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Bonne idée que d'utililser le format horizontal pour cette histoire, ou l'horizon y a un certain rôle, cela accentue le rythme et l'ambiance. C'est un récit maritime, un récit de guerre. Cela se passe dans un sous-marin allemand à la fin de la seconde guerre mondiale. L'ambiance est particulièrement bien soignée, inquiétante, sombre, grâce au rythme, aux caractères et aussi à la lumière, au détails mécaniques ou maritimes des décors. L'enfermement y est bien traduit, et les personnages s'inspirent de personnages de roman classiques maritimes. Un livre subversif circule à bord de ce sous-marin, l'auteur nous laisse deviner duquel il s'agit,chacun peut se faire son opinion. le commandant est une sorte de commandant Achab, on pense à Moby Dick de Melville bien sûr, mais il bien d'autres références, “Les révoltés du Bounty”, Ulysse, le mythe de Jonas… la recherche des références donne du sel au récit. La fin m'a surtout fait penser à “Le dernier voyage” de William Hope Hodgson. La variation sur ce thème, retranscrite dans la fin de la seconde guerre mondiale est particulièrement réussie. Je me suis laissé embarqué par cette histoire, je dois reconnaître que je suis bon public pour les récits maritimes, et une fois de plus, le plaisir était au rendez-vous.
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Udo, jeune soldat allemand de la Kriegsmarine, s'apprête à prendre son poste à bord d'un U-Boot. Nous sommes dans le pacifique, à la fin de la seconde guerre mondiale. le gamin a dans ses bagages un livre subversif dont il ne peut justifier la provenance. Lorsque ses camarades découvrent l'ouvrage, ils s'en débarrassent au plus vite. Mais le livre réapparaît mystérieusement à plusieurs endroits. Chaque membre de l'équipage qui en commence la lecture est comme fasciné par les idées qu'il diffuse. A tel point que quand le capitaine veut faire disparaître l'objet du délit, la révolte gronde…

Un premier album réalisé à quatre mains par deux auteurs issus de l'animation. le récit joue à fond sur le contraste entre l'huis-clos du sous-marin et l'élément infini dans lequel il se déplace. Après, le message est d'une grande naïveté, ce qui n'est finalement pas pour me déplaire. En gros, les vilains soldats allemands libérés du poids de la guerre forment une communauté hippie et l'esprit libertaire triomphe de l'ordre militaire grâce au pouvoir surnaturel d'un livre, un livre qui fait vaciller les convictions et symbolise l'éveil des consciences. J'aime bien cette idée. Et puis au moins on ne tombe pas dans les fins classiques, genre naufrage ou mutinerie sanglante.

Niveau dessin, c'est du tout bon. Dynamique, avec beaucoup de mouvement et des postures très expressives pour les nombreux personnages. En fait le gros point fort de cet album à l'italienne, c'est que sa forme joue sur l'oppression ressentie par le lecteur lorsque la caméra se déplace à l'intérieur du sous marin. Les auteurs expliquent cela très bien dans le dossier graphique final : « le format horizontal s'est imposé pour faire corps aux proportions allongée d'un U-boot, il y a ainsi une correspondance de formes. le plafond bas de la page renforce le coté enfermé et permet, par contraste, de tirer les horizons plus larges lors des scènes extérieures. » La couleur, d'abord très sombre et oscillant entre le rouge, le orange et le noir, gagne en luminosité sur la fin, au moment où les anciens soldats découvrent leur futur paradis.

