J’ai toujours aimé le bruit salement électrifié. Pas la musique, hein: le bruit qui grésille, en surtension, le gros son un peu crasseux, gras, nettement crapoteux, la bonne vieille vibration en rupture de ban. Et ce bruit-là, sans que je m’en rende compte, il a mis près d’une quarantaine d’années à lentement m’envahir, par va-et-vient obsédants, comme un truc utérin venu se rappeler à mon bon souvenir.