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3,64

sur 2766 notes
Ce petit roman trainait dans ma bibliothèque, et ce n'est que six mois après avoir lu la Cousine Bette que je décidais de m'y mettre...

Pour débuter sur une comparaison avec ma seule autre lecture De Balzac, on notera tout de suite la différence de volume du récit; le colonel Chabert, en gros caractères, se monte difficilement à 200 pages tandis que la Cousine Bette est un gros pavé de 450 pages sauf erreur. le deuxième est donc beaucoup plus complet, mieux construit, plus soutenu par une myriade de personnages secondaires qui, sans occulter les figures principales, restent néanmoins portraiturées avec finesse.
Le passage de l'un à l'autre choque un peu, il faut le dire; leur écriture se sépare de 10 années (1832 pour le colonel Chabert, corrigé d'ailleurs en 1844, et 1847 pour La Cousine Bette).

Le Colonel Chabert se laisse néanmoins lire; il est agréable par le sujet qu'il place sur le devant de la scène, à savoir la réintégration des vétérans de guerre dans la société une fois la guerre terminée. Dans ce roman, l'on voit le Comte de Chabert, laissé pour mort durant la guerre qui opposa Français aux Allemands, qui rentre au bercail en espérant revoir sa femme, ainsi que sa confortable fortune. Mais à son arrivée le régime a changé; Napoléon n'est plus, tandis que sa femme, remariée et accouchée de deux enfants, a les pleins droits sur son capital...Entre alors en jeu un avocat en quête d'argent qui propose au colonel de regagner son dû, en tentant par la même occasion de se rapprocher de la comtesse afin de voir quel arrangement le servira le mieux.
La question de la reconnaissance envers les anciens combattants est soulevée, et l'on assiste à la déchéance d'un homme de loyauté qui avait tout donné à son général, et qui ne reçoit en retour que de bien maigres récompenses.

Plutôt court, le roman se lit vite, s'apprécie, mais ne laisse pas une grande impression, contrairement à la Cousine Bette que je lui ai de loin préféré.
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Je n'ai pas du tout aimé. Je resitue le contexte: j'ai été forcée à le lire en 4eme! il me semble que ce n'est pas du tout adapté et que cela peut même dégoûter de la lecture tellement je me suis ennuyée!
j'ai trouvé l'histoire un peu surréaliste: un homme qui sort de terre et revient 10 ans après ne me paraissait pas crédible. Et le style d'écriture est lent...C'est bien simple, je n'aurais pas été noté, je n'aurais même pas fini le roman!
Lien : http://un-livre-une-histoire..
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Imaginez, le XIX° siècle. Vous êtes un colonel, commandant le régiment de la cavalerie d'Eylau, un homme courageux,digne et honnête.
Suite à un vilain coup de sabre,votre mort a été annoncée à l'empereur un peu trop rapidement. Coup de chance vous survivez et réintégrez vos pénates, vieillard usé et désabusé, neuf ans plus tard. Coup de malchance, votre femme sans scrupule a profité de ce coup du sort pour s'approprier vos biens, se remarier et dans la foulée engendrer deux adorables angelots.
Reconnaissez l'absurde de la situation, sa cruauté même.
Que feriez vous?
Lutteriez vous contre la justice injuste?
Iriez vous trouver l'avoué Maître Derville de la comtesse Ferraud veuve du colonel Chabert pour parlementer?
Intenteriez vous un procés à celle qui "décidée à tout pour arriver à ses fins veut vous anéantir socialement" ou vous laisseriez vous grignoter, petit à petit, jusqu'à la moelle comme ce pauvre hère en disant: " J'ai été enterré sous les morts, maintenant je suis enterré sous des actes,sous des faits,sous la société tout entière qui veut me faire rentrer sous terre"?
Voilà fort bien rendu le colonel Chabert, l'un des types sociaux de la comédie humaine,cette fresque géante de scènes de vie,de peintures de la société du XIX° siècle qui a fait la gloire d'Honoré de Balzac après la publication de deux ouvrages philosophiques, puis des Chouans(roman historique) en 1829 et qui a organisé son oeuvre à partir de 1833.
Une approche psychologique fouillée des sentiments qui vont crescendo pour le colonel :de l'indignation à la colère,puis de la naïveté à la bonté et enfin au mépris et décrescendo pour la comtesse qui va de fourberie en hypocrisie,de rouerie en cruauté puis en méchanceté.
Un livre qui évoque de par le thème du retour l' excellent film de Daniel Vigne: le retour de Martin Guerre avec Nathalie Baye,Gérard Depardieu et Bernard Pierre Donadieu dans lequel il y aura deux retours dont un premier avec usurpation d'identité mais où contrairement au colonel Chabert, le vrai Martin Guerre se défendra par tous les moyens pour retrouver son du.
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S'il vous faut un Balzac court, celui-là fera l'affaire. Pas trop de personnages, un brin de grands sentiments.

