Ars Obscura, tome 1 : Sorcier d'Empire

Ce livre avait pas mal de choses pour me plaire : uchronie, tensions politiques, chapitres qui adoptent le point de vue de personnages différents.
Oui mais. Mais je ne suis pas parvenue à entrer en empathie avec ces personnages. Pourtant ils sont variés et plutôt intéressants. Les chapitres sont peut-être trop courts. J'ai eu l'impression de ne pas passer assez de temps avec les protagonistes. D'ailleurs, mon intérêt s'est accru quand 2 d'entre eux se sont rejoins dans leur chapitre (donc plus de temps avec ces deux là).
On verra si je lis la suite. Car j'ai vraiment besoin de cette connexion pour susciter l'envie de lecture.

Une plongée originale dans une uchronie foisonnante qui part du postulat que Napoléon n'a pas perdu à Waterloo et qu'il règne sur un immense empire grâce au pouvoir obscur de son Sorcier d'Empire, Elegaste. Ainsi François Baranger nous embarque dans un récit très fouillé, dans lequel on suit une foule de personnage qui gravitent autour des forces obscures qui ont été déchainées lors d'une expédition en Egypte et déferlent sur l'Empire de façon mystérieuse. de la Russie à l'Angleterre, en passant par la France, on suit plusieurs fils narratifs qui finiront peut-être par se croiser.
Si j'admire le gros travail de recherche et la créativité de François Baranger, je me suis perdue en chemin avec tous ces personnages, et mon intérêt s'est émoussé assez rapidement, même si les histoires de Ludwig et d'Ethélinde m'ont tenue en haleine jusqu'au bout. Il faut dire aussi que je n'ai pas beaucoup accroché avec la voix du lecteur que j'ai trouvé dénuée d'émotions et de reliefs.
Bref, une petite déception !

Lu dans le cadre du "Prix Imaginales des bibliothécaires" 2024

Ce roman me tentait beaucoup, aussi j'ai été ravie d'avoir l'occasion de le lire pour l'opéra Masse critique ! Pourtant, je reste, après ma lecture, sur une impression en demi-teinte...

En 1815, l'empire napoléonien souffre de troubles intérieurs. Une certaine lassitude envers les édiles se fait ressentir à sein du peuple, qui a cessé de croire aux bienfaits de la Révolution française. Mais surtout, depuis qu'Elégast, le sorcier d'empire, oeuvre aux côtés de l'empereur, l'aidant lors de ses campagnes militaires, la population souffre de l'irruption aléatoire de "bulles noires". Ces phénomènes que l'on devine liés à l'utilisation de la magie noire tuent et font la frayeur des villageois. Dans ce contexte, deux personnages, Ethélinde et Ludwig, tentent de comprendre ce qui se trame, mais leur trop grande curiosité attire la vigilance de l'armée, ainsi que d'espions étrangers...

L'intrigue est dense, le propos est d'une grande intelligence, et tout cela promet une suite de saga passionnante. Mais ce qui me frustre, c'est de devoir attendre la suite pour que cela devienne passionnant. En effet, ce premier tome est véritablement un tome introductif. Dans ce roman choral, on croise un (trop) grand nombre de personnages centraux, à tel point que l'on s'y perd. Mais surtout, quand aux alentours de la page 200, l'auteur se livre encore à des descriptions physiques de personnages... c'est que ce roman est trop descriptif ! Malgré une imagination fertile et des éléments intelligemment mis en place, je m'y perds dans les longueurs de ce roman. A force de description, d'explications de la situation, et d'inaction, je me suis ennuyée et j'ai trouvé ma lecture trop longue... C'est dommage, la promesse était belle !

A𝖛𝖎𝖘 :

Attention, avis contradictoire !

C'est un livre qui avait tout pour me plaire : historique à l'époque de Napoléon, une victoire grâce à un sorcier, des créateurs étranges... sur la 4eme on parlait même de dark fantaisie et j'ai été très curieuse de découvrir ce genre.

Le découpage se fait en chapitres (au nombre de 4, d'environ 120p) et à l'intérieur de chaque chapitres, on a différentes parties qui correspondent à un personnage.

