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3,9

sur 806 notes
Chef d’œuvre ? Non ! Mais une histoire solide et passionnante, pour ce roman français de qualité. Grand prix de l'imaginaire et prix bob Morane 2010.


La mer des caraïbes et ses nombreuse îles, XVIIième siècle, accompagné de son lot de pirates, et autres factions comme les indiens, qui contestent la précaire suprématie des Spaniards sur les lieux. Le Capitaine Henri Villon "honnête" commerçant de maravillas, d'étranges et mystérieux objets (que l'on sait, nous, venir du futur) est embauché par de non moins mystérieux Targuis qui ont équipé sa frégate d'armes temporelles redoutables pour aider à la normalisation de la zone devenue folle de ses nexus temporels qui amènent maravillas, destructions en tout genre et navires d'autres temps passés et futurs.


Le déchronologue est une frégate équipée de batteries secondaires et de canons minutieux qui feront leur œuvre sur des adversaires bien plus puissants mais impuissants. Est-ce un roman de science-fiction militaire ? Non, c'est un roman d'aventures maritimes, un roman de pirates où au final le côté uchronie et dommages liés aux folies du temps ne sont que secondaires. On se rapproche plus d'un « Bolitho » de Kent à la sauce « Black Sails » (l'excellente série TV) ( je ne parle que de ce que je connais) que d'un « sanctuaire » de Weber ou un « croisés du cosmos » d'Anderson.
Henri Villon a l'alcoolisme et le désespoir existentiel chronique chevillé au corps. Son passage en prison, digne de celui de Benvenuto dans « Gagner la guerre » de Jaworski n'a pas arrangé le personnage. L’atmosphère est sombre mais chamarrée. On s'y croirait et on patauge dans les relents moisis des vomissures de tafia avec notre héros, on se bat avec lui et on souffre avec lui.


Indéniablement une histoire qui nous fait voyager et participer à la piraterie, mais à la sauce réaliste et non pétrie de romantisme. Mort de moi et Christ mort, le style et le vocabulaire hauts en couleur de certains personnages y aident beaucoup.
Maintenant il y a le problème de la déconstruction du roman. Cela en sera un pour certains et pour d'autres non. Au lieu d'être linéaire, les chapitres ne se suivent et ne se ressemblent pas. Un gigantesque et aléatoire flash back sur toute l'aventure du Capitaine Villon. Cette façon de déstructurer le roman et se lier aux aléas et soubresauts du temps peut se voir de deux façons : un manque de gradation et de suspense dans l'histoire, puisqu'on connait presque tout des grandes lignes des aventures du héros dès le départ, ou bien, cette façon de faire, qui participe à la confusion du personnage, nous fait nous languir des détails et du pourquoi et du comment de cette histoire.
Une chose est sûre, il faut bien lire les dates en début de chapitre pour éviter de s'embrouiller, mais une fois cette petite gymnastique mentale effectuée, on est happé dans les aventures et on ne s'ennuie pas une seule seconde à bord du déchronologue.


Plus pour les fans d'aventures maritimes et de pirates que les fans de SF. Un trésor et Yoh ho ho, une bouteille de rhum.
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Christ mort!
Je viens rejoindre l'armada de lecteurs enchantés par cet ouvrage. Je ne suis pas un fan d'histoires de pirateries et de flibustiers à la base, mais le fait qu'il y ait un dérèglement temporel dans l'intrigue ainsi que dans la chronologie narrative rend ce roman d'aventure incroyablement dépaysant et captivant. En plus, le capitaine Henry Villon qui nous narre tout ça à la première personne fait partie des personnages les plus charismatiques que j'ai pu croiser dans ma courte carrière de lecteur SF. Il a de la répartie, le sens de l'humour, et souhaite demeurer profondément humain malgré son métier particulier. Par contre, mort de moi, qu'est-ce qu'il peut picoler ! Je crois qu'il n'y a pas deux pages d'affilée sans qu'il s'envoie une bonne rasade d'alcool dans le gosier.

L'immersion est donc totale, d'autant plus que l'auteur a fait preuve d'un travail remarquable afin d'utiliser le vocabulaire adéquat. Il use d'un français d'époque et d'expressions d'antan mais sans toutefois nous rendre le récit incompréhensible. Néanmoins, pour certains mots appartenant au champ lexical de la navigation et à celui de l'ivrognerie du XVIIème siècle, j'ai dû ressortir mon petit Larousse, mais qu'il est bon de se cultiver un peu !

