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Critique de PegLutine


Encore une pépite de Clémentine Beauvais! Une couverture stylée, psychédélique et colorée, et une playlist un peu "vintage" à découvrir pour se plonger dans les années 60. Et nous voilà partis en compagnie de Valentin, jeune garçon tout juste sorti du collège. Sous la forme du rapport de stage qu'il doit faire et rendre à la fin de son année de service civique, Valentin nous explique son quotidien au sein de l'unité Mnémosyne de Boulogne -sur-mer. Complètement paniqué à l'idée de devoir quitter sa famille mais surtout de travailler avec des personnes atteintes d'Alzheimer, Valentin (qui est souvent sujet à des attaques de panique!) va peu à peu se révéler et grandir. Il raconte tous les détails de sa nouvelle vie (colocation forcée, découverte d'un univers médical et de soins) avec beaucoup de naïveté et de premier degré, on sent qu'il n'a pas vraiment intégré les codes sociaux, et c'est justement ce qui va le rendre indispensable et précieux auprès de ses collègues et des personnes âgées qu'il va côtoyer. Au lieu de rendre un dossier de 30 pages, il en fait un roman qui hésite entre journal intime, rapport d'activités et analyse psychologique!
Je pense qu'il faut avoir gardé ses yeux d'enfant pour apprécier ce roman à sa juste valeur car Valentin voit les choses dans leur absurdité (organisation de la société par exemple), et pointe les ambiguïtés dans les rapports relationnels notamment. Il essaie tant bien que mal de se glisser dans un moule social et professionnel souvent compliqué et paradoxal, et il apporte finalement une touche d'humanité et de bienveillance nécessaire.
Ce roman n'est pas réservé à un public jeune à mon avis car il participe à faire le lien entre les générations, et avec beaucoup d'humour et d'amour en prime! le regard de Valentin sur les personnes qui oublient leur présent mais qui sont très précis sur leur passé ne contient aucune moquerie, aucun jugement. Il est toujours disponible pour les écouter, il est sensible à leur bien-être, il est curieux de leur ressenti, et bien entendu: il devient fan de Françoise Hardy!!!
Ce n'est pas mon cas (même si j'écoute avec plaisir beaucoup de chansons estampillées "Salut les copains"), mais quel plaisir de vivre par procuration ces années 60-70, même si elles sont idéalisées! Un coup de coeur étonnant et atypique, comme l'auteure sait si bien nous proposer!
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