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EAN : 9782490352005
185 pages
Ogmios éditions (01/05/2018)
4.27/5   22 notes
Résumé :
« Parle-moi des Grands Anciens... » C’est ainsi, après avoir naïvement posé cette question à West, son collègue et ami, que la vie d’un étudiant de l’université de Miskatonic va basculer dans le chaos. Il deviendra la marionnette d’anciennes et terribles entités, un simple pion dans une lutte cosmique immémoriale. Il cherchera à retrouver le cours paisible de son existence auprès de sa petite amie. Mais on ramène toujours quelque chose de ses voyages. Dès lors est-i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu à peu près tout du maître de Providence, je me suis laissé tenté par ce Voyageur Onirique de Guillaume Beck, que je ne connais pas, et dont je découvre ici l'agréable plume.
C'est avec un plaisir certain, et coupable, que je me plonge dans l'univers qu' a créé Lovecraft, et dont ce récit en propose non seulement une lecture développée mais également une sorte d'hommage.
Guillaume Beck nous invite dans la vie de cet étudiant, non nommé, ami d'Herbert West, figure hautement légendaire de l'univers Lovecraftien, vie qui va se trouver bouleversée par l'émergence de l'existence d'une réalité incompréhensible pour l'esprit humain.
Je perçois ce livre avant tout comme un livre de fan. Je laisserai le soin aux lectrices (eurs) de se plonger et d'apprécier les nombreuses références, allusions au mythe de Chtulhu. L'auteur utilise le mythe pour construire son récit, qui ne tombe pas dans l'écueil du simple hommage. Beck ne se contente pas de citer Lovecraft ou l'un de ses nombreux contemporains, mais il développe non seulement sa propre histoire, centrée autour du trio narrateur, Abi, Herbert West, mais également ses propres version et vision du mythe.
Son histoire se nourrit d'elle même, portée par les trois personnages principaux ( en réalité seulement deux, car West n'est ici que le vecteur de l'horreur et l'instigateur de l'intrigue), et d'ailleurs Beck revient sans cesse à la relation compliquée qui unit Abigail au narrateur. Très vite, on va comprendre que celle ci est le fil conducteur du récit, la base solide, sur laquelle on peut se reposer, sur laquelle on peut retomber sur ses pieds. Même si celle ci est mise à mal et en danger par les divagations cosmiques, oniriques et multiverselles du narrateur, Beck insiste pour revenir à cette réalité là.
Ainsi l'auteur construit patiemment et intelligemment son histoire autour de ce couple d'artistes, ainsi que son propos. On comprend pourquoi il a choisi de faire de ses deux personnages principaux des artistes, lorsqu'on lit ses réflexions au sujet des "simples d'esprit". Ce n'est pas un choix hasardeux puisque ceci participe profondément à ancrer les personnages dans une réalité concrète ( indispensable dans ce livre consacré à la dimension du rêve), et à définir leur personnalité et leur psychologie.
Il se dessine assez finement au fil du scénario l'idée que cet étudiant ( le narrateur donc) se trouve bien malgré lui, embarquer dans une escapade cosmique qui le dépasse ( là on constate que Beck a bien fait ses devoirs et connaît son sujet), qui met son couple et son existence même en danger, et qu'il devra choisir entre sauver le monde ou sauver son couple... en gros, et bien schématiquement. Beck s'évertue à placer tout le temps ces deux axes en parallèle.
Je ne vous gâcherai pas le plaisir qui se cache dans les réflexions que proposent Beck sur les notions d'Ordre et de Chaos, ni comment il les intègre dans la caractérisation même de ses personnages, mais sachez que la finalité se trouve dans cette éternelle confrontation et dans la question de la place de l'être humain, et donc de chacun(e) d'entre nous en son sein.
On pourrait ne voir dans ce livre qu'un énième hommage à Lovecraft, un simple bouquin pour passer un bon moment de lecture, les pieds en éventail, une chouette escapade dans l'univers horrifique de Chtulhu et compagnie. Oui c'est cela, mais pas seulement, car Beck pose cette question, et place ainsi son roman au delà même de la référence.
Merci Guillaume...
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Saurez vous être un voyageur
Que tout inspire libre et rêveur ?
Face à ces terres inconnues
Que seront vos pensées devenues ?
(Babet, le voyageur)


Je vais aller à contre courant des autres avis : j'ai eu beaucoup de mal avec ce bouquin. Pourtant l'illustration de couverture de Tobias Kwan est juste divine et donne envie de s'y plonger. Hélas, j'ai mis des plombes à le lire et tout autant pour me motiver à en parler.

