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Je m'appelle Oditta et je voudrais qu'on m'aime.
Que ce soit mon époux ou son connard de grand frère
Ma famille, mon peuple, et même ce petit vermisseau de Thelban que j'excecre. Même lui je voudrais qu'il m'apprécie pour ce que je suis. Et tout ce que j'apporte.
Mais je m'efface, m'excuse à foison même quand je ne suis pas fautive, foutrediable de société patriarcale, je ne dis jamais les mots qu'il faut tellement j'en creve que l'on m'aime.

Heureusement je vais avoir de quoi faire mes preuves avec une mission que je n'ai pas choisie. Pas forcément avec la tirade ou réaction rêvée, Hi !, mais si après tout ceci personne ne me respecte ou me loue, c'est que ce monde est vraiment le pire fragment de la lie.


Livre le plus politique de la série, j'ai vite été emportée par la quête imposée d'Oditta, rythmée par des retours dans le temps, signature de l'univers.

[livre qu'un voyageur de retour des Imaginales m'a offert]
[étrange dédicace où mon prénom est suivi d'un point d'interrogation. Oui apparemment elle a demandé confirmation tout en babolant qvec le messager]
[cher ActuSF offrez-vous un relecteur que diable !]
[il n' y avait pas de carte en début d'ouvrage. Oubli ou choix de l'autrice ?]
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Je ne suis ni une Rhéteuse, ni une Savante.

Un baron aux ambitions folles d'expansion outre-Civilisation quitte à courir à sa perte, des mi-hommes décidés à ne pas se laisser faire en menant une véritable guérilla – au point de faire vaciller Montès dans ses certitudes –, et des tractations secrètes en territoire ennemi qui échoient malgré elle à une ministre dont le poids politique est nul et à un chef de guilde aux allégeances troubles autant adoré que détesté.
Accessoirement, les deux ne se supportent pas de longue date. le voyage s'annonce mouvementé !

Au premier abord superficielle, maladroite et un peu cruche, ponctuant ses troubles de "Hi" tantôt comiques et tantôt énervants, Oditta peut facilement agacer au début tant l'autrice semble forcer le trait, même si l'on se doute que nos sentiments seront amenés à changer.
Et effectivement, cette quête pour la paix est tout autant un cheminement intérieur. Elle connaît une évolution intéressante, savamment nuancée et progressive, et sa relation complexe avec son compagnon de voyage et d'infortune est très bien traitée et fait tout le sel du roman.
Un duo qui détonne : les piques fusent, les rancunes refont surface, les points de vue s'affrontent... Mais chacun finit par porter l'autre d'une certaine façon, évolue à son contact.

Comme à son habitude, l'autrice mêle à son intrigue des réflexions socio-politique passionnantes (ici notamment sur le traitement des minorités, l'endoctrinement, l'expansionnisme et le coût de la guerre, ou le prix de la liberté) qui complexifient son univers, l'enrichissant de différents points de vue nuancés et complexes.

La fin multiplie les surprises tout en restant crédible et cohérente, certaines laissant une amertume intéressante ou un désenchantement cassant, quand d'autres se mêlent d'un peu plus d'espoir.

Fantasy politique, récit de quête ou buddy-story, Montès est tout ça à la fois.
Mais c'est avant tout un excellent roman offrant une très bonne lecture, plus ou moins indépendante des autres livres du même cycle des Rhéteurs, que je ne peux que vous convier à découvrir.
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Après Anasterry et Grish-Mère (prix Elbakin.net), Isabelle Bauthian continue d'étoffer son univers des Rhéteurs en signant un troisième roman, Montès, publié, il y a peu, aux éditions ActuSF.

Après 40 ans de paix, la guerre est aux portes de Civilisation. La baronnie frontière, Montès est aux premières loges du fait de sa proximité. Elle subit déjà les premières invasions des mi-hommes d'Outre-Civilisation. Pour tenter d'endiguer la situation, Oditta d'Anoss de Montès et Thélban Acremont sont secrètement missionnés afin de trouver un terrain d'entente avec l'ennemi et mettre un terme à l'invasion. Mais face à un fou au pouvoir, peuvent-ils réellement espérer réussir à faire basculer la situation ?