Un premier album qui souffre par moments de quelques soucis de fluidité au niveau de la narration mais qui reste au final une très bonne surprise. Voila un duo d'auteurs dont les futures publications seront à suivre de près.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un sous marin allemand durant la seconde guerre mondiale, du moins cela semble probable car cela n'est jamais mentionné. Un nouveau radio est intégré à l'équipage du U Boot. Bizuté, ses collègues lui prennent ses affaires et découvrent un livre mis à l'index. Malgré ses dénégations, le jeune garçon assure qu'il n'est pas à lui, le livre lui est retiré et jeté à l'eau. Sauf qu'il reviendra encore et encore, et que tout l'équipage finira par le lire, y compris le mystérieux commandant de bord. Comment la lecture peut amener à la liberté, Un format inhabituel mais qui colle particulièrement bien à cette histoire dans lequel le ressenti est particuliérement bien fait, qui s'adapte à l'horizontalité de l'habitacle : claustrophobie, sentiments exarcerbés jusqu'à l'hystérie, deshumanisation de l'homme au service d'un appareil, le sous marin, d'une idéologie même si elle peu évoquée, plus le coté militaire de la chose, il est finalement pas si important que le sous marin soit allemand, ce qui compte c'est qu'ils ont perdu la guerre.
Une vraie réussite accompagnée d'un dessin nerveux, chargé de détails, qui accentue le coté boite du navire. A lire absolument.
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« Seconde Guerre mondiale, quelque part dans le Pacifique… Udo Grötendick, un soldat novice – un « bleu » – rejoint en tant que radio sa nouvelle affectation à bord d'un U-Boot, l'un de ces sous-marins allemands qui font la réputation de la Kriegsmarine. le capitaine du bâtiment, Kaleunt, est considéré comme un héros, pour le nombre impressionnant de missions victorieuses à son palmarès de combat. Dans le paquetage du nouveau venu, un livre apparemment subversif, dont l'équipage, qui ne demande qu'à bizuter le bleu, se débarrasse séance tenante. Pourtant, au fil des jours à bord, le livre va s'ingénier à réapparaître dans les endroits les plus inattendus, comme s'il était doué d'une vie propre… » (synopsis éditeur).

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« Nous étions encore dans un format d'album plus traditionnel mais nous cherchions déjà à développer l'horizontalité. le format horizontal s'est imposé pour faire « corps » aux proportions allongées d'un u-boat (…). le plafond bas de la page renforce le coté enfermé et permet, par contraste, de tirer les horizons plus larges lors des scènes extérieures » nous confie-t-on dans le cahier graphique inséré en fin d'album. Et force est de constater que le format à l'italienne est un choix pertinent car il sert effectivement le récit en raison de sa forme à la fois originale (les albums publiés dans ce format ne font pas légion) et pertinente.

Pour le reste, le scénario est bien achalandé. Entre les différentes personnalités en présence, l'intrigue ultra-ménagée, l'injection d'éléments fantastiques dans le récit, le lecteur est face à un univers intéressant. le fait que nous soyons face à un huis-clos rend l'atmosphère électrique et instable… elle devient oppressante à la moindre variation d'humeur d'un membre de l'équipage.

Les couleurs de Kyung-eun Park ont également tendance à nous mettre les nerfs à fleur de peau. Les teintes verdâtres des premières pages nous donnent la nausée, le rouge-sang du couloir d'accès au sous-marin excite régulièrement nos nerfs et pour le reste, beaucoup de grisaille et de bleusaille nous aident à nous représenter cet espace fermé, complètement hermétique à l'air extérieur… L'ambiance est assez singulière et les dessins de Baudry et Trystram sont on ne peut plus explicites.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Les points forts : le format « à l'italienne » qui retranscrit bien l'effet d'écrasement du sous-marin, les dessins expressifs, les effets de couleurs (contraste entre l'univers sombre du sous-marin et paysages colorés et lumineux de la fin). L'histoire est captivante, intéressante (j'aime bien forcément l'idée du pouvoir du livre qui libère les hommes...) bien qu'un peu « naïve ».
Les points faibles : j'ai parfois eu l'impression que la narration manquait de fluidité, de rythme et j'aurais aimé que cette BD soit un peu plus longue, qu'on ait davantage le temps de s'imprégner de cet univers particulier, de connaître les personnages et leur complexité, que le scénario soit un peu plus approfondi...
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Ce one-shot signé Romain Baudy et Martin Trystram se déroule à bord d'un U-boat allemand quelque part dans l'océan Pacifique. Alors que la seconde guerre mondiale touche à sa fin, les auteurs invitent à suivre les pas d'Udo Grötendick, un jeune novice qui s'apprête à rejoindre l'équipage d'un sous-marin de la Kriegsmarine.

Il ne faut que quelques pages pour se retrouver plongé dans l'ambiance pesante du submersible, faite d'humidité et de promiscuité avec des membres d'équipage peu accueillants. Une fois la connaissance faite avec les différents personnages, dont un énigmatique capitaine, le scénario bascule lentement vers le fantastique. le découverte d'un livre interdit par le régime nazi va en effet progressivement influencer le comportement des marins. La destruction du livre ne pourra d'ailleurs pas empêcher son contenu de se propager car le mystérieux ouvrage continue de réapparaitre, jusqu'à envahir des compartiments entiers du sous-marin.

Ce soupçon de surnaturel installe certes un certain suspense, mais le manque d'explications abandonne tout de même le lecteur avec un léger goût d'inachevé. le récit d'aventure se retrouve en effet en arrière-plan d'un élément fantastique qui ne livre jamais ses secrets et aboutit sur un final qui peine tout de même à convaincre.