Parce que, au delà des descriptions des situations, mondes (et monstres surtout) croisés par le héros il ne se passe pratiquement rien. J'ai eu beau m'accrocher aux personnages qui meublaient son semblant de réel (oula ne pars pas si vite Abi, ouiiiii parle nous de ce tableau) (mais va boire ce café avec le vieux à la bicyclette qui semble tout savoir parbleu !) et qui m'ont raccroché au récit, ces derniers, pantomimes et simples leurres du récit, étaient bien trop souvent abandonnés et délaissés pour ne pas jeter l'éponge. L'univers de Lovecraft je le connais avec mes parties de jeux de rôles. Dès la fin du premier chapitre, j'ai ri, en voilà un qui a raté son jet de dés et perdu de la SAN ai-je pensé. Sauf que, avec toutes ces descriptions au service de tout ce rien, j'ai eu l'impression d'assister à une partie de jdr où je n'avais pas le droit de jouer. Et je peux vous dire que, en comparaison de toutes les descriptions terribles qu'on peut lire dans ce livre, ça, c'est l'horreur.
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Le Voyageur Onirique de Guillaume Beck (OGMIOS 2018) est une sorte de pastiche OVNI. L'action démarre de façon néo-derlethienne à Arkham où un jeune étudiant (non nommé) de l'université de Miskatonic essaie de tirer les vers du nez de son professeur, Herbert West himself. Mais que sont ces Grands Anciens dont il ne cesse de parler ? Il rendra visite à ce dernier, remarquant « le Livre Maudit » dans son bureau et, sous la contrainte d'un pistolet, le suivra dans les sous-sols de son manoir, véritable gruyère ayant abrité maints trafics dans le passé d'Arkham. le but de cette expédition n'est pas moins d'essayer de délivrer un shoggoth coincé sous la roche. L'étudiant parviendra à se libérer et rejoindra son domicile où l'attend la douce Abitgail, artiste maudite dont les peintures révulsent son amant. Commence alors un trip cosmico-psychédélique, conduisant tout d'abord notre anti-héros dans à Pnakotus dont les contrées sont habitées par le Grande Race des Yiths. Remake de Dans l'Abîme du Temps, il devra changer d'enveloppe corporelle et travailler à enrichir de ses mémoires leur grande bibliothèque tout en absorbant toutes les connaissances accumulées. Les Yiths sont menacés par les Polypes, car leur travail sur la connaissance menace gravement le Chaos qui est l'ordre naturel de l'Univers.
Il y apparaissait que, dans l'ordre des choses, la science et sa conservation étaient contre nature. Les données enregistrées et développés par l'esprit sont naturellement soumises à l'érosion et si certains savoirs résistent brièvement, ce n'est en principe que dans le brassage constant de données générées puis perdues, l'ensemble étant voué, au final, à retourner dans l'oubli. Ce ne sont parfois que quelques phrases concernant une civilisation antique millénaire, et quelques bribes d'histoires qui nous parviennent, mais la réalité des faits dans toute sa complexité, demeure profondément évanescente. Ce principe d'érosion participe d'un fonctionnement universel plus global. C'est une partie de la mécanique du grand tout qui veut que les choses puissent se dérouler de façon cyclique, et dans le maelström cosmique, aucun hasard véritable n'est observable. En théorie, l'univers est donc comme une machine géante dont le moteur ronfle tranquillement.
Après quelques aller-retours auprès d'Albigaï, le narrateur se retrouvera à Innsmouth, guidé par une puissance inconnue où le Dr West est à la recherche d'une main d'oeuvre à bon marché ( !), puis dans un asile psychiatrique où un écrivain fou écrit un livre invisible devant une bibliothèque vide ou encore dans un poste de police dont les agents proviennent de la race des Profonds. Il finira par se dissoudre dans l'horreur cosmique en perdant sa petite amie.
La plume est agréable, l'objet-livre est beau et le récit pour le moins déroutant.
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J'ai pu voir sur la toile divers avis sur le Voyageur onirique de Guillaume Beck et je t'avouerai que je suis resté dubitatif. Tu vas vite comprendre pourquoi.

Comme je te le disais en intro, les divers avis que j'ai pu lire sur ce livre m'ont laissés perplexe. le premier que j'ai pu lire était imbuvable. Je n'ai strictement rien compris. Après, j'ai cru comprendre que c'était dans le même genre que Lovecraft. Comme je n'en ai jamais lu… Hannnnnnn ! Oui je sais, je n'ai pas lu mes classiques.

A la limite, on s'en fiche. Ce n'est pas le plus important.

Il faut l'admettre, ce livre est spécial, je ne m'attendais pas à cela. Mais aucun regret.

La plume de Guillaume Becq te happe, il ne te lâche pas, il mange tout cru. Il faut, tu dois finir ce livre. J'ai dû le lire en un jour et demi, deux.

Ce qui m'a plu, c'est cette ambiance, oppressante, étouffante, à la limite de la folie.
Tu as toujours l'impression d'être dans un cauchemar. le plus déroutant est que cette atmosphère se passe également dans la réalité, dans son couple, à l'université ou bien dans la rue. Tu ne sais plus qui tu es, ce que tu fais. Tu tourne sur toi-même comme si tu cherchais ta route mais que tu étais complètement perdu.