Bref, je ne vais pas m'étendre et je pense qu'il y a suffisamment d'autres critiques pour aider le futur lecteur ou l'indécis à se faire une idée précise de ce qui l'attend.

Excellent roman que je vous conseille fortement !
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Il y a des livres qui font passer le temps. D'autres qui vident la tête du lecteur, font penser à autre chose. Et il y a des livres qui font battre très fort le coeur. "Le déchronologue" est assurément de ceux-là. En le lisant, on passe par mille émotions. On sourit, on pleure, on tremble, on vibre...

Beauverger propose une formidable histoire de pirates agrémentée d'ingrédients SF. L'intrigue est passionnante et très bien équilibrée dans ses 2 aspects. L'aventure maritime est exaltante et habitée d'un souffle époustouflant. Epique, romantique, exotique, poétique, la magie des histoires de flibuste est bien là. Cette intrigue classique est brillamment bousculée par un côté SF qui n'est pas un ingrédient secondaire mais qui fait vivre le récit différemment, lui donnant encore plus d'ampleur. le récit fourmille d'idées et de trouvailles géniales. J'ai été bluffée par l'imagination de l'auteur.

La construction narrative déstructurée est parfaitement en adéquation avec le thème des perturbations temporelles. A l'image du passé, du présent et du futur qui se télescopent, se rencontrent, s'affrontent sous les yeux des personnages l'histoire n'est pas racontée de façon chronologique. le lecteur est entraîné dans un tourbillon déroutant et surprenant mais dans lequel il n'est jamais totalement perdu.

Il faut dire que le lecteur peut se raccrocher à Villon, le héros du "Déchronologue. Quel personnage superbe ! Charismatique, attachant, haut en couleurs tout en étant crédible, il est très vite entré dans mon panthéon personnel de mes héros favoris. le suivre était un vrai plaisir. Les personnages secondaires sont plus en retrait mais sont tout aussi réussis. Bien campés, ils participent au sentiment d'immersion du lecteur et au torrent émotionnel qu'il ressent.

Une bonne histoire bien construite, des beaux personnages, tout ça serait bien mais pas suffisant pour faire un chef d'oeuvre. Mais ce qui hisse le roman de Beauverger à un niveau d'excellence, c'est l'écriture. Que ça fait du bien de lire un roman si bien écrit ! Chaque phrase est pensée, travaillée mais ce soin n'est jamais au détriment de la fluidité. Aucune prétention dans le style de Beauverger, juste de l'élégance. Jamais l'écriture ne semble artificielle. Les mots coulent tout seuls formant une langue qui chante divinement à l'oreille. Les dialogues sont très vivants et c'est sans peine qu'on imagine les personnages les prononcer.

"Le Déchronologue" m'a enchantée. J'ai passé un moment de lecture magique. le genre de roman qui donne envie d'arrêter le temps, de ralentir son rythme de lecture pour mieux savourer chaque phrase, chaque péripétie... Il va falloir que je me penche sur les autres livres de Beauverger. S'ils sont juste moitié aussi bons ce sera déjà formidable.
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Le déchronologue est un roman sur la piraterie au XVIIème siècle. Mais pas seulement parce que le capitaine Français Henri Villon part en quête de la source de nombreux objets étranges qu'il découvre sur les océans. Ces objets viennent du futur et ont vocation à soigner, divertir ou encore tuer. d'ailleurs les canons du chronos tirent du temps grâce au déchronologue. Et tout cela va créer des dérèglements temporels mettant en péril l'équilibre de l'époque.

Stéphane Beauverger , nous révèle au travers de son histoire de flibustiers une uchronie qui nous glace le sang.
Le capitaine Villon à travers son carnet de bord nous narre une critique de la société, de l'homme, de ses souhaits et de ses espoirs.

L'auteur a volontairement décousu son histoire , et cela apporte un grand plus à la narration (une fois que l'on s'est bien mis en tête les époques et les lieux représentés en début de chapitre).

