, comme dirait l'autre...). Alors bien sûr, Balzac ne peut pas s'en empêcher, même ici. Il laisse courir sa plume mais de façon plus retenue. Et dans cette courte narration, cela peut avoir du charme.

Drôle de titre n'est-ce-pas ? Un titre qui va nous plonger dans les méandres d'un univers clos, ce que Balzac sait si bien faire. Une vision de la bourgeoisie par le petit trou de la lorgnette... Il s'agit ici d'une famille de commerçants, des drapiers pour être plus précise. M. Guillaume a deux filles (non, je ne joue pas au jeu des M. et Mme ont un fils !!!), Virginie et Augustine. Il s'avère que la première a épousé le premier commis de la boutique. Non pas par amour mais par devoir. Sa cadette, quant à elle, a écouté son coeur en épousant un peintre. Mais bien évidemment, rien ne se passe comme prévu. le destin des deux jeunes femmes est passé à la loupe. Je n'en raconte pas plus par peur de déflorer les soixante-deux pages. le mieux est de le lire !

Quid du fameux chat alors, pour revenir au titre ? Il s'agit de la devanture de la boutique du sieur Guillaume. Et c'est d'ailleurs avec cette dernière que Balzac commencera son récit en insistant d'abord sur le côté vétuste avant de la faire s'animer et de faire rentrer le lecteur dans ce microcosme intimiste.

Comme il est plaisant de relire ainsi des classiques ! Allez, je vous laisse entre de bonnes mains...
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          634
C'est la première fois que je lis une nouvelle De Balzac dont j'aime beaucoup les romans et c'est une vraie pépite. A travers elle, l'auteur nous décrit l'univers d'un commerçant drapier, sa vie de tous les jours entre sa femme (mariage de raison bien-sûr) ses filles qu'il convient de marier, ses apprentis qui sont prennent les repas en commun, mais doivent quitter la table avant le dessert.

Quel nom étrange pour une enseigne : « La maison du chat-qui-pelote » ! En fait, les chalands portent un nom qui peut nous surprendre, la Truie-qui-file, le Singe-vert, en référence à des animaux exposés autrefois, ou à l'architecture : « Au milieu de cette large poutre mignardement sculptée se trouvait un antique tableau représentant un chat qui pelotait ».

Ce que l'auteur résume ainsi :

« Afin de rabattre l'orgueil de ceux qui croient que le monde devient de jour en jour plus spirituel, et que le moderne charlatanisme surpasse tout, il convient de faire observer ici que ces enseignes, dont l'étymologie semble bizarre à plus d'un négociant parisien, sont les tableaux morts de vivants tableaux à l'aide desquels nos espiègles ancêtres avaient réussi à amener les chalands dans leurs maisons. »



On a une belle description de ce milieu social où l'argent est dur à gagner, donc se dépense avec modération, où les mariages ont pour but de renforcer le commerce, où la fille aînée doit se marier en premier tant pis si elle est moins belle. Donc tout devrait ronronner, dans ce destin écrit à l'avance. Quelle est la place de l'amour dans le mariage ?

Un artiste peintre vient modifier le cours des choses, et offrir à la cadette un mariage de contes de fées. Balzac décrit très bien les deux univers que tout oppose, rythmé par le travail, la tenue du commerce pour le faire fructifier et de l'autre l'univers des artistes, nobles de surcroît, insouciants, ne parlant que d'art, fréquentant les salons, dépensant sans compter et vivant sur une autre planète.

En plus de l'analyse sociologique, l'auteur nous offre une belle réflexion sur le mariage, qu'il soit d'amour ou de raison, le bonheur n'étant pas toujours du côté où l'on croit. « le bonheur conjugal a été de tout temps une spéculation, une affaire qui demande une attention particulière. », ainsi que de très beaux passages consacrés à l'art.

On retrouve tout le talent de l'auteur, son amour des détails : la description de la maison fourmille de détails, on la visualise sans problèmes, de même les façons de s'habiller, de se comporter…

Dans les nouvelles, le style est plus sobre, il n'a pas besoin de diluer (à l'époque les auteurs étaient payés à la ligne), et celle-ci est une gourmandise à déguster, à savourer et qu'on a du mal à lâcher.

