Nous ne sommes pas idiots. Le progrès mérite d'être exploité s'il améliore le confort de chacun sans pervertir la nature. (P.458 Folio SF)
Ah ! Le capitaine Villon !
Qu'il a été dur de quitter sa compagnie à la fin de ce livre que j'ai adoré.
Ce livre m'a valu des fous épiques :)
- La malchance n'est qu'un autre nom pour l'inaptitude, objecta Pakal, l'homme véritablement libre apprend à plier le destin à sa volonté.
Puis il ajouta en voyant nos mines perplexes :
- Cependant, avec vos leçons et vos récits, je dois bien admettre que la fatalité demeure plus concrète en mer qu'ailleurs.
Il me revint en mémoire le vieil adage des esclaves et des déportés : " Dans une prison, cohabitent deux sortes de prisonniers, ceux qu'on enferme et ceux qui les gardent. "
Les Espagnols sont fous, Villon. Ils n'ont d'oreille que pour leur dieu mort. N'ont d'yeux que pour ce qu'ils comprennent. Et ils ne veulent rien comprendre de ce qui ne leur ressemble pas. Ils ne méritent pas de vivre sur ces terres qu'ils ont volées!
Il y a, je crois, tapie au cœur de chaque homme, une connaissance innée des écueils qui le menacent, comme une prémonition qui susurre à chacun la débâcle qui l'attend s'il devait s'entêter.
Le progrès devenait vite une source d'inquiétude, quand il était partagé par tous en temps de guerre.
- M'aimez-vous, Henri?
Si je n'avais été assis, j'en serais tombé le cul sur le pont. J'hésitai à peine, au nom d'une probité partagée.
- Oui, soufflai-je.
- Moi, je ne vous aime pas… Du moins pas comme vous l'entendez.
- Mais je n'entends rien, plaisantai-je faiblement. Je crois bien que je suis sourd, soudain, ou bien déjà mort.
Laissons aux brutes les tâches discutables, et contentons-nous d'en discuter.
De la conviction à l'acharnement, il n'y avait qu'un pas, infime, qui jetait depuis toujours les hommes dans la tourmente dès qu'il était franchi.
Ces enfants qui vivaient à mon bord était trop sérieux et appliqués pour rire ou seulement sourire. Ils étaient des soldats impatients doublés d'implacables prosélytes. Du haut de mon passé de partisan, je n'y voyais que les signes annonciateurs de grands malheurs.