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Critique de Meygisan


Parmi les textes de Howard, certains sont connus et reconnus, et identifiés et conçus par lui, comme des récits alimentaires.
Celui ci en est un et contient tous les éléments de base qui le définissent comme tel. En gros, Conan délivre la jolie fille des griffes de la grosse bête méchante, baveuse et lubrique.
Mais ce serait là exagérément réducteur que de simplifier de la sorte, même si la simplification est de mise.
En effet, l'ambiance y est particulière et je trouve que les auteurs ont parfaitement su retranscrire en images les aspects lovecraftiens autant dans le récit que dans le contexte.
Les références au maître de Providence y sont plus qu'évidente, que ce soit à travers le dieu Thog dans toute ses dimensions ("celui qui demeure dans les ténèbres", son patronyme, son évocation ou ses apparitions suggérées, son apparence à peine décrite, et la suspicion d'appartenir à un autre monde), l'environnement onirique qui nimbe la cité ainsi que le second personnage féminin de ce récit et le danger qu'elle représente.
Tous ces aspects rappellent furieusement Lovecraft, et l'on se souviendra que les deux auteurs correspondaient énormément, s'échangeant idées et conseils.
De personnage féminin, il y en a deux dans ce récit et ils sont diamétralement opposés. On notera l'évolution de Sancha, présentée au début de l'histoire comme une fragile jeune femme, accrochée aux basques du barbare, qui devient à la fin celle qui lui sauvera les miches. Une évolution et une mise en valeur que l'on trouve rarement dans un récit alimentaire!
Même si Howard ne se cachait pas de ses récits là, il faudra reconnaître qu'il apportait toujours un petit plus, qui permettait d'élever ses récits au dessus de la moyenne.
Mais qu'on ne se mente pas tout de même, c'est loin d'être le meilleur récit de Howard. On ne pouvait pas en tirer un chef d'oeuvre.
Cela dit, les graphismes sont particulièrement réussis, et illustrent à merveille la dimension "crépusculaire" (qui pourra se lire à la fois au sens atmosphère qu'au sens fin du monde) du récit.
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