Unity

Un roman avec une morale qui interpelle sur divers sujets, notamment les dangers des évolutions technologiques.

Tout d'abord, il faut savoir que ce roman a mis vingt ans à voir le jour. Commencé à la fin du lycée par l'auteur, c'est après toutes ces années et de multiples remaniements qu'il a pu être édité.
Le rendu final est un mélange de science-fiction, roman post-apocalyptique et cyberpunk. La technologie et la psychologie humaine y sont omniprésentes, s'y côtoyant de manière originale.

Je me suis très facilement immergée dans l'histoire, et ce dès le début, dans cette ville futuriste sous la mer. Danaé y est une des résidentes. Ce n'est pas un être humain normal, loin de là. Elle est unique, un mélange de nanotechnologies hautement avancées et d'être humain.
Avec sa capacité à s'unir à d'autres consciences, et grâce à cela de faire grandir ses capacités émotionnelles, intellectuelles et physiques, elle est l'être le plus fort et le plus dangereux sur la planète Terre... et de ce fait, le plus recherché.
Le monde est au début d'une nouvelle guerre mondiale, certainement la dernière, celle qui verra cette fois l'extinction totale de l'humanité. Or un clan, celui des Méduses, et son chef, voudraient s'accaparer ses connaissances et son pouvoir pour prendre le pouvoir.
Elle n'a alors d'autre choix que de fuir vers la surface, accompagnée dans son périple par Naoto, l'homme qu'elle aime, et un mercenaire impitoyable, Alexeï...

J'ai beaucoup aimé le début, qui démarre pour moi sur les chapeaux de roue, et ne nous noie pas trop dans la métaphysique et la technologie de pointe. Par contre, une fois remontés à la surface de cette Terre ravagée et transformée en un désert nous rappelant Mad Max, il y a eu pour moi de nombreux flottements et pas mal de longueurs. le langage trop technologique et alambiqué a nui un certain temps à ma lecture et je suis restée sur ma faim.
Trop d'incompréhensions et de manque d'action avant qu'enfin je retrouve mon enthousiasme avec les réponses à toutes mes questions sur les différents personnages.
L'auteur nous dévoile enfin l'origine de Danaë, et des autres, comment ils sont devenus ce qu'ils sont, et pourquoi. Il était temps.
A partir de ce moment, j'ai terminé le roman d'une seule traite, appréciant la morale de fin. le lecteur est invité à s'interroger sur ses actes, sur le devenir de notre espèce, sur les dangers d'une recherche technologique décomplexée et des inventions qui pourraient bien nous supplanter et causer notre extinction.
Une fois encore, on s'aperçoit que des gens qui se trouvent plus intelligents que les autres utilisent la science pour "aider" l'humanité et finalement, sont responsables de son extermination ou des pires catastrophes de l'histoire.
Elly Blangs nous présente l'être humain sous toutes ses formes, sans parti pris, du pire spécimen avide de pouvoir, à celui dont l'innocence et l'amour peuvent surmonter et venir à bout de tout, et surtout du pire. Mais la notion omniprésente est celle de l'unité. Sa recherche pour éviter les guerres serait-elle une pure utopie ?
N'est-ce pas au contraire l'addition et l'acceptation de nos différences et leur mise en commun qui peut nous éviter le pire ?
C'est à tout cela que vous chercherez à répondre en lisant ce roman, qui ne laisse clairement pas indifférent.

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Mélange de Post-apocalyptique, de Cyberpunk et de Dystopie, Unity est un roman plein d'action.
Intelligent sur la particularité des personnages tout autant que pour le worldbuilding, "Elly Bangs" nous transporte dans une fable féroce et philosophique, le thème de l'identité est au centre de l'intrigue et pose des questions sur la personnalité multiple, la connexion des gens, les effets d'une entité très (trop ?) Intelligente, mais aussi sur l'autonomie, l'individualité et la recherche de rédemption, le questionnement de sa place dans une société à l'agonie.
Des terres dévastées aux cités sous-marines sur lesquelles des factions mafieuses et ultraviolentes ont la main mise, deux personnages vont suivre leur destin, ensemble, pour "s'accomplir", l'un, garde du corps et tueur à gages au bout du rouleau et l'autre une jeune femme brisée qui souhaite retrouver l'entité d'unité qu'elle veut rejoindre depuis un long moment mais en ayant peur de le faire.
Je vous préviens tout de suite, ce n'est pas une histoire joyeuse, la menace d'une énième guerre apocalyptique est présente à chaque instant, les balles pleuvent, les morts s'enchaînent sans complexe.
La fin elle est surprenante et prendra le lecteur par surprise.
Une belle lecture pour peu que vous aimiez la sf et l'action.

