Hé ! bien, s’il m’est impossible de voir un enfant sans penser à l’ange que j’ai perdu, jugez de mes douleurs en couchant un enfant condamné à mourir ? Je ne sais pas voir froidement un enfant.
Pour vous commencer l'extraordinaire de la chose, sa mère, qui était la plus belle femme de son temps et une finaude, eut la réflexion de le vouer à Dieu, pour le faire échapper à tous les dangers de son enfance et de sa vie, parce qu'elle avait rêvé que le monde était en feu le jour de son accouchement. C'était une prophétie ! Donc elle demande que Dieu le protège, à condition que Napoléon rétablira sa sainte religion, qu'était alors par terre.
voyez-vous, mes amis, Napoléon est né en Corse, qu'est une île française, chauffée par le soleil d'Italie, où tout bout comme dans une fournaise, et où l'on se tue les uns les autres de père en fils, à propos de rien : une idée qu'ils ont.
Le patriotisme est un oubli momentané de l'intérêt personnel, tandis que le christianisme est un système complet d'oppositions aux tendances dépravées de l'homme.
La foi, comme le pouvoir, doit toujours descendre des hauteurs ou célestes ou sociales ; et certes, de nos jours, les classes élevées ont moins de foi que n'en a le peuple, auquel Dieu promet un jour le ciel en récompense de ses maux patiemment supportés.
Ici, comme dans toutes les campagnes, la passion entre pour peu de choses dans les mariages. En général, les paysans veulent une femme pour avoir des enfants, pour avoir une ménagère qui leur fasse de bonne soupe et leur apporte à manger aux champs, qui leur file des chemises et raccommode leurs habits.
Il faut peu de chose à l'homme tombé du faîte de ses espérances.
La vie des oisifs est la seule qui coûte cher, peut-être même est-ce un vol social que de consommer sans rien produire.
Toute obligation, même la plus douce, pèse au jeune âge : il faut avoir expérimenté la vie pour reconnaître la nécessité d'un joug et celle du travail.
Nous manquons essentiellement de la vertu civique avec laquelle les grands hommes des anciens jours rendaient service à la patrie, en se mettant au dernier rang quand ils ne commandaient pas. La maladie de notre temps est la supériorité.
Tous les paysans sont fils de saint Thomas, l'apôtre incrédule, ils veulent toujours des faits à l'appui des paroles.