C'est le premier roman de
René Barjavel (1911-1985) que j'ai lu, et je dois dire qu'il est possible que ça soit aussi le dernier.
Ce roman d'anticipation catastrophiste commence plutôt bien, et demeure intéressant jusqu'à la fin de la première partie (
quand le groupe de héros parvient, non sans maintes difficultés, à quitter la capitale mise à feu et à sang). La description de la ville futuriste, avant sa destruction, est intrigante et amusante, surtout dans l'exercice de la recherche des différences technologiques ou d'urbanisation avec le monde actuel.
La suite est beaucoup moins inspirée : la traversée de la France à pied est très longue, mais l'auteur semble trouver intéressant de décrire les paysages et les cendres…
J'ai quand même poussé l'effort jusqu'à la fin, curieux de savoir comment cette catastrophe se terminerait. Bien mal m'en a pris, car la conclusion de l'histoire est consternante, avec une morale incroyablement réactionnaire. Sans blaguer le moins du monde,
Barjavel vous expliquera, Mesdames, que dans le monde qui renaîtra,
votre rôle sera de vous faire engrosser par le héros du livre, devenu un patriarche, qui aura grâce à vous toutes plus d'une centaine d'enfants.. Amies féministes, qu'en pensez-vous?
Je mets 1,5 étoiles pour la totalité du roman, car plus de la moitié du roman est juste bonne à être jetée à la poubelle. S'il n'y avait que le début, ça vaudrait bien un 2,5 voire un 3, malheureusement la boîte à idées de
Barjavel était vide et il s'est vraiment laissé allé sur la fin.