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Citations sur Sexy Brothers (5)

« – Tu m’aimes ? demande t’elle d’une voix enrouée.
-De toutes mes forces, yineka mou.
-Au fait, que veut dire yineka mou, au juste ?
-Ça veut dire « ma femme à moi », répliqua-t-il en souriant. »
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PIERS

Prologue

Jewel Henley se redressa sur son lit d’hôpital et attrapa son téléphone portable. De sa main libre, elle essuya les larmes qui roulaient le long de ses joues. Il fallait qu’elle appelle Piers, elle n’avait pas d’autre issue.
Appeler à l’aide l’homme qui l’avait rejetée après une seule nuit passée ensemble, cela la rebutait au plus haut point. Mais pour son bébé, elle était prête à tout. Y compris à ravaler sa fierté. Y compris à refouler la colère qui pourtant la minait à petit feu.
Doucement, elle caressa le renflement de son ventre. Sentir dans ses entrailles les mouvements de sa fille renforça sa détermination.
Comment Piers réagirait-il en apprenant sa prochaine paternité ? S’en moquerait-il éperdument ? A cette idée, elle secoua la tête. Non, même s’il n’éprouvait aucun sentiment pour elle, qui après tout n’avait été pour lui qu’une amante d’un soir, il ne tournerait pas le dos à son enfant. C’était impossible.
De toute façon, il n’existait qu’un moyen de s’en assurer : composer son numéro de téléphone et lui annoncer la nouvelle. Même après son licenciement, elle avait conservé ses coordonnées.
Et pourtant, la démarche lui paraissait insurmontable. Elle ne parvenait pas à franchir le pas. Lâchant son portable, elle ferma les yeux. Si seulement sa grossesse se passait sans complication ! Pourquoi n’était-elle pas une de ces jeunes femmes en pleine santé, qui portent des bébés sans problèmes ?
L’arrivée d’une infirmière poussant un chariot mit un terme à ses sombres pensées.
— Comment allez-vous aujourd’hui, miss Henley ?
— Bien, répondit Jewel d’une voix faible.
— Avez-vous pris vos dispositions pour votre sortie de l’hôpital et la suite de votre grossesse ?
Incapable de répondre, Jewel avala sa salive avec difficulté.
L’infirmière lui adressa un regard désapprobateur et poursuivit :
— Le médecin ne vous lâchera pas sans l’assurance que quelqu’un va vous prendre en charge. Vous devez observer le repos absolu qu’il vous a prescrit.
Jewel soupira et répliqua :
— Je m’apprêtais à téléphoner.
— Ah ! J’aime mieux ça, dit l’infirmière avec un sourire.
Après les soins, elle se retira. Une fois de plus, Jewel contempla l’écran du téléphone où s’affichait le numéro de Piers. Lui répondrait-il seulement ?
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THERON

1.

Theron Anetakis fouilla dans la montagne de paperasse que sa secrétaire lui avait laissée pour lecture sur le bureau. Marmonnant des imprécations, il jetait les lettres tantôt à droite, tantôt à gauche, accordant de temps à autre un bref coup d’œil à l’une d’entre elles, avant de la pousser vers une pile de documents à part, requérant son attention. Les autres, il les expédiait dans la corbeille à papier posée à ses pieds.
Sa prise en main des bureaux de New York d’Anetakis International s’était effectuée sans anicroche. Après la découverte que l’un des membres de leur équipe, l’ancienne assistante personnelle de Chrysander, avait vendu les plans de l’hôtel à un concurrent, les frères Anetakis s’étaient hâtés de la remplacer et d’engager un nouveau staff. Pour sa part, Theron avait préféré amener avec lui de son bureau de Londres sa propre secrétaire, d’âge moyen, stable, et plus important encore, loyale. Même si, après le gâchis causé par Roslyn, aucun des frères Anetakis n’ait été très chaud pour faire implicitement confiance à une nouvelle employée.
L’arrivée de Theron en provenance de Londres s’était traduite par un énorme tas de documents, contrats, messages et e-mails. Deux jours plus tard, il essayait toujours de trouver un peu de sens à ce fatras, déjà en partie défriché par sa secrétaire.
Theron s’arrêta un instant sur une lettre adressée à Chrysander qu’il avait failli jeter à la corbeille avant de la reprendre, en s’apercevant de quoi il s’agissait. Au fil de lignes, des rides se creusèrent de plus en plus sur son front et il s’empara brusquement de son téléphone.
Sans se soucier du décalage horaire, il tapa le numéro et attendit la communication avec impatience, s’accordant un bref instant de culpabilité en pensant qu’il allait aussi déranger Marley, l’épouse de Chrysander. Mais il espéra que celui-ci décrocherait avant qu’elle ne se réveille.
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CHRYS

1.

