Dans l'oeuvre de
Henry Bauchau, les grands mythes occupent une place considérable. Oedipe et
Antigone en constituent des figures essentielles. Je ne connaissais pas cette part de on oeuvre, je commence avec
Antigone. de retour à Thèbes après avoir suivi Oedipe son père pendant des années,
Antigone entreprend de dissuader ses deux frères, Polynice et Etéocle, de se déchirer pour le trône de Thèbes.
Sous la plume précise de Bauchau,
Antigone est à la hauteur du mythe. Violence des sentiments, souvent une émotion instantanée. le « non » crié par
Antigone à Créon par exemple. Beauté presque immatérielle, irréelle de nombreux passages : le duel des chevaux, magnifiés ; la lueur de la chandelle dans la grotte. Ecrasante force du mythe servie par une écriture qui paraît presque simple. Mais si belle, si touchante. Souvent pris par la pureté des sensations décrites par Bauchau. Circonstance de lecture oblige, j'ai fait le lien avec l'idée de fraternité à l'origine de tout pour
Malraux, alors qu'ici elle est destructrice, et le feu de
Bachelard.
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