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Je n'ai effectué qu'un court séjour en Inde, du Taj Mahal au Rajasthan. Assez pour m'apercevoir que ce pays n'est pas vraiment fait pour moi. Trop déroutant peut-être, trop « fou », sûrement !
Inutile de préciser que je ne connaissais absolument pas l'auteur ni entendu parlé de la langue dans lequel il est écrit : le malayam, langue du Kerala, Inde du Sud. L'auteur est considéré comme l'un des plus grands écrivains indiens contemporains. Bon. En tout cas, ce petit conte, ce court roman, comme on voudra est la vision d'une jeune fille issue d'une famille aisée, qui à la suite d'un procès, sera obligée de vivre dans le dénuement. Cette jeune fille découvre la vie… avant de se marier. C'est donc à une initiation que nous sommes conviés. Mais c'est aussi la dénonciation du culte musulman. L'auteur ne manque pas, à travers, le point de vue de cette femme, de critiquer les rituels de l'Islam pour ensuite donner à son récit un ton plus poétique, entremêlant nature et rêves. Sous des allures tendrement naïves, c'est incisif et poétique. Tout ce que j'aime. A des années lumières du « Journal indien » de Ginsberg que je viens de lire. Pas du tout la même approche !
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Un très joli conte sur l'ignorance et l'obscurantisme religieux dans l'Inde musulmane du sud.
Dans le nord du Kerala, Kounnioupattoumma est une jeune musulmane de 20 ans jolie et bien élevée dont le père est très riche, aussi les prétendants ne manquent-ils pas, mais aucun n'est jugé suffisamment bien pour elle par ses parents… jusqu'au jour où son père est ruiné.
A la façon d'un conte, l'auteur nous raconte avec humour le quotidien de cette jeune fille illettrée et ignorante enferrée dans des tabous et préceptes religieux auxquels elle ne comprend rien. A 20 ans, Kounnioupattoumma se comporte et parle comme une petite fille de 10 ans, et sans doute serait-elle restée une enfant si son père n'avait connu ce revers de fortune. A la faveur de ce changement radical, Kounnioupattouma va ouvrir les yeux sur le monde, l'islam, l'amour et la tolérance. Drôle, féroce et poétique, une lecture pour tous les âges.
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Kounnioupattoumma est une jeune fille musulmane de très bonne famille. Avec sa mère Oumma, la fille chérie d'Anamakkarle noble Makkar à l'éléphant et son père Vattan Atima, Pattoumma vit oisive dans l' opulence et le respect de toute la communauté. Mais suite à un revers de fortune,la voilà abandonnée à son triste sort. Comment une jeune fille musulmane pourra t'elle désormais trouver un mari qui l'acceptera ? Jolie comme un coeur mais inculte, analphabète, il va lui falloir beaucoup de persévérance ...
Un roman , un conte même, fort court, où l'auteur Vaikom Muhammad Basheer nous décrit la vie dans cette partie de l'Inde du Sud , ses codes sociaux, la condition féminine et la difficulté de démêler religion et coutumes. .....
Jolie découverte .
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Ce petit livre débute comme un conte des milles et une nuits.La jeune Kounnioupattoumma vit dans une famille musulmane aisée ,couverte de bijoux mais aussi d'interdits, de croyances aliénantes et de protocoles qui l'entravent sans qu'elle n'en souffre car c'est la reconnaissance sociale et le dédain pour les kafirs qui tiennent lieu de bonheur. Mais le conte se transforme en fable et donne une belle leçon de vie et d'humanité.Sa famille dégringole brutalement de son piedestale et doit apprendre à vivre differemment. Comme toute fable ,on y trouve l'amour,des méchants et des gentils et une jolie morale qui permet une happy end!
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Le personnage principal de ce petit livre, Kounnioupattoumma dite aussi Pattoumma (c'est un peu plus simple), est au début du roman une adolescente de 14 ans, puis progressivement, elle devient une jeune femme de 22 ans. Elle est issue d'une famille riche, et vit sans se soucier d'autre chose que de se marier, avec un prétendant convenable, musulman, et issu d'une bonne famille. Elle n'a rien à dire sur le choix du futur mari, le mariage sera forcément un mariage arrangé. Mais son père se retrouve ruiné suite à un procès perdu, et voilà toute la famille obligée de s'installer sur dans une petite maison. Pattoumma apprend à s'occuper de la maison et à cuisiner, car sa mère refuse de faire quoi que ce soit, devient très agressive, et se raccroche au souvenir de la splendeur passée, en particulier à l'éléphant que possédait son père, signe extérieur de richesse et de haut rang. De nouveau voisins s'installent dans la maison mitoyenne, Pattoumma devient amie avec la jeune fille, malgré l'opposition de sa mère, qui trouve la famille pas assez bien pour eux. Mais Pattoumma fréquente de plus en plus les voisins, d'autant plus qu'un grand frère commence à faire battre son coeur…

