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Coup de coeur pour ce roman parce que j'ai beaucoup apprécié que l'histoire soit vue à travers le regard d'Alice. Sa vie est une succession de pertes.
L'histoire démarre en 1943 à la campagne où Alice, âgée de quatre ans, vit chez Jeanne, une nourrice. Elle aimerait bien comprendre pourquoi sa mère l'y a laissée, pourquoi des hommes portent des uniformes, pourquoi Jeanne est parfois triste, ce que être juif et la guerre signifient ...
En 1946, la guerre est enfin finie. La joie éclate dans les coeurs. Un jour, un fantôme débarque chez Jeanne. Ce fantôme n'est autre que sa mère libérée des camps. Commence alors la vie parisienne d'Alice. En peu de mots et,de mon point de vue, encore mieux qu'un cours d'histoire, Sarah Barukh nous fait comprendre la difficulté des survivants à se réadapter à la vie quotidienne. Impossible d'oublier les horreurs vécues pendant la guerre. Et si jamais c'était le cas, le numéro tatoué sur le bras ferait remonter les tristes souvenirs du passé. La cohabitation s'avère difficile. Fort heureusement la vie d'Alice est adoucie par tous les moments partagés avec Jean-Joseph un voisin un peu plus âgé qu'elle.
En 1947, Alice embarque pour New York afin d'y rejoindre son père. Alors que beaucoup voient les US comme l'eldorado à cette époque, Alice appréhende cette nouvelle vie dans un pays et une langue inconnus et chez un père dont elle ignore tout.
Parviendra-t-elle enfin à trouver le bonheur ? Vous le saurez en lisant ce livre. Personnellement je l'ai dévoré tellement j'ai été touchée par la force d'Alice. Je suis passée par toutes ses émotions jusqu'à la dernière page.
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Un livre que je n'ai pas lâché, commencé à 21heures,et terminé à minuit.
Je n'ai pas lâché la main d'Alice et J'ai cheminé à ses côtés tout au long de son histoire;que de maturité au travers le destin de cette fillette,qui nous entraîne loin ,très loin.
Je n'arrive pas à définir pourquoi j'ai tant aimé ce livre,l'écriture fluide,simple ,manquant parfois de "corps" m'a touchée et en même temps la fin m'a laissée perplexe.:comment une gamine si jeune a t-elle pu accomplir un tel exploit: s'échapper de New-York avec son oncle Vadim aveugle, pour s'embarquer sur un vieux paquebot via Paris?Oui,surprenant,mais les livres ne sont-ils pas écrits pour nous faire rêver et quitter la réalité parfois pesante?Alors ,oui,j'ai voyagé aux côtés de ces deux - là en oubliant la notion du temps,et J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture.ARECOMMANDER CHALEUREUSEMENT.⭐⭐⭐⭐
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Comment se construire une identité sans même connaître son histoire familiale, ses origines ? C'est dans ce contexte qu'Alice tente de grandir, en se posant d'innombrables questions auxquelles elle n'obtient pas toujours de réponse.

L'histoire débute dans un petit village, Salies de Bearn, en mai 1943. Alors âgée de 5 ans, nous découvrons une petite Alice en quête de liberté et d'évasion alors qu'elle est bridée par sa nourrice, Jeanne. Alice ne peut sortir seule, ni même aller chercher l'eau au puits sans être accompagnée et cette absence de liberté la tourmente. En guise de réponse, Jeanne lui répète encore et toujours le même refrain : "parce que c'est la guerre".
A son entrée à l'école, Alice éprouve des difficultés à s'intégrer et subit des remarques quant à son histoire dont elle ignore tout.
Emplie de tristesse, Jeanne comprend qu'il est temps de lui dévoiler la valise et son contenu qu'elle avait à son arrivée. Alice s'empresse de l'ouvrir, avec l'infini espoir qu'elle contienne les réponses tant attendues. Mais c'est la déception.
Jusqu'au jour où on vient la chercher (je ne dévoile pas qui afin de laisser le plaisir aux lecteurs) et on l'arrache à la vie qu'elle avait construite avec sa nourrice. Car si Jeanne ne lui accordait pas la liberté dont elle rêvait, un lien d'affection commençait à se tisser entre les deux.
Alice doit alors s'acclimater à son nouvel environnement et construire de nouvelles relations avec ses proches. Mais rien n'est facile et le secret de famille est de plus en plus pesant.
Mieux vaut-il dire la vérité, si dure soit-elle à entendre ou la taire ? Encore faut-il être capable, pour la (ou les) personne(s) qui ont vécu les événements de pouvoir en parler, de briser le silence pour tout avouer.