L'écriture est top, les premiers personnages étaient géniaux : on a la femme recherché, un homme chasseur de monstre, le sorcier et un certain Nicolas Romanov.

Par contre, les "parties" sont trop longues, environ 10 pages à chaque fois. le nombres de personnages est affreux et s'accroît au fil de l'histoire. du coup, entre les différents passages, j'oubliais vite qui était qui (je vous conseille la fiche bristol 😅). Au début, j'adorais suivre les 1er protagonistes mais pas tous. Pour preuve, j'ai préféré certains nouveaux aux anciens.

L'action est là mais sans plus. J'ai trouvé que l'auteur était plus dans les détails et l'installation de l'histoire que dans le hypping (du verbe hypper 😂), c'est très succinct. Quant à l'univers, je ne l'ai pas trouvé très "dark" même si ça l'est quand même... Ah et j'ai manqué de magie aussi...

Et pourtant, j'ai aimé lire ce livre même si par moment, ça relevait plus de l'ennuie que de l'envie.

Uchronie, forces occultes, complots et le tout sous le Premier Empire : je ne réfléchis pas longtemps et je fonce dans ces cas-là.

Ce que j'ai aimé :
L'écriture qui prend le temps de tisser toutes les ramifications d'une intrigue tortueuse.
La période choisie, parce que j'ai rarement lu des livres se passant au tout début du 19e s.
Suivre plusieurs personnages, même si ça demande un peu de concentration pour ne pas perdre le fil. Leurs personnalités et leurs caractères sont en tous cas plein de promesses pour la suite.
L'univers ésotérique mêlé au cadre historique, avec son lot de créatures malfaisantes, confréries malveillantes et complots politiques. L'atmosphère est particulièrement soignée.

Ce que j'ai moins aimé :
Les passages en Russie, où j'ai eu du mal à suivre ce qui s'y passait.
La mise en scène de Napoléon, qui reste finalement assez en arrière plan, mais qui du coup se limite un peu à l'image de conquérant et d'orgueilleux. A voir pour la suite.

Là où je suis un peu frustrée :
Ce roman est le premier volet d'une tétralogie, et j'ai eu l'impression d'être vraiment dans la mise en place de l'intrigue. Il n'est pas toujours simple de saisir les tenants et les aboutissants de tout cet univers, où les secrets nous sont distillés au compte-gouttes. Il m'a manqué quelques clefs pour comprendre où l'auteur voulait m'emmener. le rythme est assez lent, malgré quelques péripéties, et la multitude de personnages fait qu'on les voit individuellement assez peu.
Un tome d'introduction, donc... Mais celle-ci est peut-être un peu longue, au risque de lasser le lecteur malgré les qualités d'écriture.

Il faudra donc attendre la suite pour voir comment l'auteur va développer son histoire, réunir tous ses fils tissés au long des pages et, j'imagine, faire interagir véritablement ses personnages.
Et donc décider si j'accroche définitivement ou pas : en tous cas, je suis pour le moins intriguée.

Affaire à suivre donc...

Et si Napoléon ne devait son assurance et son succès qu'à la présence de son Sorcier d'empire et de son art obscure ? Et si, avec l'apparition de cet homme mystérieux étaient apparût les bulles noires, engloutissant tout sur leur passage et vomissant une horde de monstres abominables ?

C'est dans ce monde que se situe ce premier volume où tout le contexte de la série est posé. le lecteur suis plusieurs personnages, principalement Ludwig, qui chasse les résurgences et maîtrise les arts obscures et Ethelinde une jeune femme à la recherche d'informations sur la mort de son père.
Ce sont également les deux personnages auxquels j'ai réussi à m'accrocher un minimum. L'atmosphère est intéressante, quoi qu'un peut dissolue, pour moi. Peut-être à cause du grand nombre de personnages présentés.
Malheureusement, à passer autant de temps à resituer les personnages et l'action à chaque changement de chapitre, j'en étais complètement paumée.
J'ai trouvé l'univers intéressant sans réussir à m'immerger dans ma lecture.

Ca m'a empêché de profiter de ma lecture mais m'a tout de même donné envie d'en apprendre plus sur les personnages.

Je suis donc un peu mitigée sur cette lecture, mais j'imagine tout à fait qu'elle plaise à d'autres.