Il s'agit d'une sorte de conte, avec une jeune fille au coeur candide, qui traverse des malheurs, mais qui reste innocente et gentille. Et comme dans tout conte qui se respecte, le lecteur sait qu'il aura droit à une fin heureuse. L'écriture est simple, et correspond au langage d'une jeune adolescente. On peut se dire par moments que ce langage, et toute cette candeur sont peut-être un peu exagérés pour la jeune femme que devient Pattoumma dans la dernière partie du livre, mais c'est le parti pris du roman, qui a le mérite d'une grande cohérence.

Plaisant et rafraîchissant.
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A la lecture du résumé, je m'attendais a avoir un coup de coeur pour ce roman. Et pourtant, je ressors déçue. On fait la connaissance de Kounnioupattoumma et de sa famille. Ils ont les moyens et la mère ressassent sans arrêt, qu'ils ne sont pas n'importe qui, puisque le grand père avait un éléphant :
"Tu n'as pas à te faire remarquer comme elle. Son grand-père n'avait qu'un char à boeufs ! Et toi ? Toi, tu es la fille chérie de la fille chérie d'Anamakkar ! Ton grand-père avait un éléphant, un grand mâle à défenses !"
On cherche donc à la marier au meilleur parti possible. Mais comme toutes les jeunes filles, notre héroïne est rêveuse :
"Le garçon qui viendrait l'épouser, elle aurait voulu le rencontrer d'abord. Juste pour le voir. Mais elle ne s'en était ouverte à personne, car ce genre de désir n'était pas convenable de la part d'une femme musulmane."
Et puis un jour, la famille perd tout son argent, se voit contraint de déménager et de réduire son train de vie.....

C'est une jolie petite histoire mais je suis déçue.... La narration est vraiment particulier. L'auteur nous parle énormément de la religion musulmane, parfois pendant tout un chapitre au détriment de l'intrigue :
"Même sans en comprendre le sens, elle récitait des passages du Coran, comme le faisaient son père et sa mère, comme l'avait fait son grand-père Anamakkar. Personne ne savait ce que disait le livre. Eût-on abattu tous les arbres de la terre pour en faire des crayons, changé en encre l'eau de tous les océans, on aurait épuisé les forêts et tari les mers avant d'avoir expliqué le sens d'un seul de ses chapitres. le Coran était un livre saint et sacré. Tout y était contenu. Personne n'en était l'auteur."

Les personnages ne m'ont pas semblait très attachant, notamment Kounnioupattoumma que j'ai trouvé agaçante. Bref, je pense que je suis passée a coté du roman même si j'admets volontiers qu'il y a des passages qui m'ont fait sourire.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Les éditions Zulma me donnent l'occasion de découvrir un roman indien dont l'auteur est- paraît-il, l'un des plus importants de la littérature indienne contemporaine. Il est écrit en malayalam, la langue du Kerala.