Avec son premier roman Unity, Elly Bangs nous entraine dans un road-movie post-apocalyptique sur fond cyberpunk. Ce thriller sans temps mort nous mène des fonds sous-marins, où l'humanité vit, survit dans des bulles depuis que la terre ferme est devenue inhabitable après maints conflits et bouleversements écologiques, vers les néodéserts, ces lieux inhospitaliers où la vie n'existe plus. Mais Unity ne se résume pas à une folle course poursuite, c'est aussi une réflexion sur l'identité et la notion de conscience collective.

Le récit s'articule autour de Danaé qui, après s'être cachée pendant des années dans une cité sous-marine, décide de rejoindre le coeur du néodésert pour une raison qu'elle seule connait, et d'Alexei un mercenaire au passé trouble qui lui servira de guide et de protecteur. L'histoire est racontée alternativement par ces deux individus, auxquels s'ajoute une troisième entité Moi qui intercale ses points de vue tout le long du roman. Danaé est une personne particulière qui porte en elle la mémoire de centaines de personnes, l'expérience de plusieurs vies. Elle est un maillon de la conscience collective et un appât de choix pour d'autres qui voient en elle un moyen de contrôler le monde.

Le roman est un entassement de concepts et d'idées dans lequel un melting-pot de thèmes est développé, du changement climatique à la quête identitaire, des nanotechnologies à la notion d'état, rendant la mise en place de l'univers et des personnages un peu laborieuse et passablement compliqué. le flou règne dans la première partie du roman mais contrairement à de nombreux autres lecteurs, c'est la partie que j'ai le plus appréciée. Cette plongée dans ce monde dévasté, dans cet univers oppressant et anxiogène est une réussite totale. Dans la seconde partie tout s'accélère et s'éclaire mais reste un peu confus. La subtilité de certains concepts m'ont probablement échappé.

Pour conclure, Unity est un thriller post-apocalyptique haletant, bourré d'adrénaline qui n'oublie pas d'interroger le lecteur sur les notions d'humanité et de conscience. Elly Bangs est une autrice à découvrir et à surveiller. On pourra d'ailleurs lire une de ses nouvelles dans un prochain numéro de Bifrost.


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Unity est une lecture agréable sans être remarquable. ça m'a fait penser à quelques oeuvres de cyberpunk des années 90. le rythme est plutôt enlevé, l'histoire prenante et la narration à travers 3 points de vue plutôt efficace. Pour autant je n'ai jamais été transportée totalement, sans doute le sentiment d'avoir déjà lu ce roman qui en rappelle d'autres.
Un bon moment, sans plus.

Dans un avenir que l'autrice imagine très sombre, les USA se sont délités, la nature dépéris et les rares humains restant se regroupent au sein de communautés dominées par des mafias. Dans ce monde en décomposition, les technologies sont omniprésentes et permettent notamment à des cités états sous-marines de survivre. C'est dans une de ces cités, sous le joug du clan Méduse, que nous rencontrons Danaë, Naoto et Alexeï. La première cherche à quitter la cité, le deuxième à la suivre n'importe où et le dernier espère une raison de vivre quelques jours de plus. Un trio pas si improbable que ça, guidé par une ange gardien du réseau.

Premier roman de l'autrice, Unity est un roman cyberpunk percutant. Une vision pessimiste du futur où une apocalypse lente dévore le monde. Mais une apocalypse technologique aussi où l'Homme n'en finit pas d'innover pour continuer à se détruire. L'ambiance n'est donc pas rose. Et dans ce marasme, Danaë est elle aussi un mystère : sa mémoire, sa personnalité sont faites de centaines d'autres personnas, 12000 ans d'expériences et de souvenirs tel un gestalt humain. Mais Danaë n'est pas entière, elle a été séparé depuis trop longtemps du reste de ses « moi » et ne pense qu'à une chose : retrouver son intégrité.
Là où il n'y aurait pu y avoir qu'un road movie à la Mad Max, Elly Banks nous plonge plutôt dans une recherche du soi, de sens, devant l'irrationalité d'une humanité mourante mais qui ne l'a pas encore intégré. Elle nous propose une autre manière de voir l'avenir de l'humanité où les questions de genre, de couleur de peau ou d'origine ne serait rien devant ce que l'individu peut apporter au groupe. En lisant Unity, j'ai un peu pensé au roman de Theodore Sturgeon, Les plus qu'humains : l'idée du gestalt où chacun est plus que la somme de tous me fascine et le coté cyberpunk qu'y ajoute Elly Banks fonctionne vraiment très bien.Alors que ce roman était complètement passé sous mon radar, je suis contente de l'avoir finalement lu. C'est un très beau premier roman, un très bon roman de cyberpunk teinté de post-apo et clairement une nouvelle autrice de SF à suivre. Malgré un univers foncièrement très noir (oui j'insiste un peu… il y a des moments durs), j'ai beaucoup apprécié la lueur d'espoir que l'autrice arrive à faire transpercer au fur et à mesure que l'on découvre l'histoire de son personnage principal. C'est, en effet, avant tout, un récit très humain, malin, qui confronte le lecteur à l'effondrement plausible (possible aussi) de notre société, tout en voyant dans l'humain et la technologie une porte de sortie. Voilà, j'ai beaucoup aimé, lisez Unity !
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2159, Bloom City.

