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Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel...

Salies-de-Béarn, mai 1943. Alice, âgée de 5 ans, vit à la campagne avec sa nourrice, Jeanne. En ces temps de guerre, la petite fille ne comprend pas toujours le monde dans lequel elle vit. Par exemple, la réaction de sa nounou quand des Allemands lui posent des questions dans la rue, la raison pour laquelle elle ne doit pas trop s'éloigner de la ferme ou aller chercher les oeufs dans le poulailler et encore moins la raison pour laquelle sa maman l'a abandonnée. Alice se pose beaucoup de questions auxquelles peu d'adultes répondent. Entourée de Jeanne qui lui porte beaucoup d'affection, de son chat, Crème, et de ses quelques amies d'école, la jeune fille mène une vie plutôt paisible, loin des tumultes de la guerre, espérant en secret qu'un jour, sa maman viendra la chercher.
Juillet 1946. La guerre est maintenant finie. Alice est surprise, en rentrant de l'école, de voir une femme, à table, avec Jeanne. Une femme tellement maigre et pâle qu'elle est loin de s'imaginer qu'elle puisse être sa mère. Une mère qu'on lui avait alors décrite comme forte et courageuse. Sa maman venue la récupérer, Alice n'a d'autre choix que de la suivre pour Paris...

La guerre et l'après-guerre vécue et vue par une enfant... de Salies à New-York en passant par Paris, l'on suit la jeune Alice pendant 4 ans, de mai 43 à juin 47. Au climat d'angoisse, de terreur dû à la guerre succédera une tentative parfois difficile de se reconstruire. Sarah Barukh nous offre un roman émouvant, délicat aux multiples rebondissements. L'auteure se met parfaitement dans la peau d'Alice, une enfant qui se pose beaucoup de questions sur la guerre, sur sa maman et l'endroit où elle était, sur son père, sur le judaïsme, sur ses origines... Au fur et à mesure de ses rencontres pour le moins marquantes, la jeune fille fera la lumière sur ses origines mais surtout sur le passé de ses parents. Des rencontres inoubliables et bouleversantes pour elle, notamment Diane, sa maman, Jean-Joseph, le petit voisin juif, Marcel qui va consulter "les listes" ou encore cet oncle bourru. Les personnages sont tous attachants dans leur sensibilité. Un premier roman efficace et prenant sur fond d'histoire passionnant porté par une écriture sincère.
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Voici un livre qui se lit très vite. La 4ème de couverture me faisait de l'oeil depuis un moment déjà...
Une petite fille qui subit la guerre sans vraiment la vivre, qui est dans une famille d'accueil, protégée et aimée. Elle retrouve une maman qu'elle ne connait pas, et une nouvelle vie qui s'ouvre à elle.
Je n'ai pas vraiment aimé ce livre. La petite Alice est mignonne, très ouverte, très mûre pour son jeune âge… Elle parait tellement mature qu'elle arrive à analyser tout ce qui l'entoure, ceci malgré son très jeune âge. Et j'avoue que cela m'a énormément gênée… Bref, l'histoire ne m'a pas paru très crédible. Si l'auteur avait vieilli Alice de 4-5 ans, cela m'aurait, je pense, davantage plu.
De même, l'auteur a, selon moi, survolé cette histoire. Comme une trame de roman pas assez approfondie, pas assez détaillée…
Dommage !
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L'histoire commence à Salies-de-Béarn en 1943.
Alice, une fillette de 4 ans est placée chez Jeanne, dans une ferme.
Il est prévu que sa mère vienne la rechercher après la guerre. Alice le souhaite et l'imagine comme une grande dame belle et élégante.
Après avoir vécu 3 ans près de Jeanne, rassurante, qui tente de répondre à toutes ses questions et ce, à la portée de la compréhension d'une petite fille, après avoir noué des amitiés, la fin de la guerre arrive et en 1946, sa mère, Diane, vient la rechercher. Grosse déception pour Alice qui voit arriver une dame complètement ravagée.
Elle repart à Paris où elle deviendra la protectrice de sa mère.
A New-York, elle fera la connaissance de Vadim, un photographe de guerre devenu aveugle.
L'auteure nous fait rencontrer assez bien de personnages marqués par la guerre de différentes façons et en cela le roman est très riche.
J'ai admiré la façon dont Sarah Barukh entre dans le personnage d'Alice. Ce n'est pas chose facile pour une adulte.
C'est un roman d'une grande variété de personnages, très attachants. La partie qui se passe en Amérique où les relations sont plus froides, comporte quelques longueurs mais là encore Alice trouvera de la compagnie avec Vadim et les personnes au service de la maison de son "père".
A la fin du livre, on peut lire une lettre écrite par Jeanne pour sa fille. Elle lui livre tous les secrets de sa naissance.
Une très belle lecture et un premier roman.
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Alice est heureuse avec Jeanne. Dans ce coin de campagne, la petite fille et sa nourrice n'entendent que de loin la guerre. Mais un jour arrive ce qu'espère et craint en même temps l'enfant : sa maman vient la chercher pour l'emmener vivre à Paris. C'est le début des changements qui conduisent Alice jusqu'aux États-Unis et bouleversent la vie de celle qui voulait être comme tout le monde, qui voulait juste marcher tout droit.