Ce conte met en scène Kounnioupattoumma, une jeune fille privilégiée. Sa mère ne cesse de lui répéter : « Pattoumma, mon trésor, tu es la fille chérie de la fille chérie d'Anamakkar, le noble Makkar à l'éléphant. Ton grand-père avait un éléphant, un grand mâle à défenses ! » (p. 10) Elle n'a rien d'autre à faire que de se préparer au mariage, à attendre le prétendant parfait qui correspond à son statut et plus le temps passe, plus Kounnioupattoumma doit se tenir prête : parée d'une riche tenue et de bijoux resplendissants, c'est à peine si elle peut lever le petit doigt. Mais voilà que le père de famille subit un cinglant revers de fortune : adieu veaux, vaches, cochons… La famille habite désormais une petite maison misérable dans un misérable village. Kounnioupattoumma, qui a un bon fonds, apprend tant bien que mal à se débrouiller, à tenir la maison, à cuisiner. Et surtout, pendant que sa mère se lamente indéfiniment sur ses rêves de gloire enfuis et que son père ne ait toujours rien faire de ses dix doigts, la jeune fille peut sortir de chez elle, découvrir la nature, se baigner dans la rivière… Et elle rencontre ainsi un mystérieux jeune homme qui lui fait battre le coeur et sa soeur Aïsha.

Dans ce court roman d'initiation plein d'humour, il est question de religion, de traditions qui enferment mais aussi d'un islam plus ouvert, de l'éducation des filles, de modernité, d'émancipation féminine, de la découverte de l'amour. Est-il nécessaire de préciser que j'ai beaucoup aimé ?
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Kounnioupattoumma porte un nom interminable, mais rassurez-vous, on l'appelle Oumma : l'indien parle vite, il n'en apprécie pas moins les raccourcis. On aurait pu lui préférer le sobriquet Pattoumma, mais il se trouve que c'est déjà celui de sa mère, Kounnioutatchoumma. Aucun lien entre les deux, c'est vrai : l'indien apprécie les raccourcis, sa logique n'en est pas moins singulière. Heureusement chez les hommes, c'est plus simple, ou peut-être plus occidental. Papa, c'est Bapa.
A eux trois ils forment une petite famille bien en place dans les instances musulmanes, crainte, respectée, immensément riche et puissante depuis des générations.
Et puis un jour, ils n'ont plus rien.

Basheer ausculte une société à la fois lointaine et proche, où l'argent a tôt fait de creuser l'inégalité et prend toujours le pas sur la fraternité. Quant à la liberté, le Coran mal interprété n'en laisse aucune à la jeune fille de haute lignée. Arrogance et pouvoir des nantis, soumission et jalousie des plus pauvres, visions contraintes dans les bornes qu'en impose la doctrine islamiste.
Alors quand tout s'écroule, le monde renait. Dans l'oeil et la jupe de sa sympathique voisine, Oumma découvre sa face Kafir, impie, hérétique. A son contact, elle s'affranchit du carcan religieux, remet en cause ses réticences, élargit sa pensée aux autres courants ; et ses parents n'ont bientôt plus d'autres choix que de suivre.

Du fond de son (magnifique) Kerala, Basheer observe ses contemporains et sourit un peu jaune de leurs mésaventures. Léger par son format, rare dans ses origines, ce petit livre distille l'air de rien pas mal de ses regards gentiment acérés sur sa communauté. Rafraichissant.

3,5/5
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Nord de Kerala au Sud de l'Inde.
Kounnioupattoumma, jeune et jolie musulmane de 20ans bien élevée, très courtisée et pourtant inaccessible malgré son désir de pouvoir convoler. Aucun de ses prétendants ne répond en effet aux exigences de ses parents riches dignitaires locaux.
Un jour tout change, un revers de fortune va tout chambouler jusqu'à obliger la famille à s'exiler dans une autre région et revoir son « mode de vie » dont cette autorité patriarcale ancrée dans la tradition.
Pourtant, même « libérée », ce ne sera pas très facile pour Kounnioupattoumma que l'emprise culturelle familiale à cantonnée au mental d'une gamine de 10 ans … Malgré les obstacles elle parviendra tout de même à ouvrir les yeux sur un monde hélas pas toujours idéal …
Un roman typiquement Indien, satyrique et drôle traité cependant avec poésie et surtout à mettre entre toutes les mains…


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Joli petit ouvrage, écriture simple mais belle, on s'attache aux personnage et on vit avec eux. L'inde et ses traditions. Sans lourdeurs, on ne le lache plus.
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