Un premier roman plutôt réussi, à la plume simple et fluide (peut-être un peu trop à mon goût), qui évoque la construction de soi et l'importance de connaître ses origines. le bémol : que l'on devine rapidement le fond de l'histoire (mais ce n'est pas gênant si l'on s'attache au thème de la quête de l'identité). le plus : la suggestion des éléments historiques en toile de fond, qui ne prend pas le pas sur le récit mais qui apporte les clés de lecture.
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Par l'histoire d'Alice, Sarah Barukh aborde l'immédiate après seconde guerre mondiale où malgré l'armistice, les destins sont encore et encore bouleversés par cette terrible période. Alice, une petite fille, a vécu la guerre et le retour à la vie d'avant ne va pas se faire comme elle le voudrait, ce sera une véritable épreuve jalonnée d'angoisse, de peur, de non-dits et de révélations. C'est un premier livre bouleversant qui percute émotionnellement la lectrice que je suis par l'identification à cette jeune enfant qui a tout à découvrir et qui va peu à peu devoir grandir, se protéger et digérer beaucoup. Une auteure de talent dont je vais avec plaisir poursuivre la découverte de l'oeuvre.
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« Elle voulait juste marcher tout droit », continuer à voir ses amies, s’occuper de Crème son petit chat, apprendre Bach à la flûte, connaître ses parents, se promener, jouer,...
Voici une partie des rêves d𠆚lice.

Confie〞 par sa mère alors qu𠆞lle était be𰆾́ à Jeanne, une nourrice, Alice vit entoure〞 d𠆚mour dans les Pyréne〞s auprès de cette femme jusqu𠆚̀ ce qu’une inconnue vienne la chercher un jour de 1946. D’une maigreur extrême, le regard vide : il faut maintenant aller à Paris et tenter de faire connaissance avec cette mère qu𠆞lle imaginait tellement différente. Et ces numéros tatoués sur son bras, à quoi servent-ils?

Paris, puis New-York. Un nouveau voyage, un nouvel arrachement. Où vais-je? Pourquoi? Qui suis-je vraiment? 

Dans ce livre, tout est perçu à travers le regard d𠆚lice dans sa quête d’identité. Celle que personne ne peut lui révéler, avec ces drames que l’on cache car bien trop douloureux pour en parler. Elle en entendra et en verra des bribes mais ne pourra compter que sur elle-même pour recoller les pie𰃎s du puzzle.

Cette lecture fut éprouvante (surtout la première partie car certains sujets m’ont énormément touche〞), émouvante, tout en délicatesse et en pudeur.

C𠆞st le deuxième roman de l𠆚uteure que je lis. J𠆚ime la douceur de son e〜riture, sa capacité extraordinaire à me faire visualiser les lieux et les personnes. Elle m𠆞mmène chaque fois avec elle là où elle l𠆚 de〜idé. La magie opère, fonctionne parfaitement sur moi, et j𠆚i hâte de de〜ouvrir son prochain roman.

Merci mille fois à elle pour ce livre, pour les recherches faites, pour les témoignages recueillis, pour cette imagination, pour ce travail de Mémoire, pour mes larmes aux yeux et mes sourires.
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La guerre, la guerre, toujours la guerre….Encore un roman sur cette période….A la limite de la saturation me concernant.

Celui-ci a tout de même le mérite d'être raconté par une enfant.
Alice est une petite fille qui vit chez Jeanne lors de la seconde guerre. Où est sa mère ? Pourquoi l'a-t-elle abandonnée à Jeanne ? Pourquoi doit-elle dire que Jeanne est sa grand-mère ? La seule réponse à ses questions est : c'est la guerre. Puis en 1946 le miracle se produit : sa mère réapparaît. Elle pense alors que ses questions vont avoir une réponse sans se douter que ses questions vont l'emmener à l'autre bout du globe.

Un premier roman touchant qui nous plonge dans le questionnement des enfants de cette époque et dans les secrets qui naissent nécessairement du trouble.