J'aime Balzac, ce n'est un secret pour personne, je l'ai découvert très tôt avec un coup de foudre pour « Eugénie Grandet », on pourra peut-être me taxer de partialité, mais cette nouvelle est un chef-d'oeuvre pour moi.

Note : 10/10
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          612
Je lis Balzac dans un total désordre, sans fil rouge ni chronologie. Est-ce un tort?
Pas sûre, mais en découvrant ce petit joyau qui ouvre la Comédie humaine, je me suis fait la réflexion que c'était dommage de n'avoir pas commencé par passer le porche de cette Maison du chat-qui-pelote pour se chauffer les papilles, tant on s'y régale (rien que le titre est un petit bonheur savoureux).

Il y a tout ce que, opus après opus, j'ai appris à aimer chez Balzac : d'abord cette langue somptueuse, qui coule comme de l'eau bien que d'une densité et d'une exigence rare; une manière unique de poser un décor (ces fameuses descriptions qui me rebutaient jadis), où le descriptif d'une devanture ou d'un vêtement en dit autant qu'un essai fouillé ou long portrait; des personnages et des situations sociales si universelles que c'est à chaque fois un jeu malicieux que de les transposer dans toutes les époques.
Quant à l'histoire, j'ai adhéré d'emblée, j'adore quand Balzac égratigne la mesquinerie bourgeoise autant que quand il s'émeut de la souillure que la société verse sur les âmes pures.

Ce court roman ou longue nouvelle, au format accessible car bref et à l'intrigue impeccable (et implacable) serait-il la meilleure porte d'entrée sur l'oeuvre De Balzac?

Commenter  J’apprécie          554
La Maison du Chat qui Pelote... Comment résister à un titre aussi imaginatif que mystérieux? Que peut bien receler cette maison du Chat qui Pelote. Une seule solution: pousser la porte de l'ami Balzac et le laisser nous conter une petite histoire à sa manière.

Sous cette enseigne si accrocheuse vivent Monsieur Guillaume, maître drapier, son épouse et ses deux filles Augustine et Virginie. Quoique disposant d'un confortable revenu, le besogneux et économe maître Guillaume tient les cordons de l'escarcelle très serrés par peur du gaspillage.
Tout irait le mieux du monde sans l'arrivée dans ce petit monde clos et restreint de la bourgeoisie commerçante du vieux Paris sans la venue du jeune peintre aristocrate Théodore de Sommervieux. Celui-ci, en arrêt devant la belle Augustine à sa croisée, en tombe fou amoureux, ou tout du moins de l'image qu'il se fait d'elle.
Après tribulations et au grand désarroi de ses parents, Augustine, éprise du beau jeune homme aux si belles paroles cassant le carcan étouffant du domicile familial, l'épouse.
Mais la suite du mariage se révèle bien différent pour les deux époux, chacun découvrant l'autre. Sommervieux se détourne bien vite de sa petite femme empreinte du tenace esprit petit-bourgeois parental. Augustine, incapable de se mesurer à l'esprit de l'entourage de son époux et cruellement touchée par sa liaison avec la duchesse de Carigliano, se laisse sombrer dans un chagrin sans fond.

Dans ce court roman, Balzac dépeint les us et coutumes de deux catégories sociales que tout oppose. Plus qu'une distinction de naissance ou de fortune, on contemple ici une différence de culture, de concept de vie. Une phrase résume parfaitement cette opposition: Maître Guillaume estime que les pièces de monnaie sont plates pour pouvoir s'amasser, tandis que son gendre prodigue les estiment rondes pour pouvoir rouler.

Appartenant aux "Scènes de la Vie Privée", cette fable est un régal. J'aime l'ambiance dépeinte dans les romans du XIXème siècle. La verve De Balzac, même si son ton se fait parfois plus tragique, fourmille d'humour.
Mal aimé de l'enseignement secondaire, je n'ai réellement découvert cet immense auteur qu'après la fin du lycée. Mieux vaut tard que jamais.
Commenter  J’apprécie          522
J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle, qui du reste peut presque s'apparenter à un court roman. Balzac y prend le temps de présenter ses personnages, de les poser dans leur élément, cette boutique du drapier Guillaume, au nom énigmatique et fantaisiste. J'avoue m'être demandé si le chat tricotait, ou même s'il avait les mains baladeuses ? Non, le chat joue au jeu de raquette, comme la pelote basque. Il est vrai que la boutique est un personnage à part entière, en ce que la demeure incarne à merveille le mode de vie de la famille Guillaume.

