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Critique de liberliber


Dans son précédent récit, « La Maison », Emma Becker nous faisait partager, à la manière d'une journaliste « embedded », son expérience insolite dans un bordel de Berlin. Cette lecture avait été une découverte intéressante.
Dans « L'Inconduite », elle nous raconte sa vie dans ses dimensions les plus triviales. En couple depuis sept ans et maman d'un petit Isidore, Emma n'a pas renié ses envies frénétiques de sexe.
Se trouvant irrésistible, elle multiplie les coups plus ou moins bons. Jusqu'au jour où un homme fantasmé, bien connu du milieu germanopratin, lui résiste.
Au-delà des scènes de fesses un peu pénibles tellement elles sont nombreuses, j'ai aimé, en cette époque de bien-pensance où les rapports entre les femmes et les hommes sont scrutés avec méfiance, qu'une représentante du sexe dit faible assume ses choix de collectionner les aventures pour assouvir une libido fougueuse.
L'autrice a aussi le sens de la formule, un humour qui allège la crudité des propos et une capacité à dynamiter, grâce à l'autodérision et à l'ironie, le sérieux de l'existence.
Mais, après avoir refermé le livre, que reste-t-il ? L'impression que celle qui porte le même prénom qu'une célèbre héroïne neurasthénique de Flaubert, accumule les amants juste pour se sentir vivante, effleurer le bonheur et être un peu aimée pour elle-même, et pas seulement pour ses prouesses techniques.
Emma aurait finalement l'âme d'une midinette déçue par la banalité d'un quotidien sur lequel elle saupoudre un peu de piment.

EXTRAITS
Peut-être que le bonheur c'était se distraire de la monotonie par le plaisir.
Il y a trop à vivre pour écrire.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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