J'ai trouvé dans ce roman de la finesse et de la délicatesse à l'évocation de l'après-guerre, particulièrement le climat de crainte et de désespoir qui règne au sein de la communauté juive après le retour des camps. Je me suis aussi attachée au difficile apprentissage et aux questions identitaires d'une enfant (les histoires de petites filles ont le vent en poupe, cf. L'Amie prodigieuse, Someone) qui, malgré les non-dits et les mensonges des adultes, essaie de comprendre d'où elle vient.

Sarah Barukh possède des qualités indéniables dans la narration, pourtant il est difficile pour elle de se mettre dans la tête d'une enfant, de s'exprimer comme elle. Une difficulté à trouver le ton juste qui diminue le plaisir de lecture et gâche sensiblement ce premier roman ambitieux.
Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour la découverte de cette auteure.
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Oui Sarah Barukh, votre souhait est exaucé, Alice a réussi à m'entraîner avec elle jusqu'à la fin. Il était impensable de la laisser seule même si du haut de ses quelques années elle sait se battre, avancer et trouver le courage pour ne pas sombrer. cette "fillette" est tellement attachante qu'on aimerait que tout s'arrange pour elle...
Alice va devoir avancer en s'imaginant sa mère puisqu'elle est placée chez une nourrice. Puis en 1946 lorsque sa mère vient enfin la chercher elle va essayer de comprendre qui elle est vraiment, qui est sa mère, qu'a-t-elle vécue puisque celle-ci ne veut rien lui dire. Elle essayera, avec quelques mots glanés, quelques regards, quelques indices de reconstituer son histoire mais elle n'apprendra réellement d'où elle vient et l'histoire de sa mère qu'à la fin de ce roman. Entre-temps elle sera envoyée chez son père où elle liera une relation forte et belle avec son oncle Vadim.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas été "kidnappée" par une histoire "elle voulait juste marcher tout droit" m'a vraiment fait passer un moment intense et fort en émotion. Je quitte Alice avec regret mais je sais qu'elle est maintenant entre de bonnes mains, je peux alors retrouver mon quotidien que j'avais mis de côté pour ne pas délaisser notre petite Alice.
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Ce livre est un diamant brut, une pépite ! C'est un immense coup de coeur ! Une fois ma lecture finie, mon esprit s'est retrouvé tout emmêlé et surtout tout chamboulé !

Très sceptique durant les quinze premières pages, je me suis d'abord dit que ce roman était encore un énième livre traitant de la Seconde Guerre mondiale… Eh bien, tout faux ! Absolument tout faux ! Mais que c'est bien de se tromper à ce point !