Le drapier Guillaume mène avec fermeté sa maison, composée d'une épouse et de deux filles, Virginie, âgée de 28 ans, et Augustine, âgée de 18 ans, ainsi que de ses trois apprentis, qui sont comme adoptés par leur maître, en des soins tout paternels mais d'une rigueur monacale. Joseph Lebas, premier commis et orphelin, est plus ou moins destiné à épouser Virginie, mais il est amoureux d'Augustine. Virginie est bien éprise de Joseph, mais sans retour, et Augustine... personne ne le sait encore, elle aime en cachette un jeune peintre, qui a fait son portrait de mémoire, et va devenir célèbre avec ces premières toiles exposées au Salon.

Leur destin va se sceller le jour où Guillaume annonce enfin à Joseph qu'il va devenir son gendre, et lui propose de s'associer ; seulement, c'est Augustine qu'il voudrait épouser. Pour se sortir de ce mauvais pas, celle-ci avoue qu'elle aime un jeune homme, Théodore de Sommervieux, à qui elle s'est plus ou moins promise. Il est peintre, certes - métier qui ne peut rencontrer les attentes des deux parents, boutiquiers raisonnables et économes, mais il connaît le succès, et il est de la meilleure société. L'ambiance est tendue, mais Augustine aura gain de cause, et pourra s'installer dans son ménage avec Théodore, et vivre leur amour.

Ils sont jeunes, beaux, ils s'aiment et sont enviés de tous ; Augustine rayonne, la gloire du peintre rejaillit sur elle. Jusqu'à ce que les nuages s'amoncellent, et que la jeune fille prenne conscience qu'aimer ne suffit pas, qu'il faut aussi faire bonne figure dans le monde, montrer de l'esprit, de l'éducation, que sa nature simple et sa jeunesse renfermée ne lui ont pas permis d'acquérir. Les amis de Théodore n'aiment pas la jeune femme, elle leur paraît trop prude, insensible. Théodore se détourne, et Augustine cherchera par tous les moyens à comprendre, à le reconquérir...

Cette nouvelle met du temps à s'installer, mais ce prélude n'est en rien ennuyeux, car il présente une étude de cas étonnante, avec cette famille et son train de vie. de même, il amène la relation à venir entre Théodore qui épie la maison de l'extérieur et Augustine, qui cache bien son jeu. Lorsque les deux jeunes gens se marient, le rythme s'accélère vivement, enlevé jusqu'au dénouement brusque. J'ai été intéressée par les efforts d'Augustine pour s'instruire, et sa lente prise de conscience qu'aimer et se donner toute entière à l'amour ne suffit pas. Je ne peux en revanche pas dire que j'aie eu une empathie surdéveloppée pour Théodore et ses tracas d'artiste, quoique, selon l'auteur, il ait souffert aussi. J'ai été curieuse de l'entrevue entre Augustine et la duchesse de Carigliano, rivale éminemment impressionnante de la jeune femme, qui se révèle pourtant relativement bienveillante, et propose à sa manière de l'aider. C'est un face-à-face intense et dramatique, un décor de séduction maîtrisée, une belle prouesse d'auteur.

Pour tout dire, je me suis vraiment trouvée bien d'avoir lu Physiologie du mariage, car cette nouvelle est en grande partie une illustration des théories De Balzac quant au mariage, notamment en ce qui concerne la durée limitée de la lune de miel dans le couple, et ce qui fait - ou non - les mariages réussis. C'est une nouvelle qui peut tout à fait faire apprécier Balzac, si ce n'est qu'il faut un peu patienter avant que l'action ne s'engage.
Commenter  J’apprécie          390
Monsieur Guillaume, marchand drapier qui tient une boutique à l'enseigne du Chat-qui-pelote, a deux filles à marier. Elles font deux mariages « bien différents ». Virginie, l'aînée, assez laide et sans grâce, épouse le premier commis, successeur de son père : mariage solide qui témoigne de sa « fidélité au quartier » ; ces deux époux « marchent avec leur siècle », c'est-à-dire que « ce couple convenablement assorti » accepte la vie « comme une entreprise commerciale ». Augustine, la plus jeune, plutôt charmante, fait un brillant mariage d'amour, en épousant le baron et peintre Théodore de Sommervieux. Les deux unions connaissent des fortunes bien différentes : alors que le premier couple s'installe paisiblement, le second se défait progressivement et commence à se déchirer. La passion de Théodore s'estompe rapidement et le double décalage, social et intellectuel, mène cette union vers l'échec car Augustine se montre incapable de trouver sa place dans la société de son époux et aucune sensibilité poétique ne vient compenser le manque d'éducation mondaine de la jeune femme.