Visuellement, ce récit à quatre mains livre par contre un véritable sans-faute. le choix d'un format à l'italienne se révèle très vite judicieux pour retranscrire l'horizontalité de l'habitacle et les paysages panoramiques. le découpage particulièrement dynamique exploite d'ailleurs avec brio cette pagination horizontale. La colorisation est également d'une justesse incroyable et contribue pleinement à installer l'atmosphère pesante qui règne à bord du submersible. Une belle réussite !

Un one-shot que l'on rangera donc volontiers auprès d'"Immergés", véritable référence du genre, et deux nouveaux venus très talentueux qu'il faudra absolument tenir à l'oeil !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Commençons par l'originalité de cet album : la forme. L'ouvrage est un format à l'italienne. Que les plus ignares d'entres vous jettent un coup d'oeil en haut à gauche de la chronique et fassent jouer leur perspicacité ou ce qui s'en rapproche. Il s'agit en effet d'un format horizontal qui apporte un plus non négligeable à l'histoire qui se déroule pour l'essentiel dans le huis-clos du sous-marin. Pour coller à l'ambiance, "le format horizontal s'est imposé pour faire "corps" aux proportions allongées d'un U-Boot (tiré du cahier graphique en fin d'ouvrage sans doute réservé à la première édition.Malheureusement, sur le scénario, y'a comme un problème. Deux même. Dont un qui n'est sans doute pas essentiel.Alors, de deux choses l'une, soit je suis complètement con (ce qui est envisageable, n'ayons pas peur des mots) et j'ai loupé un truc qui m'explique tout ce que je n'ai pas compris, soit c'est un "vide" volontaire et ça ne me sied guère dans la mesure où je ne suis qu'un petit garçon qui aime bien être guidé et avoir suffisamment de clés pour comprendre une histoire. Ces deux détails plus ou moins importants m'ont suffisamment embêté pour que cet ouvrage, pourtant original dans sa forme, ne m'enchante pas plus que ça.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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A la toute fin de la 2°WW, une jeune recrue intègre l'équipage d'un U-Boat dans lequel il va introduire, à son insu, un livre interdit qui, malgré que l'on s'en débarrasse, a la curieuse manie de réapparaître un peu partout, jusqu'à jeter sur les marins allemands le plus grand des troubles. Tout est réuni dans cet album pour en faire un très bon moment de lecture : le sous-marin, lieu idéal pour un huis clos à l'ambiance rapidement étouffante, un pitch intelligent où le fantastique et l'humain font bon ménage, des scènes au suspense haletant, que ce soit à bord du U-Boat comme en pleine tempête (superbes double pages), et une fin type Twilight zone du plus bel effet. le mystère plane juste ce qu'il faut pour tenir le lecteur et le laisser avec des interrogations bienvenues en fin de lecture. Ajoutez à cela un dessin très stylisé, une colorisation réussie et un format à l'italienne original et bien adapté, et vous obtiendrez l'un des meilleurs albums, sinon le meilleur, de ce mois de février. Allez, pour être tout à fit honnête, deux petits bémols persos : les visages font parfois un peu manga, et la police d'écriture aurait mérité d'être plus appliquée, mais ces détails n'enlèvent rien à la réussite de cet album.
http://bobd.over-blog.com/
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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C'est une bande dessinée originale, entre le fantastique et l'historique. Les planches sont réussies. J'aime particulièrement le contraste réalisé et les dernières planches qui sont très belles. le format de la bande dessinée correspond parfaitement au sous-marin.
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Nous naviguons entre BD à dominante historique (sur un U-boat) et BD fantastique. Tout commence comme un récit de guerre, la vie à bord d'un sous-marin, les alertes, la promiscuité, les cauchemars du capitaine... et un livre interdit. Un livre jeté par dessus bord qui réapparait mystérieusement dans tous les coins du navire. Un livre séditieux qui change fondamentalement l'état d'esprit des marins qui le lisent. La fin de la guerre étant déclarée, ils décident finalement de rejoindre des îles du Pacifique... comme une multitude d'autres bâtiments de guerre échoués sur les plages. La fin est un peu fantasmagorique mais l'histoire dans son ensemble se tient. Une très belle mise en page, un travail des couleurs magnifique qui restitue bien l'atmosphère. Mention spéciale pour la couverture (une mer tempétueuse faite de livres), très onirique.
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