Enceinte.
Malgré la chaleur estivale, Marley Jameson ne put s’empêcher de frissonner en se laissant tomber sur le banc d’un square, à quelques centaines de mètres de l’appartement qu’elle partageait avec Chrysander Anetakis. Le soleil brillait dans le ciel new-yorkais, mais elle avait la chair de poule.
Stavros, le garde du corps, ne serait certainement pas content qu’elle ait disparu sans prévenir. Chrysander non plus, d’ailleurs, quand il apprendrait qu’elle n’avait pas respecté les consignes de sécurité. Mais comment aurait-elle pu se rendre chez le médecin accompagnée d’un garde du corps ? Elle n’aurait même pas eu le temps de rentrer à l’appartement que Chrysander aurait déjà été au courant pour le bébé.
Comment allait-il réagir ? Malgré leurs précautions, elle était enceinte de huit semaines. Sans doute avaient-ils été négligents la dernière fois où Chrysander était revenu d’un long voyage d’affaires à l’étranger. Il s’était montré insatiable. Et elle aussi.
Elle se sentit rougir en y repensant. Il lui avait fait l’amour toute la nuit, lui murmurant en grec ces mots tendres et doux qu’elle aimait tant.
Jetant un coup d’œil à sa montre, elle fit la grimace. Il serait de retour dans quelques heures, mais elle ne parvenait pas à se décider à rentrer pour affronter la situation. Il fallait pourtant qu’elle se change avant son arrivée. Pas question de l’accueillir en jean et T-shirt délavés. A contrecœur, elle finit par se lever pour regagner l’immeuble luxueux où Chrysander possédait un appartement.
— Tu te montes la tête, murmura-t-elle en approchant de la porte d’entrée, qu’un portier ouvrit avec empressement.
Marley redevint songeuse dès qu’elle se retrouva seule dans l’ascenseur, posant machinalement la main sur son ventre encore plat. Incapable de se débarrasser d’une sourde appréhension, elle se mordilla les lèvres. Mais bientôt les portes s’ouvrirent directement dans l’entrée de l’appartement, au dernier étage de l’immeuble.
Elle se dirigea vers la salle de séjour, abandonnant ses chaussures dans l’entrée. Elle était éreintée et mourait d’envie de s’allonger sur le canapé. Elle devait pourtant d’abord réfléchir à la façon dont elle allait aborder avec Chrysander le sujet de leur relation.
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- Votre mère est décédée très tôt pendant votre jeunesse n'est ce pas? N'y a-t-il donc eu personne d'autre pour vous parler de... des hommes?
Abasourdie, elle le contempla bouche bée. Croyait-il réellement qu'elle ait atteint l'âge respectable de vingt-deux ans sans jamais avoir entendu parler des petits oiseaux et des abeilles? Elle n'était pas non plus certaine de savoir lequel, d'elle ou de Theron, était le plus horrifié. Saisissant alors sa fourchette, elle découpa son poisson et piqua une bouchée cuite à la perfection. Quand elle toucha sa langue, elle retint un soupir de satisfaction. C'était bon et elle était morte de faim.
Visiblement, il attendait une réponse à sa question. Une question tout à fait ridicule qu'il convenait d'avantage d'adresser à une jeune fille de quatorze ans aux joues rondes qu'à une jeune femme de vingt-deux ans.
- Si je réponds non, vous porterez-vous volontaire pour faire mon éducation? Demanda-t-elle avec un bref sourire.
Theron lui jeta un coup d’œil exaspéré.
- Je vois qu'effectivement quelqu'un vous a entretenue de ce genre de choses.
- La prochaine fois, marmonna-t-elle, vous me proposerez de m'acheter toutes mes petites affaires féminines!
Il faillit s'étouffer avec sa gorgée de vin et posa à la hâte son verre sur la table.
- Petite impertinente! Ce n'est guère polie de faire rire une personne entrain de boire.
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