Un préjugé dans lequel il y a du vrai peut-être jette constamment partout, et en France encore plus qu’ailleurs, une grande défaveur sur la femme avec laquelle personne n’a voulu ni partager les biens ni supporter les maux de la vie. Or, il arrive pour les filles un âge où le monde, à tort ou a raison, les condamne sur le dédain dont elles sont victimes. Laides, la bonté de leur caractère devait racheter les imperfections de la nature ; jolies, leur malheur a dû être fondé sur des causes graves. On ne sait lesquelles, des unes ou des autres, sont les plus dignes de rebut. Si leur célibat a été raisonné, s’il est un vœu d’indépendance, ni les hommes, ni les mères ne leur pardonnent d’avoir menti au dévouement de la femme, en s’étant refusées aux passions qui rendent leur sexe si touchant: renoncer à ses douleurs, c’est en abdiquer la poésie, et ne plus mériter les douces consolations auxquelles une mère a toujours d’incontestables droits. Puis les sentiments généreux, les qualités exquises de la femme ne se développent que par leur constant exercice, en restant fille, une créature du sexe féminin n’est plus qu’un non-sens : égoïste et froide, elle fait horreur.
Les gens sans esprit ressemblent aux mauvaises herbes, qui se plaisent dans les bons terrains, et ils aiment d'autant plus être amusés qu'ils s'ennuient eux-mêmes.
Pour enfanter des peuples neufs ou pour produire des idées nouvelles, ces hommes ne doivent-ils pas unir dans leurs puissantes têtes les mamelles de la femme à la force de Dieu ?
Peu de personnes montrent tout d’abord leurs défauts à nu. Généralement, chacun tâche de se donner une écorce attrayante.
il est nécessaire à l’homme d’éprouver certaines passions pour développer en lui des qualités qui donnent à sa vie de la noblesse.
Cet endroit est un désert, une solitude pleine de physiono-
-mie, et qui ne peut être habitée que par des êtres arrivés à
une nullité complète ou doués d' une force d' âme prodigieuse.
Aujourd'hui, l’Église n'est plus une puissance politique et n'absorbe plus les forces des gens solitaires. Le célibat offre donc alors ce vice capital que, faisant converger les qualités de l'homme sur une seule passion, l'égoïsme, il rend les célibataires ou nuisibles, ou inutiles.
Personnage fabuleux du Moyen Age , à la fois souverain temporel et pontife d'une région de l'Inde
Si tout, dans la société comme dans le monde, doit avoir une fin, il y a certes ici-bas quelques existences dont le but et l'utilité sont inexplicables.
La jalousie est un sentiment indélébile dans les cœurs féminins. Les vieilles filles sont donc jalouses à vide, et ne connaissent que les malheurs de la seule passion que les hommes pardonnent au beau sexe, parce qu’elle les flatte.