Lecture agréable évidemment mais pas grand-chose à en dire au final. J'ai eu l'impression de lire un livre qui n'était pas destiné à un public adulte mais plutôt un roman pour adolescent. Je pense d'ailleurs le faire lire à ma fille qui a 12 ans.
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1946, Alice vit à Salies du Béarn, dans une jolie région ensoleillée et montagneuse où elle joue un peu à la fermière chez sa nourrice, Jeanne. Comme beaucoup d'enfants à cette époque, Alice est cachée là par sa mère qui à Paris et a fini par adopter tout à fait sa nouvelle vie, à ce point que c'est un déchirement quand une assistante sociale arrive, accompagnée de cette mère qu'elle imaginait comme une élégante de Paris. Quel choc ! L'élégante est décharnée, ne parle presque pas, ne lui témoigne ni affection ni intérêt. Une morte-vivante, un fantôme. A Paris, Alice se retrouve dans un petit appartement de la rive droite, sans lumière, sans air, et personne ne semble avoir envie de la sortir pour qu'elle respire un peu, ni Diane, sa mère, ni Marcel cet homme à l'étrange accent yiddish, ni même madame Léa qui passe pour faire la conversation de temps à autre, en yiddish elle aussi. Et Alice s'effraie de ces bizarres numéros tatoués sur les avant-bras de sa mère et de Marcel, elle les imite un jour, avec du charbon de bois, croyant faire plaisir...
Puis Diane tousse de plus en plus, il faut l'hospitaliser, tuberculose....Retour de l'assistante sociale, bonne fée terrifiante pour Alice et cette fois, le voyage sera plus long : New York ! C'est là que vit son père, Paul, marié à une Américaine, c'est là qu'Alice devra vivre. Elle découvrira sous le même toit Vadim, son oncle, devenu aveugle pendant la guerre et qui l'aidera dans sa quête de vérité. Car les adultes mentent, se taisent, dissimulent, trichent. du haut de ses « presque neuf ans », elle mène l'enquête, trouve des documents qui la renseignent, traverse l'Atlantique en sens inverse et finit par découvrir la vérité sur son histoire.

Encore une quête, une reconstitution du passé, avec des personnages originaux (l'oncle aveugle ne manque pas de piquant...), une histoire bien menée, avec des rebondissements et des personnages bien dessinés, le tout en une écriture légère et vive, amusante ou émouvante. Mais tout de même, il est difficile d'adhérer à l'idée que cette toute petite fille ait autant de jugeote, de réflexion quasiment philosophique et une débrouillardise que lui envierait le Club des Cinq ! La narratrice la laisse s'exprimer devant nous d'une façon telle qu'elle en devient assez peu crédible. C'est le côté conte de l'histoire, et, finalement, cela fait du bien au milieu de toutes les horreurs à peine exprimées au sujet de la guerre et de la vie en camp de concentration.

Un joli livre, grave et léger comme une bulle, tout à fait agréable à lire.
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J'aime lire des romans qui se déroulent sous l'occupation allemande. Là, j'avais envie d'une histoire d'après guerre pour compléter ma collection d'ouvrage sur ce thème et parfaire ma vision sur cette sombre période. Ma maman est née en 1946. Comme Alice, elle a assisté aux lancés de pâtes à mâcher et de barres chocolatées par les américains. Elle garde de doux souvenirs de cette présence étrangère mais sécurisante.

Dans "Elle voulait juste marcher tout droit", Alice est très attachante. du haut de ses dix ans, elle nous donne à lire le point de vue des survivants de la seconde guerre mondiale. La violence du conflit est responsable de l'absence de ses parents. Entre émotions et suspense, le lecteur va suivre les aventures d'une fillette qui n'a de cesse d'essayer de se faire aimer de ceux qui, sont responsables de son éducation. Tour à tour, sa gentille nourrice qui, l'a caché pendant un an à la campagne, l'assistance sociale dont le métier consiste à faire en sorte qu'elle retrouve un semblant d'équilibre familial, sa mère dont les frêles épaules ont bien du mal à porter le poids d'une année de privations, l'homme distant qui lui sert de « père » et Vadim cet « oncle » acariâtre qui croit avoir tout perdu en perdant la vue vont l'aider à s'affirmer.

Sa détermination ne connait pas de limite. Tout ce qu'elle souhaite c'est apprendre à connaître Diane, celle qui lui a donné la vie et dont la santé se dégrade au fil des pages. L'intrigue est rudement bien menée. Par amour, ce petit bout de chou va quitter tout ce qu'elle connait, traverser l'Atlantique puis revenir sur ses pas à Paris pour rassembler les échanges manuscrits, les bouts de tissus, les photographies comme un puzzle et ainsi en finir avec les questions, les mensonges, les secrets qui entourent son existence.

