Là-bas tout ira bien

Je remercie Babelio et Scrineo pour l'envoi de ce livre en l'échange d'une critique honnête.

Je ne vais pas y aller par 4 chemins : je n'ai pas DU TOUT aimé cette lecture. J'ai quand même mis une étoile pour la thématique que les auteurs ont voulu mettre en avant. Proposer un livre sur les migrants est une idée admirable et c'est un thème qui mérite d'être abordé à tout âge. Il n'est pas complètement oublié du genre YA car il est souvent implicite dans la plupart des romans dystopique, mais celui-là prend place en France et cela permet de se sentir plus proche de l'action.

Mais si les auteurs sont partis avec une très bonne idée, je trouve (c'est mon opinion), qu'ils se sont complètement vautrés. du début à la fin.

J'ai lu beaucoup de livres sur le sujet, plus récemment "L'art de perdre" d'Alice Zeniter. Alors, les deux sont incomparables, je sais bien, cependant voilà, j'avais déjà des lectures en tête, des documentaires et des articles qui font que le sujet ne m'est pas inconnu. Quand j'ai commencé les premiers chapitres, je me suis dit "Bon O.K, ce ne sera pas LE livre qui va te bouleverser, il est vraiment visé pour un public jeune (12-16 ans)". MAIS ! Ce n'est pas une raison pour tomber dans des situations insensées, tombées de nulle part !!

Les morts dans le livre tombent comme un cheveu sur la soupe et quand ce n'est pas des personnages qui meurent bêtement et par la volonté du scénario, il y en a qui disparaissent comme ça "pouf" dans la nature. Et c'est tout. Mais ça fait avancer l'histoire, alors ce n'est pas complètement insensé (hehehe, sauf que non, ça ne marche pas comme ça).

Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai levé les yeux au ciel et ou j'ai soufflé tellement j'étais indignée par les réflexions des personnages et des événements qui n'ont RIEN de tragique ou de ressemblant avec ce que des migrants vivent réellement !!
Le travail, dans lequel les pauvres petits choux triment et souffrent tellement... c'est de ramasser des pommes dans les champs !!!!! EXCUSEZ-MOI, MAIS WHAT ? !
Sans vouloir me vanter ou quoi, mais quand on vit à la campagne, on ramasse les pommes dans les champs l'été pour gagner un salaire de misère histoire d'économiser pour le permis et oh, on passe des journées entières dans des champs de patates aussi, parce que CE SONT DES CHOSES QUI ARRIVENT DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS ET CE N'EST PAS UN TRAVAIL D'ESCLAVE, ÇA S'APPELLE L'AGRICULTURE NOM DE DIEU

Mais non, là, les pauvres ramassent des pommes, ils ont de l'eau, un toit gratuit, des vêtements et une couchette, mais "au secours ce travail est horrible, il faut fuir" (Ils n'ont même pas tenu 15 jours hein...).
Juste non quoi, sérieusement. Un travail d'esclave ou de migrant, non que je n'ai jamais eu à le faire, mais ce n'est pas aussi simple que de ramasser des pommes pendant une journée avec "du soleil, des bébêtes qui me piquent le bras".... Oh la la la....

Et les situations s'enchaînent, on ne sait pas trop comment ils arrivent à s'en sortir par le miracle des dieux. Et je ne parle même pas de la fin, quand quelqu'un les sort miraculeusement du camp de réfugiés. Déjà, les pommes m'avaient franchement agacé, mais alors là, c'était le pompon, la cerise sur un gâteau de ramassis de conneries ! D'où est-ce que quelque chose comme ça peut sembler possible ? Nulle part !! Sauf dans des livres dystopiques dans lesquels on peut s'attendre à ce que quelque chose comme ça arrive, mais dans ce roman là c'est juste une aberration de plus !

Je ne vais pas aller plus loin, je me suis déjà assez emportée...
C'était une lecture très très désagréable, je ne sais même pas comment j'ai fait pour tenir jusqu'à la fin. Heureusement qu'il n'est pas long, sinon au secours !

Je ne le recommande absolument pas, il y a d'autres lectures 100x plus intéressantes que celle-là. Mais je tiens quand même à saluer les auteurs pour leur initiative (complètement ratée, mais louable).