« L'homme qui détruit et l'homme qui construit sont deux phénomènes de volonté: l'un prépare, l'autre achève son oeuvre; le premier apparaît comme le génie du mal, et le second semble être le génie du bien; à l'un la gloire, à l'autre l'oubli. »
Pourquoi les hommes ne regardent-ils point sans une émotion profonde toutes les ruines, même les plus humbles ? sans doute elles sont pour eux une image du malheur dont le poids est senti par eux si diversement.
Les cimetières font penser à la mort, un village abandonné fait songer aux peines de la vie. La mort est un malheur prévu, les peines de la vie sont infinies. L’infini n’est-t-il pas le secret des grandes mélancolies ?
Nous sommes dans le siècle des intérêts matériels et du
positif. Ce dernier mot est celui de tout le monde. Nous sommes tous chiffrés, non d’après ce que nous valons, mais d’après ce que nous pesons.
(...) vous savez, de ces petites causeries douces par lesquelles on s'avance tous les jours un peu plus dans le coeur de l'autre.
(...) les détestables habitudes de l'égoïsme qui usent les ressorts de l'âme.
Le premier amour n'est-il pas une seconde enfance jetée à travers nos jours de peine et de labeur ?
J'eus d'abord les mille félicités et les mille désespérances qui se rencontrent plus ou moins actives dans toutes les jeunesses : tantôt je prenais le sentiment de ma force pour une volonté ferme et m'abusais sur l'étendue de mes facultés, tantôt, à l'aperçu du plus faible écueil contre lequel j'allais me heurter, je tombais beaucoup plus bas que je ne devais naturellement descendre.
La médiocrité, monsieur, suffit à toutes les heures de la vie ; elle est le vêtement journalier de la société ; tout ce qui sort de l'ombre douce par des gens médiocres est quelque chose de trop éclatant ; le génie, l'originalité, sont des bijoux que l'on serre et que l'on garde pour s'en parer à certains jours.
L'amour pour la nature est le seul qui ne trompe pas les espérances humaines.
La vie des oisifs est la seule qui coûte cher, peut-être même est-ce un vol social que de consommer sans rien produire.