Ce Roman est une belle découverte. Un grand merci à Fnitter, sans sa critique je serais certainement passée à côté.
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Quelle étrange lecture que celle-ci, quelle belle étrangeté.
Il fallait oser mélanger histoire de corsaire et roman de science-fiction temporel. Il fallait encore plus oser proposer une lecture déconstruite, où les chapitres ne suivent pas la chronologie de l'action.
Le procédé aurait pu être casse-gueule et, à n'en pas douter, il décontenancera plus d'un lecteur. Cette oeuvre, ce joyau, n'est pas le genre de récit à lire allongé sur le sable fin d'un coin de vacances, ou juste avant de s'endormir.
Il faut une réelle volonté pour se plonger dans cet univers faussement décousu, écrit à la première personne dans un langage qui fleure bon la flibusterie.
Le roman, très documenté sans jamais tomber dans une quelconque leçon d'histoire, est rédigé dans le jargon de l'époque ; un phrasé fleuri, fouillé, imagé et faussement désuet.
L'ambiance générale est totalement dépaysante et immersive, l'histoire d'une ambition folle, sans jamais perdre de vue le coté divertissant.
"Mort de moi" (comme le dit régulièrement le personnage principal), que voilà une lecture savoureuse, qui vous donne le vertige, vous bringuebale à tribord et à bâbord. Un plaisir inégalé pour qui arrivera à accrocher à cet univers.
Chef-d'oeuvre.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Une personne qui m'est chère, inconditionnelle de la fantasy s'il en est, me conseillait depuis longtemps ce roman hors pair. le lire ne m'a pas déçu une seule seconde !


Le XVIIe siècle, les Caraïbes, un équipage de pirates mené par un capitaine empli de contradictions et de douloureux souvenirs. Rien de bien neuf sous le soleil me direz-vous, mais il suffit de fouiller un peu pour se rendre compte que le Déchronologue a peu de choses en commun avec un quelconque autre livre que ce soit. Car le Déchronologue, c'est d'abord un navire magnifique qui est censé tirer non pas des boulets de canon comme les autres, mais bien du temps : des secondes, des minutes, des heures sont tirées depuis cette frégate qui donne son nom au livre sans pour autant représenter la majeure partie de l'histoire. Dans un univers maritime moderne où les Espagnols dominent le Nouveau Monde et où quelques événements en Europe coupent les voies maritimes traditionnelles, d'étranges « merveilles » et personnages venus de nulle part ou presque viennent chambouler tous les acquis. C'est ainsi que le capitaine Henri Villon se présente à nous dans un monologue prenant et particulier. Ce capitaine bourru, haut en couleurs et trop gros adepte du tafia connaît ou a connu (suivant où on prend l'histoire) les pires dangers et tente vaillamment de nous les transcrire dans son journal.

Le Déchronologue, c'est tout d'abord une atmosphère. Une atmosphère incroyable règne, en effet, au sein des pages de Stéphane Beauverger. Des personnages parfaitement caractérisés s'insèrent adroitement dans ce monde oscillant entre piraterie, traîtrise, cachotteries, chamanisme et éléments de pure science-fiction. le tout rend alors compte d'un univers vraiment dantesque à souhait, où il n'y a pas que les éléments qui se déchaînent contre notre attachant héros. Des geôles de Carthagène aux grandes marées de la mer des Caraïbes, en passant par les sombres couloirs de Noj Peten et les décombres de Santa Marta (rien que les noms, ça pète, hein ?), Stéphane Beauverger nous fait voyager à peu de frais, c'est peu de le dire !
Du côté des personnages maintenant : aux côtés de ce capitaine sans égal au point de vue alcool et stratégie maritime, nous trouvons des personnages secondaires aux personnalités qui ne le sont pas. Ils sont en masse, ce qui est très agréable. Tout en étant tout de même franchement nébuleux parfois, chacun de ces personnages de second ordre, mais pas de seconde zone, se caractérise surtout par son rapport avec le capitaine Henri Villon. Conseillers, fidèles, traîtres, ennemis, amis, tous autant qu'ils sont ne sont pas là pour faire de la figuration !