Ce roman, ce n'est en réalité pas du tout cela, on ne voit pas le temps passer et les pages s'enchaînent à une vitesse folle – en un petit peu moins de deux heures – le temps d'un trajet en TGV pour rejoindre la capitale -, il ne me restait déjà plus qu'une trentaine de pages à lire !

Avec une sensibilité incroyable, Sarah Barukh arrive à nous faire comprendre les émotions et les tourments que ressent une enfant prise dans l'horreur de la guerre et de l'après-guerre. J'ai tellement aimé les questionnements si profonds d'Alice sur l'ordre des chose et du monde, et la façon qu'elle a de répondre « parce que c'est la guerre » quand on lui pose une question. Certes, elle est parfois capricieuse mais elle ne manque ni de courage ni de détermination.

Ce livre est une quête vers la vérité, une quête sur la construction d'un individu. Bref, je ne peux que vous conseiller cette lecture en espérant que cette jeune fille de huit ans saura vous toucher aussi profondément que moi.
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Je sors de cette lecture avec un avis très mitigé. On suit dans ce roman, entre 1943 et 1947 le chemin d'Alice, une jeune enfant. Cachée chez sa nourrice en période de guerre, sa mère finit par venir la rechercher. C'était le rêve d'Alice de revoir sa mère mais ses rêves dénotent avec le portrait meurtri et abîmé de sa mère. A Paris, mère et fille vont cohabiter en silence. Les non-dit et les questions de la fillette restant sans réponse sont récurrents dans le roman, ce qui m'a au bout d'un moment assez agacée.
Suite à la maladie de sa mère, Alice rejoint son père en Amérique. Un père qu'elle n'a jamais connu et restera transparent lors de son séjour à ses côtés. Seul l'oncle saura tisser une belle complicité avec Alice.

J'ai lu ce roman avec aisance mais je n'ai pu accrocher à l'histoire ni à Alice. J'ai été assez peu convaincue par les divers parachutages d'Alice, sans préambule, sans ancrage réel. Une impression d'invraisemblance sur ces parachutages surtout quand on a 9 ans. J'ai donc survolé ce roman qui manquait à mon sens d'émotions et de crédibilité sur un sujet aussi sensible que la guerre, ses traumatismes et une enfance prise dans les filets de la haine de cette époque.
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Une histoire qui se passe pendant et après la dernière guerre, vue au niveau d'une petite fille.

Avec un début tout à fait crédible et quelques passages jolis, attendrissants ou émouvants, ce livre aurait pu être beaucoup plus plaisant. Mais voilà, à partir du moment où notre fillette se retrouve en Amérique, je n'étais plus convaincue. Un peu trop de déplacements, un peu trop de malheurs et surtout, beaucoup d'invraisemblances... en ont fait une lecture plutôt décevante pour moi.
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Lorsqu'un écrivain décide de nous raconter le monde à hauteur d'enfant, il prend un sacré risque, celui d'oublier parfois le juste ton ou le registre d'expression adapté. J'avoue avoir souvent été déçue par ce type d'exercice alors j'ai abordé ce livre avec un peu de méfiance. Une appréhension très vite oubliée tant j'ai été happée par la petite Alice, touchante petite bonne femme fière et courageuse dans la tourmente. Une de ces héroïnes que l'on a envie de suivre jusqu'au bout du monde.

Lorsque nous faisons sa connaissance, Alice a 5 ans, nous sommes en pleine seconde guerre mondiale et elle a été placée en pension à la campagne, chez Jeanne dont l'affection rend un peu moins triste l'absence de sa mère. Quand celle-ci vient enfin la chercher, longtemps après la fin de la guerre, la petite fille est désemparée. Diane ne correspond pas à l'image de la parisienne qu'elle a imaginée jour après jour. Maigre, triste, silencieuse, elle semble constamment ailleurs et porte un mystérieux tatouage sur l'avant-bras. Alice quitte la chaleur des bras de Jeanne pour suivre sa mère à Paris où elles s'installent dans le marais avec Monsieur Marcel, le propriétaire d'un atelier de confection. Pour Alice, c'est l'apprentissage d'un nouvel environnement, la rencontre de nouveaux amis et pas mal de questions en suspens... Petit à petit elle fait son nid sans se douter que sa vie va encore traverser de nombreuses épreuves, à commencer par l'océan Atlantique. Son destin passe par New-York où l'attendent d'autres questions et, peut-être au bout, les pièces manquantes d'un puzzle qui pourrait éclairer les mystères de sa famille.

