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Critique de llamy89


1931, Vienne resplendissante. Ville de patrimoine et d'esprit. Une jeunesse dorée celle d'Almah, celle plus ancrée dans le concret de Wilhelm. L'insouciance des années d'avant la montée de l'antisémitisme, de la folie meurtrière propagée par Aldof Hitler.

Catherine Bardon nous plonge dans un pan de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale méconnu pour sublimer une histoire d'Amour vibrante, une histoire de vies qui se cherchent une terre d'adoption pour construire un havre de paix, survivre.

Il est journaliste, elle est dentiste. Ils seront fermiers. Ils enfouiront la peur, pleureront ceux qui se sont sacrifiés pour qu'ils aient une famille, une vie heureuse.


Ce devait être une parenthèse avant le retour. Impossible. Trop d'horreur, trop de peur, trop de morts, rien ne sera plus pareil à la Vienne de leur insouciance. Il faut construire, s'installer au soleil, à l'ombre d'un dictateur. Une communauté, un kibboutz expérimental, des amitiés, un lien, une ancre.

C'est un roman d'exception. Il dit tout de l'Humanité : son inhumanité, sa résilience. Les destins de Wilhelm et Almah, l'apprentissage d'un nouveau monde, d'une nouvelle langue. Les amitiés fraternelles avec Markus et Svenja.

"Sans le savoir, une population fragilisée de juifs apatrides dont aucun État ne voulait, se prêtait à une expérimentation sociologique d'envergure." Ils réussirent un temps.

L'auteure raconte les pertes immenses comme celle de Stéfan Sweig : en adressant une lettre de suicide dans laquelle il dira tout de l'état d'esprit de ces rescapés : "adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux pays qui m'a procuré, ainsi qu'à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. de jour en jour, j'ai appris à l'aimer davantage et nulle part ailleurs je n'aurais préféré édifier une nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que ma patrie spirituelle, l'Europe, s'est détruite elle-même".

Cette fresque romanesque captive, vous tire larmes et sourires. 30 ans pour une saga sur fond d'horreur où les enfants prendront racine. Quelque 600 pages qui vous livrent une part d'histoires de 100 000 Juifs qui content L Histoire sombre et lumineuse à la fois, entre peurs, amours et espoirs. L'exil. Les personnages sont attachants, vivants, vibrants.

Catherine Bardon nous offre une fresque bouleversante très cinématographique. Un roman instructif qui doit devenir un incontournable de nos bibliothèques.
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