Saurez vous être un voyageur
Que tout inspire libre et rêveur ?
Face à ces terres inconnues
Que seront vos pensées devenues ?
(Babet, le voyageur)
Je vais aller à contre courant des autres avis : j'ai eu beaucoup de mal avec ce bouquin. Pourtant l'illustration de couverture de Tobias Kwan est juste divine et donne envie de s'y plonger. Hélas, j'ai mis des plombes à le lire et tout autant pour me motiver à en parler.
Parce que, au delà des descriptions des situations, mondes (et monstres surtout) croisés par le héros il ne se passe pratiquement rien. J'ai eu beau m'accrocher aux personnages qui meublaient son semblant de réel (oula ne pars pas si vite Abi, ouiiiii parle nous de ce tableau) (mais va boire ce café avec le vieux à la bicyclette qui semble tout savoir parbleu !) et qui m'ont raccroché au récit, ces derniers, pantomimes et simples leurres du récit, étaient bien trop souvent abandonnés et délaissés pour ne pas jeter l'éponge. L'univers de
Lovecraft je le connais avec mes parties de jeux de rôles. Dès la fin du premier chapitre, j'ai ri, en voilà un qui a raté son jet de dés et perdu de la SAN ai-je pensé. Sauf que, avec toutes ces descriptions au service de tout ce rien, j'ai eu l'impression d'assister à une partie de jdr où je n'avais pas le droit de jouer. Et je peux vous dire que, en comparaison de toutes les descriptions terribles qu'on peut lire dans ce livre, ça, c'est l'horreur.