Est ce que le personnage principal vit vraiment tout ça ou est-il simplement schizophrène ?
Il se retrouve même à l'asile.

Il est dur pour moi de te donner un avis sans te spoiler. Certains des lecteurs ont eu du mal à l'appréhender mais…
Est-ce que je suis schizo aussi ? Mais pour ma part la fin donne toutes les réponses. Oh bien sûr, l'auteur ne te les donne pas clairement mais pour moi c'est l'impide.
Mon avis va peut être te paraître court mais pour le coup…

A l'occasion, nous pourrions en reparler.

Comme tu peux le voir, ce livre m'a plu.
Si tu aimes les ambiances à la limite de la folie, cet ouvrage te plaira.

Bonne lecture
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Un premier roman qui réussit à pasticher H.P. Lovecraft, une tâche pourtant périlleuse alors qu'on ne compte plus les Chtulhu vs Machins et autres tentatives ratées. D'ailleurs, on entre tout de suite dans le vif du sujet, lors d'une discussion entre deux étudiants-chercheurs de l'université de Miskatonic, le narrateur et un certain Herbert West. À ce duo de personnages, vient s'ajouter Abigail, un rattachement au réel et à l'amour, sujet d'habitude absent de l'oeuvre de Lovecraft. Guillaume Beck arrive à rendre palpable l'horreur cosmique lors de certaines scènes où le narrateur se confrontera à l'indicible, grâce à un style élégant et très imagé. C'est aussi l'occasion d'une réflexion sur l'oeuvre du maître de Providence, n'hésitant à pas aborder la science, l'astronomie, les savoirs interdits, ce que les autres pasticheurs oublient souvent. le récit devient de moins en moins linéaires, volontairement confus, pour faire perdre pied au lecteur. Pas exempt de petits défauts, c'est une première oeuvre solide qui devrait ravir les fans de lovecrafteries en manque.
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
27 mars 2019
Le Voyageur Onirique est un roman fantastique de Guillaume Beck publié aux éditions Ogmios dans la lignée des nouvelles d'Howard Phillips Lovecraft. Véritable hommage au maître de Providence, ce récit dépeint la plongée dans la folie d'un étudiant du professeur Herbert West, un savant obsédé par les Grands Anciens. Entités cosmiques, cauchemars et hallucinations entraîneront le jeune homme jusqu'à l'asile d'Arkham. Une ambiance et un style qui plairont assurément aux fans d'HPL !
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout n'est que métamorphose permanente. Nous sommes tous du terreau pour l'imagination et que l'on choisisse d'être soi même créateur, ou que nos actes nourrissent l'imaginaire d'autrui, nous avons chacun une responsabilité dans les histoires qui nous entourent. Nous sommes des virus de narration. Néanmoins, celui qui choisit d'écrire fait le choix de consumer son temps, son énergie, sa vie, au détriment de tout ce qu'il pourrait faire d'autre; comme un dormeur, il se soustrait au monde pour se noyer corps et âme dans son récit. Contrairement aux autres qui ne font que conter à l'oral et ne sont que des vecteurs d'un savoir évanescent qui reste de l'ordre de la pensée, l'écrivain sacrifie son être pour rendre ces histoires concrètes et accessibles au plus grand nombre. Il y a une grand ingratitude autour de cet exercice.
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- N'est-ce pas un peu étrange de consacrer autant de temps à la rédaction d'un récit ne racontant rien ?
- Si, j'en conviens. Mais n'est-ce pas, aussi, notre lot à tous ? Écrire une histoire dénuée de sens pour meubler la vie ?
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Malgré moi je refusais purement et simplement de croire à ce qui était sous mes yeux. Mon esprit se barricadait dans l'irrationnel pour chasser une réalité tangible. L'être grouillait sur place. Des bribes de son réseau veineux et musculaire noir, noyées dans de gluantes agglomérations d'un placenta perlé de bulles sombres et grouillantes, éclatant en jets internes, étaient visibles par intermittence dans un amas d'ombres et de reflets. Si le chaos de ce corps gigantesque choquait à première vue, il n'était pourtant qu'illusoire. On constatait dans les apparitions et disparitions luisantes d'organes rendus visibles par l'angulation et l'incidence de la lumière, que la découpe complète de cette créature ne serait apparente que dans un éclairage impossible dans notre géométrie. Aussi je m'autorisais une contemplation parcellaire, sachant que dans l'espace tridimensionnel, l'appréhension que mon cerveau pourrait faire de cette entité n'était que celle d'une apparente régurgitation et génération constante d'organes sans logique métabolique. Tout ce que je voyais n'était que l'entrelacs des segments visibles donnés aléatoirement et par fractions de seconde à ma perception, au fil de ses mouvements. J'avais l'intime conviction que dans son univers propre la chose était peut être d'une majesté incroyable, mais en l'état et aux yeux d'humains, elle n'apparaissait que sous la forme d'un corps magmatique, éviscéré au grand jour.
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