J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman d'un genre thriller post-apo, très pessimiste, très sombre, jamais lent ! 

Le premier roman d'Elly Bangs ( écrit en 18 ans), nous surprend par son rythme haletant, l'action est omniprésente. Ses personnages principaux, Danaë et Alexei, détiennent une grande part de complexité.

Danaë a été contrainte de se cacher dans une cité sous-marine, Danaë est multiple, semble être une jeune trentenaire et a en fait 12.000 ans. Elle veut s'échapper à la veille d'une énième guerre mondiale.

Elle a très peu de temps devant elle pour rejoindre Redhill, elle seule sait pourquoi elle doit se rendre là-bas, c'est son secret.

Alexei, un mercenaire, sans scrupule, va se trouver sur le chemin de notre héroïne. Que se passera-t-il entre eux ? Va t-il l'aider à atteindre son but sans connaître l'enjeu ou au contraire, va t-il la déstabiliser ?

De quoi ça parle ? Humanisme, quête identitaire, recherche d'idéal, conscience collective, souvenirs, empathie.

Elly Bangs développe des idées incroyables comme les sculptures lumineuses qui représentent des émotions : l'orgasme masculin, le rire irréfléchi en présence d'un amour à sens unique… juste pour vous mettre l'eau à la bouche.

La dernière partie du roman est extra, à l'image des autres; la fin m'a bien plu.

La SF nous appelle tellement à nous questionner sur le présent.

2159. le récent assassinant de l'Impératrice Dahlia menace de déclencher une nouvelle guerre mondiale - guerre qui dorénavant se mène à coup de nanotechnologie autoréplicative quasiment inarrêtable. Mais Danaë, une personne bien singulière - et l'implant qui se loge dans son cerveau y est surement pour quelque chose... - peut tout arrêter. Sauf que Danaë est pour un grand nombre de personnes une aberration, une malédiction qu'il faut à tout prix anéantir.

Pour un premier roman, Unity étonne par sa maitrise. A aucun moment, Elly Bangs ne cède à la facilité, et signe un contre-la-montre saveur cyberpunk à la fois intelligent, nerveux et ultra engagé.

L'unité nait de la trinité enseigne une certaine religion. Et quelles que soient ses propres croyances, ces principes s'appliquent également à la fiction. du moins si l'on s'appelle Elly Bangs, que son premier roman se nomme Unity et qu'il suit le destin de trois personnages. le tout prenant la forme d'un road-movie post-apocalyptique (oui, le pluriel n'est pas une faute et se justifie amplement) cyberpunk, un croisement improbable entre le dernier Mad Max et Terminator.
L'histoire nous est donc racontée à partir de trois points de vue différents. Il y a d'abord Moi, une espèce d'entité indéfinie qui parle des événements la concernant au passé. Il y a ensuite Danaë, une femme-monde traumatisée qui, après s'être cachée pendant des années dans une cité sous-marine, doit la quitter pour retrouver les siens à l'équinoxe. Il y a enfin Alexei, mercenaire devenu incapable de tuer, embauché pour servir de guide et de garde du corps à Danaë.
Dans ce futur glauque, la vie en surface est rendue quasiment impossible par la pollution et l'éclatement des anciennes nations. Les personnages devront pourtant s'y aventurer pour retrouver leur humanité tout en fuyant leurs culpabilités.
De son propre aveu, Elly Bang a mûri ce premier roman durant de nombreuses années et l'a entamé au lycée. Elle y brasse donc beaucoup de sujets différents : la singularité, les sectes religieuses, la conscience collective, la nanorobotique, le changement climatique, la fin des nations, la guerre biologique, etc. Peut-être un peu trop même, ce qui donne parfois un côté fourre-tout à ce roman, avec un gavage d'informations en direction du lecteur notamment en première partie où l'autrice doit exposer à la fois son monde et ses personnages.
Pour autant, Unity n'est pas un livre axé sur la réflexion, c'est avant tout une course contre la montre pour que Danaë aille à son rendez-vous en moins de 72h, malgré les obstacles et tout en échappant à ses différents poursuivants. le livre est même construit comme un film d'action avec quelques flashbacks et plusieurs retournements jusqu'à l'épilogue final où « ils s'en allèrent vers l'horizon ». Vous l'aurez compris en lisant cette chronique, Unity ne révolutionnera pas ni le genre du voyage post-apocalyptique, ni celui du cyberpunk. En revanche à défaut d'originalité, il s'en réapproprie bien les codes et se lit avec grand plaisir. En attendant de lire d'autres textes de cette autrice ? Sûrement.
Lien : https://www.outrelivres.fr/u..