Abordons maintenant un procédé très important du processus créatif de Stéphane Beauverger sur le Déchronologue : le fait de mélanger l'ordre des chapitres. Ce problème est apparemment voulu par l'auteur pour faire comme si on retrouvait le journal du capitaine Henri Villon de la même manière que celui-ci accueille les hordes guerrières hors du temps, c'est-à-dire dans le désordre complet. Il y a de quoi être perdu donc ; malgré cela, il faut reconnaître que Stéphane Beauverger ne nous perd en rien dans ces couloirs du temps, dans ce dédale de péripéties : il distille les découvertes et les descriptions de personnages exactement comme il faut, avec un timing très étudié, de sorte de n'être jamais obligé de faire machine arrière : par exemple, je n'ai jamais eu besoin de relire un seul paragraphe pour comprendre quoi que ce soit, l'ensemble se lit donc assez facilement quand même.
Pour chercher un vrai bémol dans cet amas de bonnes idées, je me demande surtout quel est l'intérêt d'utiliser des mots en espagnol pour des mots aussi importants que les « maravillas », et dont certaines sont même difficiles à comprendre et à cerner puisqu'aucune traduction n'est disponible et que les mots choisis ne sont pas toujours transparents. Un glossaire aurait été très apprécié, mais j'imagine que là encore le but est de perdre un peu le lecteur dans cette jungle intemporelle où se mélangent les langues, les époques et les objets. Cette idée des « maravillas » apparaît, en effet, comme très novatrice et surtout comme un fil très important, très utile, pour conduire le récit.


Bref (pour enfin conclure, car j'ai l'impression de faire comme Stéphane Beauverger en émettant des avis dans le désordre) (et d'ailleurs si vous voulez continuer à re-découvrir ce livre, n'hésitez pas à faire le quiz suivant : http://www.babelio.com/quiz/2250/Le-Dechronologue), le Déchronologue est un roman très agréable à lire, avec à la fois du suspense, de l'action, de très bonnes idées et surtout une ambiance ma-gni-fi-que !!! de la fantasy-science-fiction à la française très appréciable et appréciée !
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Voilà un livre qui traînait depuis longtemps dans mon pense-bête (découvert grâce à la critique de fnitter il me semble) avant de tomber dans ma pàl grâce à la LC imaginaire de l'été des Trolls.

Un vrai coup de coeur, un nouveau personnage à ajouter à mon panthéon. le capitaine Henri Villon est attachant, vrai et a un réel sens de l'humour (et/ou de l'auto-dérision?). C'est une bonne chose vu que l'histoire est racontée à la première personne. Dans ce cas, c'est toujours mieux d'être en bonne compagnie ^_^

Ensuite, il y a cette écriture parfaite. Je pense avoir aimé chaque ligne de ce livre passionnant. Des métaphores à la pelle et des réflexions sur le sens de la vie et des choses, bref tout ce que j'aime.

Le capitaine Henri Villon est un homme du 17ème siècle, un flibustier français qui trafique dans les mers des Caraïbes. Mais... même sur l'île de la Tortue, vous n'y croiserez pas le capitaine Jack Sparrow (il est né en 1693, donc ans après la fin de cette histoire qui se déroule entre 1640 et 1655). Par contre, on y fera la rencontre d'un grand nombre de personnages secondaires bien campés.

La particularité du livre est le mélange des chapitres, qui donne une impression vraiment déroutante et donne parfois le vertige. J'ai beaucoup aimé même si parfois, je l'avoue, j'ai un peu triché en relisant une ou deux lignes du chapitre « précédant » pour me resituer. Que cela ne vous empêche pas de plonger dans cette histoire de conflits temporels… rien n'interdit de lire les chapitres dans l'ordre chronologique. Mais les lire en l'état, cela donne une autre perspective et aussi un autre sens au mot « suspense ».

Un livre qui va directement rejoindre ma pile « à relire avant la fin du monde » avec la bande son qui va avec…




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Le capitaine Villon est un flibustier rusé, mais aussi un gentilhomme des mers, à l'âme mélancolique, noyant son désespoir dans l'alcool et les bagarres. Il a de quoi être affolé devant les étranges phénomènes qui défilent devant ses yeux ; devant ce cosmos qui chancèle, ce soleil qui n'arrête pas de faire des bonds, ces voiles du temps qui se déchirent, laissant apparaître derrière elles des merveilles d'un temps futur.