Avec Montès, Isabelle Bauthian continue d'explorer, ce qu'elle a initié avec ses autres romans des Rhéteurs, à savoir les différents systèmes politiques possibles que l'on peut retrouver dans un état fédéral. Si Anasterry se veut démocratique, Landor est plutôt féodale et Grish-Mère, matriarcale, Montès, elle, est clairement une baronnie martiale. Sa position stratégique ne lui laisse d'ailleurs pas le choix. C'est donc tout naturellement le point de départ idéal pour lancer une guerre de conquête. Or, c'est justement ce qui va servir de toile de fond à ce nouveau récit. Pour Isabelle Bauthian, c'est l'occasion d'orienter son propos vers des pistes de réflexions tournant autour des implications de la guerre autant pour ceux qui la mènent que pour ceux qui la subissent. Ainsi, au fil des rencontres des deux émissaires de Montès, on découvre l'envers du décor notamment à travers les déserteurs ou les exactions perpétrées au nom du conflit. On se frotte à la mort, à la violence et à l'innommable. La guerre, c'est le sacrifice des hommes pour l'extension du pouvoir d'un groupe de décideurs. L'autrice met aussi en perspective l'absurdité des conflits quand ils servent simplement à l'annexion de nouveaux territoires. Sans jamais s'y frotter directement car les héros d'Isabelle Bauthian se déplacent toujours en marge des batailles, l'autrice n'oublie jamais de mettre en exergue ce qui fait l'essence même de la guerre. A contrario, Oditta et Thélban oeuvrent pour rétablir la paix. En effet, ils vont chercher à établir un consensus avec les mi-hommes afin d'éviter les milliers de morts inévitables aux conflits armés. A travers leurs actions, l'autrice pose tout un questionnement autour de ce que cette paix impliquerait pour chaque nation de s'ouvrir à l'autre. En effet, si la guerre est remplacée par la paix, est-ce que les frontières doivent être ouvertes afin qu'il y ait une libre circulation des peuples ? de même qu'elle s'interroge sur les conséquences de l'assimilation culturelle. Finalement, est-ce que cette paix ne va pas entraîner la perte de l'identité de l'un ou l'autre peuple pour ne plus faire qu'un ?

Derrière ce roman d'aventure rocambolesque, Isabelle Bauthian questionne finalement notre propre Histoire, à l'échelle mondiale, à travers toutes ses conquêtes qui l'ont façonnée et continuent de la remodeler à chacune des ruptures que le monde connait.

Montès, c'est aussi une fantasy piquante car elle est portée par deux héros dont les joutes verbales assurent aux lecteurs un vrai divertissement.

On retrouve un personnage incontournable du cycle des Rhéteurs, Thélban Acremont. Chef de la guilde des épiciers, on le rencontre pour la première fois dans Anasterry. Forte personnalité et esprit retors, on ne résiste pas au charme de Thélban. Idéaliste indécrottable mais qui n'oublie jamais de faire fructifier ses intérêts, il apparaît comme l'émissaire idéal pour cette mission. Homme puissant et influent, Thélban incarne la réussite par sa seule volonté. En lui associant Oditta d'Anoss de Montès, Isabelle Bauthian le martyrise un peu car elle représente tout ce qu'il exècre. D'ailleurs, il le lui fait bien sentir depuis leur enfance. En effet, tous deux sont des ennemis de longue date. Leur lien, ils le doivent à Renaldo de Montès qui est à la fois le meilleur ami de l'un et l'époux de l'autre.

Oditta, quant à elle, on la juge immédiatement frivole et idiote. Il s'avère qu'elle cache bien son jeu. Déjà, elle s'embarque dans cette aventure pour sauver Montès et sa famille. Il faut donc bien lui reconnaître une âme courageuse. Ensuite, elle a marre de ne pas être prise au sérieux. Or, Thélban va lui donner l'opportunité d'être sur le devant de la scène et de faire ses preuves comme diplomate. Enfin les honneurs qu'elle mérite vont lui revenir, en tout cas, elle l'espère. L'heure de la revanche de celle que l'on surnomme la ministre des frivolités a sonné. Au fur et à mesure du récit, on change totalement notre regard sur ce personnage qui fait figure d'anti-héroïne. En alternant les chapitres entre la quête présente de se rendre en Outre-Civilisation et les souvenirs extraits du passé d'Oditta, l'autrice nous permet de mieux la cerner et donc de mieux l'apprécier.