Je n'avais jamais rien lu de pareil, et c'est vraiment ça qui m'a plu. Déjà le rythme est effréné, pas le temps de tergiverser, on avance dans cette aventure en permanence.

L'histoire est celle de Danaë qui doit absolument fuir Bloom City et va, pour cela, faire appel à Alexeï. Ils vivent dans une ville sous l'eau (oui !), qui est dirigée par les Méduses, un clan de personnes malveillantes qui pourchassent Danaë. Alors que la ville est complètement bouleversée par un évènement inattendu, Danaë, son meilleur ami Naoto et Alexeï s'enfuient en urgence. C'est ici que démarre la course poursuite...

Le roman est incroyable car on entre tout de suite dans l'univers, et on apprend très vite que Danaë a accumulé 12000 ans de vie. Et en même temps que nous suivons leurs altercations avec leurs poursuivants, nous apprenons petit à petit comment elle a pu en arriver là, et qu'est que c'est qu'une unité. de même, Alexeï a beaucoup de secrets et son passé de mercenaire resurgit.

Globalement les personnages sont super attachants, et on entre facilement dans leurs têtes, j'ai développé de l'empathie pour eux. Les retours dans leurs passés permettent de compléter le puzzle petit à petit, jusqu'à de grosses révélations auxquelles je ne m'attendais pas !

C'est un superbe roman de SF qui aborde des grands thèmes importants, sans en faire un roman lourd à lire. le monde est désert, les technologies deviennent dangereuses, et les batailles de pouvoir sont innombrables.

En gros, je vous recommande ce superbe roman qui est, à mon avis, unique en son genre.

La science-fiction a toujours été un genre qui me fascinait, la dystopie particulièrement et la thématique du transhumanisme aussi. C'est franchement de ça qu'il est question ici et j'ai été réceptive au traitement du sujet par Elly Bangs. Un traitement complexe et très enrichissant.

Je ne vous dirais pas que cette lecture est à la portée de tout le monde, ni qu'elle est “facile” puisqu'on entre dans un monde futuriste très différent du nôtre qu'il faut réussir à détourer en même temps qu'on tente de comprendre qui sont les “trois” personnages particuliers que l'on suit. J'ai pris mon temps pour le faire puis, une fois que toute les pièces se sont emboîtées, j'ai accéléré le rythme pour découvrir le fin mot de l'histoire.

Danaë, Alexei et Moi apportent chacun des sujets de réflexions différentes et exigent qu'on s'y attarde un peu. Il y a ce qu'on perçoit des gens, et ce qu'ils sont vraiment. L'apparence qu'ils souhaitent renvoyer et celle qu'ils cachent. Difficile de s'identifier à eux et de les apprécier… à moins que, le meilleur soit pour la fin ?
Je pourrais décrire ce livre comme une explosion intérieure tant il est unique dans sa construction et sa réflexion.

En plus de la dimension psychologique, qui est vraiment le coeur du livre, la science et l'action ne sont pas en reste. L'ennui n'est pas de la partie et il est même parfois difficile de suivre le rythme (mais on tient parce que c'est prenant).

La fin laisse une grosse part de réflexion aux lecteurs.
Le dernier échange de Danaë avec la personne qu'elle cherchait depuis longtemps est incroyable et m'a poussé à me poser des tonnes de questions sur des sujets très divers.

Ce livre est une petite pépite dans son genre, difficile à résumer mais essentielle à découvrir !

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