Pourtant, le capitaine Villon est toujours debout, il vacille droit, il fait face à cet escroc ; le temps. Il n'est parfois qu'un « brouillon de capitaine, chiffonné et abandonné » mais, il lutte, sans vraiment savoir si tout cela a encore un sens.

D'autres, venus d'un futur lointain, ont voulu dompter le temps, pour tisser un nouveau futur ou seulement pour se jouer de lui. Mais ce jeu est lourd de conséquences. Malheur à ceux qui se trouvent piégés dans les filets ; « englués dans des mélasses temporelles comme des mouches sur un miel empoisonné ».

Henri Villon est choisi par les Targuis, bien malgré lui, pour repriser l'accroc fait dans le canevas du temps. Les Targuis ne sont que des observateurs venus mesurer l'ampleur des dégâts. Son navire, d'abord baptisé « Chronos », pêchant les maravillas, puis « Toujours debout », comme son capitaine, devient finalement « le Déchronologue » , armé de canons tirant des salves de minutes et de secondes, des salves de soleil, pour piéger l'ennemi.

Comme le capitaine, le lecteur est ballotté par les flux du temps, les chapitres de l'histoire se jouant de la chronologie. Le début et la fin se mêlent, la seule façon de ne pas se noyer, est de repérer la date en début de chapitre, c'est un peu la bouée de sauvetage du lecteur.

Malgré cette petite difficulté, bien vite contrôlée, on est happé par cette lecture, comme pris dans les filets, ne pouvant que suivre le sillage du « Déchronologue » pour voir où nous mène ce voyage.

C'est une belle aventure « déchronologique », pleine de péripéties, dans ce monde des flibustiers du XVIIè siècle, à la rencontre de ces hommes de tous les temps, de despotes, cupides et avides de pouvoir, humiliant les plus faibles, s'acharnant à imposer leur vérité.

Une histoire originale et passionnante, écrite pour le plus grand plaisir des amateurs de romans d'aventures, débordant d'imaginaire, avec une touche de piraterie et d'espièglerie. On s'attache à ce capitaine au grand coeur, malgré son côté sauvage, ses jurons et son ivrognerie.

Un roman de fiction, mais qui sait, un jour des hommes arrogants, auront peut-être la bêtise de défier le temps ? On peut aussi penser qu'effectivement nous ne sommes que « des ombres glissant sur l'écume du temps. », au gré des vents, des carrefours et des aiguillages, avec nul capitaine à bord. Si le capitaine Villon voulait bien prendre les commandes de ce navire, j'en serais ravie.

J'ai été charmée par l'écriture poétique et sensible de Stéphane Beauverger. Une très belle découverte.
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"Mort de moi" v'là un coup de coeur !!!
Cette épopée commence en juin 1640, XVIIe siècle, et elle va se finir 15 ans après.
Une très belle histoire de pirates et de Flibustiers des Caraïbes. le capitaine Henri Villon, origine de la Rochelle en France, se confronte assez vite à des choses étranges en pleine mer, des choses qui apparaissent au nez et à la barbe des navires, comme des dispositifs flottants tant leurs formes et leurs propulsions est étrange. Nul mat, aucune rame, seulement des coques toriques et multicolores. Ils ont plutôt l'air d'insectes géants courants sur l'eau qu'une flotte de guerre.
Le lecteur se rend bien compte, à se moment là, que l'auteur Stéphane Beauverger, nous inclus dans son récit, des navires qui viennent d'un autre temps et surtout d'un temps qui n'est pas encore passé... d'un impensable futur...

De ce futur sont aussi arrivés les Targuis, ils étaient en premier temps, des spectateurs venus d'un au-delà de l'éther pour mesurer un cataclysme imité par d'autres qu'eux... avec ces voyageurs du futur va arriver toute sorte d'objets qui vont vite devenir sources de commerce comme la radio ou les lectures de disques, avec leurs musiques d'un autre temps... Toutes ces choses qui fonctionnent à l'électricité... vont apporter une autre sources de trafiques : les batteries et autre piles...
En encore, venu avec les objets, les livres du temps futur, comme les livres d'histoire retracent les grandes dates et les grands noms de la flibusterie...