Cet improbable duo donne à cette aventure sa touche de légèreté et d'humour.

Enfin, voyager en Outre-Civilisation en compagnie d'un personnage profondément humaniste, oriente également le récit vers d'autres thématiques sous-jacentes telles la tolérance et le respect. Même si les a priori ont malheureusement toujours la dent dure.

Avec Montès, Isabelle Bauthian enrichit son univers d'un nouveau titre incontournable d'une fantasy décalée et captivante... Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Je me suis fait avoir comme une bleue. "Montès" est le tome 3 d'une saga, et je n'ai pas lu ceux d'avant. Les romans ont beau être indépendants, j'ai eu du mal à me plonger dans l'univers. Les noms, les titres, les rangs, tout s'entremêlent.

En plus de mon faux départ, l'héroïne est cruche et agaçante. À mon sens, cette caricature décrédibilise justement son évolution au fil du récit. Sans surprise, Oditta (charmant prénom, au passage) prend du caractère dans un monde gouverné par et pour les hommes. Avec quelques ajustements, cette histoire aurait pu me plaire.
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Brillant, à tant d'égards que je manque de compliments.
Ce que la fantasy peut sans doute offrir de meilleur, en terme de personnages, d'intrigue, d'implications politiques ou de réflexions.
J'ai pris un immense plaisir à lire le travail d'Isabelle Bauthian, et j'ai une hâte de folle de recommencer.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Le commentaire de Cathy :

Changement de baronnie pour ce nouveau tome des Rétheurs.
Après des décennies de paix, la guerre est aux portes de Civilisation, le nouveau baron de Montès fait montre d'ambitions pharaoniques qui risque de précipiter la chute de ses alliés.
Pour éviter que le pays sombre dans le chaos une jeune femme va essayer de négocier en secret, c'est Oditta d'Anoss à qui cette tâche est confiée.
Cette mission diplomatique, elle va essayer de la mener à bien avec Thélban, ce voyage ne va pas être simple.
Ce tome, comme les tomes précédents, nous fait découvrir un nouveau lieu et de nouveaux personnages, c'est une baronnie martiale que nous découvrons.
J'ai eu un peu de mal à aimer le personnage d'Oditta, mais au fil des chapitres, j'ai aimé suivre son évolution ainsi que celle de son compagnon de route.
Une nouvelle fois Isabelle Bauthian nous propose un roman très abouti, la personnalité de ses personnages et les différents décors sont très bien travaillés.
À chaque nouveau roman l'auteure nous propose toute autre chose, Montès est le troisième tome de la saga les Rétheurs, mais chacun peut être lu séparément.
J'ai passé un bon moment de lecture, j'apprécie toujours autant la plume et l'imagination de l'auteure, si vous aimez la fantasy, je vous conseille de vous lancer dans cette lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Ce roman est une petite bombe dans le milieu de la Fantasy !

Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant le résumé, mais j'avais confiance en les critiques déjà écrites et le fait que Babelio mette ce roman en avant. Alors, quand je suis tombée dessus à la Fnac sans vraiment le chercher, je n'ai pas hésité.

Et je n'ai pas été déçue.
Ce roman met en scène Oditta, une femme qui veut bien faire, mais aussi une femme profondément naïve avec une vision manichéenne de la réalité. Elle accepte une mission suicidaire qui implique de partir pour un long périple en compagnie de son pire ennemi.

Aucune mièvrerie exaspérante entre ces deux-là, mais le début d'une évolution pour Oditta.

J'ai aimé suivre cette femme, bien différente de tous les autres héroïnes avec ses "Hi ! C'est l'émotion", ses failles, son courage, et ses joutes verbales avec son ennemi qui remettent en cause petit à petit sa façon de voir le monde.

Le récit est pertinent, intéressant et bien mené avec des touches d'humour qui sont les bienvenues.

A mettre entre toutes les mains.
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