Les vingt premières pages peuvent faire peur, mais ça s'arrange ensuite.

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Je suis donc devenue très pâle à la lecture des 20 premières pages, ayant conseillé (comprenez: imposé) cette lecture à d'aucuns... un peu inconsciemment! Eu peur qu'ils partent en courant, en hurlant, en me maudissant... (tiens, non, en fait ils font ça tout le temps).

Je vous résume le passage initial, un peu ardu:

Des clercs qui dans leur étude tiennent plusieurs conversations à la fois, l'une portant sur la copie d'un texte juridique, avec abondance de termes spécialisés, l'autre sur la visite d'un vieillard. Plusieurs voix, plusieurs thèmes mêlés, un vocab' hard... Une fois forcé le passage, ça roule comme sur des bigoudis pur beurre et ça ressemble exactement à tous mes souvenirs De Balzac! Ouf.

Ce roman-ci est court. le colonel Chabert, qui se présente lui-même à Maïtre Derville comme "celui qui est mort à Eylau" expose son petit problème: on le croyait mort au champ d'honneur, il a mis suffisamment de temps à trouver le panneau exit de la fosse aux soldats pour que sa femme se remarie à un beau gosse, bon parti. Sa fortune éparpillée, Chabert n'est plus qu'un clochard nostalgique de sa gloire passée. La donzelle feint de ne pas le reconnaître, bien sûr, et ce pauvre vieux traîne sa misère sur tous les pavés, le nez pointé vers ses godasses, à la recherche de son honneur.

Pas de rebondissement surprise, rien qu'un déluge de bassesses humaines: cupidité, mépris, tromperies, rejet...

Un classique qui se laisse lire.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Pour être balzacien, on n'est pas forcément un inconditionnel de tous les opi de la comédie humaine.
Ainsi du colonel Chabert;
Pourquoi ?
Parce que le personnage n'est pas "aimable" au sens littéral, qu'il se défend mal et que surtout à la fin il ne se défend plus.
Le seul acteur pour lequel on puisse avoir de l'admiration dans ce roman est Maître DERVILLE, l'avoué honnête, le juriste méprisant souverainement sa cliente, qui lui fait horreur.
Mais on peut aussi avoir une autre approche du Colonel Chabert, peut-être la plus sympathique: voici un homme qui adopte sur le tard de sa vie une attitude de renoncement aux choses matérielles, trouve une voie kharmique qui peut s'apparenter à la sagesse de Boudha.
Reste qu'à l'époque d'Honoré, une telle attitude n'était pas dans les moeurs, et qu'il n'a certainement pas souhaité montrer ceci.
Le secret de ce roman, le vrai, le seul secret, c'est la haine de la femme, de sa cruauté, de sa duplicité, de sa soif d'accaparement, cette haine que Balzac n'a jamais cessé d'éprouver et qu'il exhale ici à plaisir.
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Je l'ai vraiment trouvé un peu léger, un bon témoignage de l'époque peut-être, mais l'intrigue elle-même n'est pas très fouillée, et les actes et réactions des personnages pathétiques et dans le cas du colonel Chabert, peu dignes d'intêret.
La chute est vraiment prévisible et c'est ce qui a principalement fait ma déception.
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Un récit assez surprenant, tant par l'idée de l'auteur que par la façon d'écrire De Balzac. Il écrit comme l'on parlerai de son temps entre nous. Il écrit comme le reflet de la société de son temps parlais. Avec les rouailleries, les camaraderies ou la crudité du langage de son temps.

Imaginez vous : vous avez toujours été loyal à vos devoirs envers la France. Vous avez combattus et votre nom est illustre. Vous avez arraché votre vie à la limite de la mort. Et maintenant vous venez réclamer la légitimité, les compensations dues à votre rang, les économies et les biens que vous possédez. Eh bien vous ne pouvez plus rien obtenir car vous êtes mort ! Vous êtes mort civilement, sur le papier, écrit noir sur blanc ! Et pourtant bel et bien en chair et en os devant les institutions de l'état !
Que pouvez vous faire face à la machinerie implacable de l'état civil ? devant les avocats ? les tribunaux ? Et que pouvez vous faire devant votre ex-femme qui vous a vite oubliée ? Que pouvez vous faire quand personne ne vous croit ?
Il ne vous reste plus grand chose, si ce n'est la misère qui s'installe.
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Une œuvre magnifiquement conçu, incroyablement profonde et pathétique,
C’est l’une des chefs-d’œuvre de la comédie humaine De Balzac !
Où s’affronte la bonté et la méchanceté humaine …
Lien : http://lecturesnice.over-blo..
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