Le premier roman de S. Barukh est juste... WHAOU !!
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" Finalement, l'après-guerre, c'est encore plus dur que la guerre."

Alice a 5 ans en 1943, elle vit à la campagne à Salies-de-Béarn avec sa nourrice Jeanne et de multiples questions la tourmentent, elle ne comprend pas le monde qui l'entoure, elle ne comprend surtout pourquoi sa mère a dû l'abandonner. Pour toute réponse à ses questions elle obtient des phrases lapidaires "Parce que c'est la guerre", "Tu comprendras plus tard".
Elle ne comprend pas pourquoi ses camarades d'école la rejettent, se demande qui sont ses parents et si sa mère reviendra la chercher. Un jour, des allemands débarquent dans son école et emmènent un de ses camarades, elle entend pour la première fois prononcer le mot de juif sans comprendre ce que cela signifie.

Début 1946 arrive et sa mère n'est toujours pas venue la chercher... Alice, très émouvante, continue à arpenter les rues avec sa layette accrochée à son cartable pour que sa mère la reconnaisse.

Un jour pourtant, sa mère Diane arrive, mais elle est totalement différente de la belle parisienne qu'elle avait idéalisée. Diane l'emmène à Paris et Alice va vivre avec cette mère au mystérieux tatouage sur le bras et Mr Marcel, propriétaire d'un atelier de confection, qui va voir les listes tous les jours au Lutetia. Alice l'accompagne un jour sans comprendre de quoi il s'agit, elle se demande simplement pourquoi on cherche encore des gens alors que la guerre est finie. Alice va continuer à vivre dans le silence avec sa mère triste, silencieuse et peu aimante et rester avec ses questions sans réponses. Heureusement Alice se lie d'amitié avec son voisin Jean.

Diane est hospitalisée pour une vilaine toux et l'assistante sociale envoie Alice chez son père américain qui vit à New-York, voilà un père qui apparait alors qu'on lui avait toujours dit qu'il était inconnu... et une nouvelle séparation douloureuse pour la petite fille.

Ce roman parle de la guerre et surtout de l'après guerre dans une narration à hauteur d'enfant, de Salies à Paris puis New York, de mai 43 à juin 47. L'auteure raconte la difficile période de l'après-guerre où chacun se retrouve confronté à la dure réalité loin des rêves qu'il a pu faire pendant la guerre.
L'écriture très fluide rend la lecture très agréable. Les sentiments, les propos prêtés à Alice sonnent très juste. Les différents personnages rencontrés par Alice sont tous attachants de Jeanne à Diane, de son amie Marie à son voisin Jean jusqu'à l'oncle Vadim.
Alice est particulièrement émouvante dans sa fraicheur et sa naïveté, l'auteure a parfaitement bien à réussi à se mettre dans sa peau de cette petite fille très volontaire et courageuse assaillie de multiples questions qui restent sans réponse mais bien décidée à faire exploser la chape de silence qui l'entoure.
Un premier roman très réussi sur les secrets de famille, sur la filiation sur un fond d'histoire passionnant. Un vrai page-turner.

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour l'envoi de roman lors d'une masse critique.



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J'ai adoré ce livre!!!!
Alice, 8 ans, a vécu cachée dans une ferme pendant la 2è guerre mondiale auprès de sa nounou Jeanne. La vie n'était pas facile mais chaleureuse...Après la guerre, elle doit quitter ses reperes pour aller vivre avec sa mère qu'elle n'a jamais vu......Un monde difficile va s'ouvrir: sa mère est distante, enfermée dans son monde fait des souvenirs de guerre.. Mis sa mère tombe malade: la tuberculose l'attaque... Elle l'envoie aux USA auprès de son père...Du haut de se 9 ans, elle va voyager pour trouver ses origines, les secrets qui les entourent et avec tout cela elle va quitter le monde de l'enfance....
Un roman initiatique , où le courage d'Alice est à acclamer.... On suit cette petite gamine haute comme 3 pommes qui a un aplomb, un courage sans failles. Elle est dotée d'une perspicacité et d'une innocence magnifique. On la suit à travers ses errances, ses doutes et ses plaisirs d'enfance...
Les propos sont justes, bien écrits et pleins de bons sentiments....
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