Je n'en dis pas plus, juste que l'auteur Stéphane Beauverger, nous propose dès le premier chapitre de tout mélanger, il n'y a pas un seul chapitre dans l'ordre chronologique. Ce style ne m'a pas dérangé, j'ai trouvé l'histoire, même totalement dans le désordre vraiment agréable à lire, mais elle peut en déstabiliser plus d'un j'en suis consciente. J'ai déjà eu l'occasion de lire un livre avec les chapitres mélangés. J'ai trouvé que Stéphane Beauverger, avait écrit ce livre avec délicatesse de telle manière qu'à chaque début de chapitre le lecteur se replace dans l'époque qui correspond et ne se mélange pas ou presque, je l'avoue, au début je me suis prise plusieurs fois à revenir sur la première page du chapitre pour voir l'année.
Malgré qu'au fil de la lecture on apprend certaines choses puis qu'on en connaît la cause ou la raison peut dérouter, l'histoire se suit parfaitement.

J'ai adoré retrouver cette ambiance de pirates, les magnifiques bateaux de cette époque sont ici, très bien décrits, Stéphane Beauverger a réalisé ici un véritable travail de recherche et de documentation, une très belle leçon d'histoire (avec le langage qui va avec ce temps et les personnages), toute une épopée d'un autre temps qui ne se laisse pas envahir comme ça.. La fin est magnifique, je n'en attendais pas moins, j'ai adoré ce livre !!!

Même si la science fiction n'est pas votre tasse de thé, même si la lecture avec les chapitres mélangés vous rebutent, asseyez tout de même ce livre, il va vous emporter loin dans les mers chaudes des Caraïbes dans un temps lointain dans lequel les bateaux étaient en bois...

Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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S'embarquer dans le Déchronologue, c'est comme dans la flibuste, pas pour les pieds tendres, les terreux...Pas pour ceux qui regardent leurs montre et autre calendrier...Pas pour ceux qui aiment savoir où ils sont, où ils vont...
Tout comme Dyonisos, c'est une personne qui m'est chère et fan de SF qui me l'a donné à lire en me disant qu'il était un de ses livres préférés. Alors je me suis accrochée.
Habituée aux allers et retours temporels, dans les livres hélas seulement, j'ai eu un peu de mal au début, je l'avoue. Un peu de mal aussi avec le style ampoulé du 17eme, avec le coté chevaleresque des flibustiers, le style cape et d'épée à la "Michel Leroyer", c'était "épatant" dans les années 70.

Voilà ou j'en étais, et puis les faits historiques, géographiques, n'ont titiller les yeux et les neurones. Et puis diantre si cette personne qui m'est chère voulait l'embarquer sur son bateau le jour ou il romprait les amarres pour le grand large et la liberté...Cela méritait bien un effort de ma part.
Je n'ai jamais autant recherché sur le net tous les noms de lieu, de personnes rencontrés au détour d'un livre, et puis le phrasé à un peu évolué, plus actuel ou alors je m'y suis habituée. J'avais ma petite idée sur l'origine et le mot de la fin, alors je voulais voir si j'allais être surprise ou confirmée dans mon "intuition".
J'ai pensé aussi comme Gruz, que le lire en temps réel serait tout compte fait plus "embarquant", même si cela était dans le but de nous rendre plus proche de la perdition en temps troubles ou flottait le capitaine Villon.
Je crois que ce qui m'a évité cet écueil c'est de vouloir éviter de sombrer dans sa mélancolie, et ainsi alterner, les moments "intrépides" .

A ne pas douter, comme le dit Renaud, c'est la mer qui prend l'homme...et je suis une femme..qui préfère la montagne...

Stéphane Beauverger, reste flou, quand à l'origine et les motivations des Targi et de Ceux qui sont nés du feu, peut être l'envie pour lui de nous les faire retrouver dans un autre roman? ( son premier essai étant une trilogie) Alors je reste un peu sur ma faim. Mais son imagination sur ce qui reste un des plus grand mystère du Xeme siècle est bien convaincante, et m'a convaincu .
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Le Déchronologue

Afin de mieux exprimer la déchronologie de son récit et ainsi de favoriser l’immersion du lecteur, à quel procédé Stéphane Beauverger fait-il appel ?

Il décompte les pages à l’envers
Il raconte son histoire à l’envers
Il écrit chaque page dans un sens différent
Il mélange l’ordre des chapitres

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