Augustine et son mari sont victimes d'un mariage inconséquent, et le malheur d'Augustine vient de sa lucidité tardive car « il est des mésalliances d'esprit aussi bien que des mésalliances de moeurs et de rang ». Ses efforts pour se hisser à la hauteur de son mari sont pathétiques mais vains et celui-ci ne fait aucun effort pour l'aider à le rejoindre car elle lui paraît fade et sans culture.

Ecrite en 1829, « La Maison du chat-qui-pelote » est l'une des premières oeuvres des « Scènes de la vie privée de la Comédie humaine ». Le premier titre, « Gloire et malheur » mettait l'accent sur Augustine, le titre définitif fait de la « maison » le personnage principal. L'enseigne de la boutique est-elle un décor ou le « sujet » même du récit éponyme ? En fait, le sujet n'est pas la fille d'un drapier qui est amoureuse, c'est la maison d'un drapier, dans laquelle se trouve, entre autres choses et entre autres êtres, une jeune fille amoureuse.

Le ton de l'histoire est celui du compte-rendu ou de la chronique. Dans ce récit, Balzac met au point un type de construction qu'il réutilisera dans de nombreux romans : long préambule, action resserrée, fin rapide et sans fioritures. Sont mis en parallèles des mondes inconciliables que Balzac va inlassablement explorer.

On entre dans la « Comédie humaine » en découvrant "La maison du Chat-qui-pelote". Ce récit, pourtant fondamental pour la « Comédie humaine », est assez peu connu des non « spécialistes » de Balzac, c'est pourtant lui qui va en fonder les bases. Enfin, il offre une bonne approche de son oeuvre tant par l'histoire racontée que par la psychologie des personnages et la langue employée.
Commenter  J’apprécie          370
Une jeune fille de dix-huit ans, élevée dans un cadre strict par des parents commerçants prospères, peut-elle trouver le bonheur dans un mariage d'amour avec un peintre aristocrate ? Voici la trame du premier tome de la grande aventure que sera “La comédie humaine”. Cette nouvelle je l'ai bien aimé. D'abord parce qu'elle dépasse cette simple histoire d'amour, hasardeuse, pour aborder aussi les différences de classes, le fondement des relations de couple, la prise de risque et les aléas de la parentalité. Ensuite, le portrait que dresse l'auteur de cette famille de négociants est tellement évocateur; on sent la rigueur, la sévérité, la prison, involontaire peut-être, mais cage pareil. À l'inverse, les aspirations d'Augustine et les élans passionnels de Théodore s'affranchissent de toutes considérations pragmatiques. Cette dualité sera bien rendue par l'évolution des couples des deux soeurs. Vers la fin, la brève illustration des pièges du vieillissement est aussi concise que frappante. Finalement que dire des conseils pour le moins insolites que prodigue la duchesse de Carigliano; à la fois surprenant et rafraichissant dans le contexte plutôt sombre de l'histoire.
Globalement, la vie doit-elle être un long fleuve tranquille ou une aventure rock and roll ? Après “Vendetta” c'est ma deuxième rencontre avec Balzac, et ce ne sera certainement pas la dernière !
Commenter  J’apprécie          340
Encore une histoire d'amour entre un jeune peintre et une belle jeune
fille, mais au contraire de la bourse que je viens de lire, cette magnifique nouvelle est bien plus sombre; elle aurait été inspirée à Balzac par les malheurs de sa soeur.

La Maison du chat-qui -pelote, nom de l'enseigne d'une boutique de négociant en tissus, ou comment l'amour ne résiste pas à la différence de condition sociale, surtout si l'homme ne fait pas d'effort.