C'est un vrai page-turner que nous propose Sarah Barukh. Elle parvient à nous faire ressentir tous les états de la petite Alice confrontée à l'inconnu et à l'incompréhensible. Ses sentiments sonnent juste, et on se laisse embarquer avec plaisir à sa suite. Il faut dire que le contexte est parfaitement dessiné, filtré par les yeux encore vierges et naïfs d'une enfant. Les réalités des ravages de la guerre, l'engagement des résistants dès les années 30 et la montée des fascismes en Europe constituent une toile de fond qui porte l'histoire avec force. A la fois roman d'apprentissage et roman d'aventures, Elle voulait juste marcher tout droit nous permet de renouer avec un plaisir simple de la narration. Les images s'enchaînent et on se dit que cette histoire a décidément tous les ingrédients pour faire un bon film. Qui sait ?

En attendant, le plaisir de lecture est bien là et vous n'aurez aucune envie de quitter Alice à la fin du livre. On peut appeler cela un premier roman réussi.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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1946, Alice a huit ans quand sa mère Diane vient la chercher chez la nourrice à laquelle elle l'avait confiée depuis son plus jeune âge. De cette femme silencieuse qui l'enlève à ses bonheurs d'enfant à la campagne, la fillette ne sait rien. En découvrant Paris, Alice va être confrontée aux traumatismes laissés par la guerre chez les gens qu'elle côtoie, mais aussi à la maladie de cette mère qui persiste dans son mutisme. Peu de temps après, devant entrer à l'hôpital pour soigner sa tuberculose, Diane envoie Alice chez son père qui s'est remarié aux États-Unis. Dans cette famille aisée, qui ne l'accueille pas à bras ouverts, la fillette va finir par s'attacher à Vadim, le demi-frère de son père, un personnage haut en couleur, aveugle et plutôt bougon.

Devant les critiques positives, pleines de bons sentiments à l'égard de ce premier roman de Sarah Barukh, j'ai honte, honte de ne pas être tombée sous le charme d'Alice et de ne pas avoir éprouvé autant d'empathie pour elle qu'elle le méritait. Désolée pour l'auteure mais avec moi, la sauce n'a pas pris du tout et ceci pour plusieurs raisons. J'ai trouvé l'histoire pleine d'invraisemblances (une école mixte pendant l'Occupation, la fuite d'un aveugle et d'une fillette qu'un capitaine de navire accepte d'embaucher pour payer la traversée, etc) et totalement desservie par une écriture simpliste. Le style atteint le maximum du ridicule quand l'auteure tente de faire passer l'accent juif dans les dialogues en en modifiant l'orthographe.
Mon "coeur de pierre" s'est quand même laissé attendrir par la belle relation qu'Alice a réussi à créer avec son oncle en parvenant à faire de lui son allié, malgré son caractère de vieux solitaire. L'embellie n'a malheureusement pas duré car le roman se termine par un long, très long monologue de la mère qui dans une lettre adressée à sa fille, lui révèle son passé et qui nous dévoile un vrai secret de polichinelle que tout lecteur (même aussi peu concentré que moi) devait avoir deviné.

Cet avis plutôt négatif qui se termine par un 8/20 n'est que le reflet de ma déception. Pour un premier roman, la difficulté était de raconter l'histoire d'une fillette sans tomber dans un style "enfantin" et de canaliser son imagination pour rester crédible face à L Histoire.
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