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Critique de colimasson


Beckett est une brêle –si l'on exclut de la portée de notre considération « En attendant Godot » ainsi que quelques autres petits travaux qui apaisent à peine ceux que tiraille l'absurde. Pourtant, Murphy fut refusé 36 fois avant d'être publié, ce qui aurait dû être le signe d'une qualité supérieure. C'est à ne rien y comprendre. Fut-il un temps où les maisons d'édition avaient encore du goût ?


Beckett était du genre taiseux –la parole qui ne coule pas quand elle veut. On imagine Vladimir et Estragon s'échangeant quelques maigres propos en attendant Godot. Qu'est-ce que Samuel cherche donc à expier lorsqu'il décide d'écrire un roman ? Voilà le mec qui se presse le pis d'une vache morte sur des dizaines de pages. Il en sort quelques pensées plates, apparaissant parfois dotées d'un peu de génie fou, poésie à débusquer au hasard d'une page ouverte aux waters. Mais à lire ça dans la continuité des pages, l'exposition semble plagiée sur cet horrible roman qui a fait le succès de Virginia Woolf – « Mrs Dalloways ». Peu importe la tête de l'écrivain, qu'on mise gros dessus (pour Samuel Beckett) ou qu'on n'en donne pas cher à parier (Virginia Woolf), il est toujours horrible de retrouver le rythme insignifiant et futile de la pensée humaine. Si la forme ne fait pas le fond, en revanche, le fond sans forme morfond.
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