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Critique de jeranjou


Encore des maths ! Non, non, je jette l'éponge…

♫ Il vendait des couteaux sans mal,
Puis maintenant des éponges,
Car sa destinée fatale,
C'était de vendre des éponges.
Il disait aux gens de la rue:
"Voulez-vous des éponges?",
Mais reconnaissant l'inconnu,
Ils disaient toujours « Non, jette l'éponge !».
C'est ça qu'est triste. ♪

Qu'il est triste le pauvre « Pi », orphelin laissé à l'abandon par sa mère durant la Toussaint dont le prénom rédigé sur un papier fut tâché en partie par du café, vendant désormais dans les rues de Paris des éponges en duo avec son seul compagnon Martin !

Un jour, remarquant une femme en manteau de fourrure descendant d'un taxi, Pi Toussaint, «Le marchand d'éponges», est témoin des trois coups de fusil tirés à bout portant sur la femme.

Arrêté immédiatement par la police pour un interrogatoire, le commissaire Adamsberg tente de tirer les vers du nez de ce clochard bien étrange et peu bavard qui a assisté à la tentative de meurtre et qui ne voulait pas se séparer du fameux Martin, recouvert d'éponges.

Comment Adamsberg va-t-il dénouer cette affaire ? Pourra-t-il faire parler le misérable récalcitrant ? Suivra-t-il les instructions de son supérieur hiérarchique prêt à tout pour boucler au plus vite l'affaire ?

Sous les traits de crayon d'Edmond Baudoin en noir et blanc, « le marchand d'éponge» se révèle une adaptation fort réussie d'une nouvelle « Cinq francs pièce » parue dans l'ouvrage « Coule la Seine » de Fred Vargas dont le prix a augmenté au passage à un euro par éponge avec la monnaie unique.

Dans un univers qui n'est pas sans rappeler l'explosif « Blast » et son SDF interrogé par la police, j'ai été plus qu'agréablement surpris par cette bande-dessinée (ou roman graphique qui porte mal son nom pour une nouvelle) en parfaite symbiose avec le texte de Vargas, légèrement remanié dans sa première partie pour mieux coller aux dessins.

Sans hésiter, « le marchand d'éponge» est surement la meilleure adaptation de romans ou de nouvelles que j'ai lues, ce qui me conforte dans l'idée que le format de la nouvelle me semble le plus adapté pour une transformation en BD.

Très bonne découverte à tous… qui m'a incité à ouvrir le recueil de nouvelles «Coule la seine».


Ps : Au fait j'oubliai, Martin est… un caddie, en souvenir du nom d'un âne du village d'enfance de Pi.
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