Devant une boutique tenue par un certain Monsieur Guillaume et sa femme, boutique dont Balzac nous donne la description minutieuse et pleine de vie, un jeune homme passe tous les jours pour y contempler une superbe jeune fille. Cette jeune fille, c'est Augustine, l'une des deux filles du couple de drapiers, aussi belle que sa soeur aînée Virginie est laide.
Le jeune homme, c'est Théodore de Sommervieux, un peintre de la noblesse « qui monte », et que les Guillaume, après beaucoup de réticences, accepteront comme gendre, à la condition que leur premier commis, dont ils veulent faire leur successeur, épouse la grande soeur, la laide Virginie.
La suite est bien cruelle, car, après une lune de miel de deux ans, la pauvre Augustine, malgré ses efforts, n'arrive pas à s'intégrer au milieu de son mari, qui d'ailleurs la délaisse et ne fait rien pour l'aider. Elle ne trouve que peu de soutien de sa famille, qui ne se pardonne pas l'erreur d'avoir accepté ce mariage contre raison.

Et la fin est bien triste., je n'en dis pas plus.

Comme toujours, au delà de sa capacité à peindre les atmosphères des lieux et des métiers, Balzac se montre un formidable analyste de cette société où l'on ne franchit pas impunément certaines barrières; mais n'est-ce pas encore et toujours d'actualité, les barrières d'origine sociale, ethnique, religieuse n'existent-elles pas toujours?
Commenter  J’apprécie          331
Dans cette longue nouvelle ou ce court roman, on retrouve l'écriture si plaisante De Balzac. On fait la connaissance de deux jeunes filles, Virginie et Augustine, et de leurs parents qui tiennent une petite boutique.
Quand arrive un peintre dans le quartier, plutôt riche, plutôt célèbre pour ces toiles : "Ce passant était un jeune peintre, qui, sept ans auparavant, avait remporté le grand prix de peinture. Il revenait de Rome. Son âme nourrie de poésie, ses yeux rassasiés de Raphaël et de Michel-Ange avaient soif de la nature vraie, après une longue habitation du pays pompeux où l'art a jeté partout son grandiose."
Le père décide de marier une de ses filles tandis que la seconde devra se contenter du premier commis, par devoir et pour reprendre le flambeau de la boutique. Tout le monde envie donc cette jeune épouse mais les apparences sont trompeuses et le bonheur n'est pas toujours la ou on l'attends.

Le thème de l'argent est omniprésent : "N'ai-je pas entendu dire ce soir à ce jeune écervelé que si l'argent était rond, c'était fait pour rouler ? S'il est rond pour les gens prodigues, il est plat pour les gens économes qui l'empilent." mais aussi celui de l'amour et de la vie conjugale : "Pour arriver au bonheur conjugal,il faut gravir une montagne dont l'étroit plateau est bien près d'un revers aussi rapide que glissant."

C'est une belle critique de la petite bourgeoisie que l'on observe ici. Les ragots vont bon train et Balzac arrive en a peine quelques pages a nous faire rire et a dresser un beau portrait de son époque.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          320
Comme je suis étudiante depuis le début de l'année scolaire, j'ai des cours de littérature et, pour l'un d'entre eux, j'ai dû lire Balzac, un auteur que je connaissais seulement de nom auparavant.

La Maison du Chat-qui-Pelote est un recueil de nouvelles, et je n'ai lu que la première (qui porte ce nom), que j'ai moyennement aimée. Les descriptions traînaient en longueur, si bien que je lisais seulement quelques pages avant de faire autre chose. Peu concentrée sur ma lecture, je n'ai pas bien compris toute l'histoire.

Nous suivons la famille de M. Guillaume, un drapier, qui a deux filles, Virginie et Augustine. Cette dernière a épousé un peintre, et les différences de classe sociales entre ces deux personnes va se faire rapidement ressentir...

J'ai trouvé le style de l'auteur lourd, lent, et je n'ai pas aimé ce livre, effectuée uniquement parce qu'il s'agissait d'une lecture scolaire. Je n'ai pas pris la peine de lire les autres nouvelles, celle-ci étant suffisante pour me faire un avis sur le style De Balzac. Toutefois, je suis contente d'avoir enfin eu l'occasion de découvrir cet écrivain !
Commenter  J’apprécie          309




Lecteurs (1813) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1304 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..